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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 08:52

Après avoir vu Le goût de la vie de Scott Hicks que j’avais beaucoup aimé et qui était un remake d'un film allemand, j’ai eu envie de voir le film d’origine de l'excellente Sandra Nettelbeck réalisait là son premier long métrage, et qui s’avère être un très beau film épuré, sensible et très émouvant.

Martha est une belle jeune femme passionnée par son métier de chef cuisinière d’un restaurant huppé d’Hambourg. Introvertie, elle est exigeante avec elle-même et les autres, et réalise des chefs-d'œuvre gastronomiques, tout en menant une vie ascétique. Une vie monacale qui lui convient et dont elle jouit chaque instant de passion. Jusqu’à ce que le drame vienne bouleverser sa vie bien réglée. Sa sœur se tue dans un accident de voiture et la laisse dépositaire de sa fille de dix ans. Commence alors une vie faite d’inconnus, de découverte et d’apprentissage pour les deux filles, dont le métier de Martha n’est pas très conciliable avec celle d’une enfant. Se greffe de fait des difficultés qui s’accumulent, avec la venue d’un chef italien pour la suppléer à la cuisine, antre personnel de Martha. Un choc de culture, de mode vie et une attirance qui donnent à la jeune femme de remises en questions qui ne peuvent être sans conséquences.

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui règne dans cette histoire, ou comme tous les gouts et senteurs culinaires se retrouvent dans les impressions et émotions. Entre la rigueur d’une vie ascétique d’une passion qui masque souvent un intravertisme maladif, que la moindre arrivée peut changer en un feu d’artifice de violence en soit, et en bonheur. Ainsi, cette réclusion du monde se voit bousculer par l’arriver de cette gamine, dont il ne faut jamais négliger la force magique des spaghetti sur les enfants… et les adultes aussi. Et quand en plus l’amour est au rendez-vous, alors gare. Nous avons droit à tous ce qui donne du plaisir entre la nourriture, l’amour, l’amitié dans lesquels s’entremêlent toutes les nuances du ressenti, de la pleine à la joie, en passant par le doute et la méfiance, le dégout et l’agréable. La réalisation mêle savamment les sensations gustatives en parallèle de la vie avec beaucoup d’humour lors des séances avec le psy, qui donne le ton d’une trame doux amère qui ne m’a pas laissé insensible.

Avec la belle Martina Gedeck (La religieuse) qui est superbe d’émotions intenses, quand Sergio Castellitto est sublime d’humour et de passion. La jeune Maxime Foerste est excellente et marquante. Ulrich Thomsen est sympa, ou August Zirner, ainsi que les belles Sibylle Canonica, Katja Studt, et Idil Uner (De l'autre côté).

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