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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 10:20

Déception avec ce film d’Alan J. Pakula d’après une roman de Dan Wakefield, qui a terriblement mal vieilli mais dont je soupçonne qu’il devait déjà l’être à sa sortie, tant les poncifs d’un scénario écrit à quatre pieds et une réalisation hasardeuse en font une indigeste comédie à l'emporte pièce et aux longueurs pénibles.

Au moment de quitter son épouse, qu’il espère factice, Phil Potter remercie Jessica d’avoir été sa femme. C’est beau… mais la décision de sa femme à divorcer est ferme, et il s’en va chez son frère. Celui-ci, peu après lui présente Marilyn Holmberg, une célibataire en recherche d’un compagnon sérieux. Une liaison se tisse, parallèlement à des séances de divorcés anonymes. Une relation amoureuse difficile se construit entre deux caractères différents, et dont les sentiments sont plus partagés par l’une que par l’autre. Sur l’entrefaite, l’ex-femme revient plus amoureuse que jamais, et rallume la passion chez son cher époux qui abandonne sa dulcinée. Tiraillé entre deux femmes, il ne sait plus qui il aime le plus, et laquelle choisir.

Si le sujet est très bien vu et intéressant, sur la déchirure d’une relation amoureuse et ses conséquences, et les difficultés à recommencer une nouvelle vie tout en surmontant les séquelles et de la séparation et des regrets des sentiments perdus, je regrette le parti pris du réalisateur d’une comédie plus amère que douce qui sombre dans la limite à l’eau de rose. Dommage car sont bien mis en exergues les traumatismes sentimentaux, mais le côté dramatique est mis à mal par la partie comédie qui tente d’en minimiser la douleur. Le meilleur exemple avec les séances des divorcés. D’autant plus regrettable que c’est un des aspects amoureux douloureux les moins abordés en ces termes. La mise en scène, les dialogues, sans compter sa longueur excessive, en font un film décevant qui frise parfois l'insupportable. Je passe sous silence ces absurdes chansonnettes à la Jacques Demy. Il manque de fait de l’émotion et du charme, perdus dans une triste désuétude. Sans réellement m’ennuyer, j’ai été agacé par ce jeu théâtral qui s’adapte mal au contexte.

J’ai souvent beaucoup de mal avec Burt Reynolds (La cité des dangers) qui n’arrive pas à trouver les bonnes nuances de son personnage. Jill Clayburgh (Mes meilleures amies) arrive avec son hystérie à trouver le ton, de même mon belle amour de Candice Bergen (La chevauchée sauvage) n’a pas non plus la justesse de l’émotion. Quand à Charles Durning (Le solitaire de fort Humboldt) et Frances Sternhagen (Fedora), Austin Pendleton (Wall Street : l'argent ne dort jamais) et Mary Kay Place (La cité de l'ombre), MacIntyre Dixon (Une drôle d'histoire) et Jay O. Sanders (Green lantern) font ce qu’ils peuvent avec conviction.

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