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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 10:20

Avec cette histoire inspirée du roman satyrique de William Makepeace Thackeray, intitulé Vanity fair: a novel without a hero, Mira Nair (Amelia) réalisait la septième adaptation de l’œuvre au cinéma, avec des teintes bollywoodiennes plutôt amusantes sans pour au temps éveiller de grandes passions  comiques ou subtiles.

L’histoire nous conte la vie de Becky Sharp, une jeune femme pauvre, qui au sortir de son orphelinat décide de réussir sa vie dans la haute société. Intelligente et culotée, belle et drôle, elle sait flatter et griffer, comme elle séduit et agace autant, et parvient tant bien que mal à se faire une place au soleil. Grandeur et splendeur d’une arriviste, dans une comédie ridiculisant la société victorienne, durant les guerres napoléoniennes. Amour et amitiés, se succèdent aux joies et déceptions, jamais loin de sa fidèle et meilleure amie Amelia.

Je me suis facilement laissé prendre par cette description souvent comique acide d’un milieu snob et des personnages, proches des précieuses ridicules. La vanité est un vilain défaut, qui mise en exergue avec autant d’humour, qu’il en est souvent croustillant. La fuite désordonnée de Bruxelles devant les troupes françaises est un exemple frappant, entre autre. Je regrette cependant ses longueurs, souvent vide d’intérêt et de sens, et d’une fin particulièrement cruche en un vaudeville mélo happy-end de roman de gare. La réalisation est belle, et la reconstitution de l’époque intéressante. Les décors et costumes attirent. Le jeu de caméra tente de virevolter comme une danse dans ce délire de richesse qui passe au dessus des sentiments. Sauf que je me suis ennuyé vers la moitié, tant se perdent des personnages les plus intéressants, pour ne revenir tardivement sur la fin. Le ridicule de chacun et de tous, vire en un règlement de conte facile et sans nuance qui agace un peu. Heureusement, le jeu des interprètes est sympa et la richesse du casting est plaisante.

Le titre est tiré d’un conte allégorique de John Bunyan, Le Voyage du pèlerin (The pilgrim's progress) fait allusion à une foire permanente dans une ville s’appelant Vanité, représentant symboliquement le péché d’attachement des hommes aux choses de ce bas monde, exposant ses visiteurs à toutes les vanités terrestres. Deux magazines se sont inspirés du titre Vanity fair. Un journal britannique version satirique jusqu’en 1914, et un magazine glamour américain toujours en vente.

Beaucoup de beau monde avec Reese Witherspoon (Mud) drôle et alerte, face à James Purefoy (John Carter) et la jolie Romola Garai (Un jour) émouvante. Jonathan Rhys Meyers (The mortal instruments) charmeur, Gabriel Byrne (Leningrad) toujours excellent, comme Jim Broadbent (Un week-end à Paris) et le regretté Bob Hoskins (Blanche neige et le chasseur) qui vient de nous quitter. L’impétueux Rhys Ifans (The amazing Spider-man), comme Natasha Little et Ruth Sheen (Imagine me and you), Eileen Atkins (Sublimes créatures) et même Robert Pattinson (Twilight).

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