Métamorphoses

Christophe Honoré adapte les poèmes d’Ovide, relatant les grands mythes et légendes grecs sur les transformations des dieux, déesses ou héros, dans une version moderne et revisité à la Alain Resnais en beaucoup plus trash, évasif et incompréhensible.

A la sortie d’un lycée, une jeune fille est séduite par un faune qui l’entraine dans la campagne où se croisent et se côtoient tout un monde étrange, avec des disparitions, meurtres sadiques et ou rituels, répondants aux doux prénoms de l’antique Grèce. Certains se métamorphoses  sur des proses qui semblent n’avoir ni queue ni tête, dans un environnement abscond.

Le premier gros problème, mise à part une mise en scène brouillonne pour une réalisation pénible, ce sont les interprètes eux-mêmes qui jouent horriblement mal que s’en est atroce. Beaucoup de nudité aussi, qui prend souvent des allures déplaisantes, entre érotisme cru de très jeunes gens frisant des limites incongrues. Le floue artistique de la démarche, la mise en scène maladroite et un jeu d’amateur qui sonne souvent faux, m’ont péniblement lassé dans cette ambiance malsaine et désagréable.

Je n’ai pas aimé l’ensemble de ce film, tant il est lent avec des déclamations qui raisonnent mal dans le contexte décrit. L’intemporalité ne fonctionne pas du tout dans la structure anarchique du récit. Je ne voudrais pas jouer à Monsieur sécurité, mais la première scène où le camion fonce sur les jeunes devant leur lycée, devant lequel il n’y a pas de barrière de sécurité, laisse à désirer dans la crédibilité. Ou alors, la mairie est fautive et condamnable.

A l’origine du texte antique, Les Métamorphoses, provient d’un long poème latin d'Ovide, de l'an 1, qui comprend quinze livres de près de douze mille vers, et qui décrit la naissance et l'histoire du monde gréco-romain jusqu'à l'époque de l'empereur Auguste.

La plupart des comédiens sont des amateurs, et on leur pardonnera d’être plus spontanés que convaincants. Ainsi, Amira Akili et Sébastien Hirel, Mélodie Richard et Damien Chapelle, ou encore George Babluani et Matthis Lebrun, Samantha Avrillaud et Coralie Rouet, jouent avec leur cœur d’inégale qualité.