Amour piments et bossa nova - Woman on top

Gentillette petite comédie romantique si l’on veut. En effet, je n’ai pas vraiment adhéré à cette petite fable, ne partageant pas, sans doute par manque de naïveté, le point de vue de la réalisatrice Fina Torres. Une jeune brésilienne, sacrifie un avenir prometteur de grande cuisinière par amour pour un abruti de première. Feignant, profiteur et dragueur invétéré, qui fini par la tromper. Le cœur brisé, elle le quitte et s’enfuit aux states où rapidement, elle se trouve propulsée dans une émission culinaire qui fait de l’audience. Eploré, le macho la rejoint pour la reconquérir à coup de déclarations, de fleurs à profusion, et de sérénades ponctuées de promesses de ne recommencer. Promesses d’ivrogne que personne ne peut décemment croire, sauf les gourdes. Plane dans cette histoire, la magie vaudou, le charme exotique de la cuisine du Brésil, et de clichés abondants, entre piments et transsexuel brésilien. Je pense qu’il s’est agit de séduire un public américain, en les caressant dans le sens du poil commercial. On pourrait penser qu’il s’agit d’un humour subtil pour démontrer l’inverse, mais il n’en est hélas rien. Pourtant, l’histoire se suit sans déplaisir, si ce n’est donc cette image carte postale frisant la caricature. Dommage aussi cet happy end classique, quant on sait que qui a tromper recommencera très vite. Petit film mineur, tant par la mise en scène que par une ambiance souvent plombée soit par excès, soit avec des baisses de régime.

Heureusement que Penélope Cruz (Les amants passagers) porte sur ses jolies épaule tout le poids de ce vaudeville, avec son charme ravageur. Parce qu’après Murilo Benício et Mark Feuerstein (Les insurgés) ne sont pas vraiment très convaincants, limite pénibles. Alors qu’Harold Perrineau (Zero dark thirty) est excellentissime, comme la belle Anne Ramsay (La terrible Robin de The L word).