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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 10:17

Et donc, après la version originale de Robocop, j’ai eu le loisir et le plaisir de poursuivre l’aventure sous le regard de José Padilha, qui a eu l’intelligence de ne pas faire un remake au sens classique de terme, mais de reprendre des éléments d’origine et de les extrapoler élargissant le concept. En effet, dans l’histoire initiale, nombre de zones étaient resté larvée, manquait de développement pour laisser place à l’action, souvent au détriment des profils et des personnages secondaires.

Commence une émission réactionnaire facho acquise à la cause d’une entreprise d’armement qui veut étendre sa domination sur le sol américain, mais empêché par une loi Dreyfus. On retrouve le fameux robot première génération, qui sans âme ne discerne pas le bien du mal. Aussi, un jeune policier extrêmement mutilé devient-il un cyborg qui doit tenter de convaincre le congrès américain d’abroger la loi, grâce au talent éprouvé de son flic robot. L’histoire originelle ne change pas dans son essence même, mais par son approche de la technologie, et des protagonistes qui tournent autour du héro. Ainsi, de part une présence plus importante de sa femme et de son fils, le robot renforce sa personnalité et la partie humaine qui reste en lui et dans ses actions.

J’ai beaucoup aimé cette approche de reprise d’une histoire simple à la base, enrichie avec l’approche politique et les visées sécuritaires au détriment de la démocratie. Il y a une vraie vision globale de société pour une réflexion philosophique qui va au-delà de la dualité classique du bon contre les méchants. L’intérêt est aussi technologique, où nombre des éléments qui semblent futuristes sont en réalité en court de conception. La réalisation est très vive, alternant les moments d’émotion et de violence, de réflexion et d’action, aux effets spéciaux maitrisés. Le rythme est alerte, moins gore et pas mal d’humour.

Joel Kinnaman (The darkest hour) est parfait évitant le piège de l’amorphisme dans un rôle de composition. Il est rare de trouver Gary Oldman (Paranoïa) dans un personnage plutôt sympathique, et ça fait du bien tant il est talentueux. L’excellent Michael Keaton (Very bad cop) donne toute la muser de son savoir faire. Le sanguin Samuel L. Jackson (Django unchained) est juste démoniaquement époustouflant. La trop belle Abbie Cornish (The girl) impose sa personnalité et son charme. ensuite, les Jackie Earle Haley (Parkland) et Michael K. Williams (12 years a slave), la jolie Jennifer Ehle (Zero dark thirty) et Jay Baruchel (C’est la fin), l’excellente Marianne Jean-Baptiste (360) et bien sûr Miguel Ferrer (Robocop), ou encore le gamin John Paul Ruttan (Defendor) et la très belle Maura Grierson que j’espère retrouver prochainement, offrent tous une gamme variée de talents et d’émotions qui fonctionne parfaitement pour la réussite de cette aventure.

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