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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 08:58

Michael Dowse (Fight game, Une soirée d'enfer) adapte avec réussite la pièce de théâtre Toothpaste and cigars de T.J Dawe et Mike Rinaldi, sans tomber dans le piège théâtralisé de nombre de transpositions des planches à la toile, pour une narration fluide et naturelle, heureuse et drôle d’une bonne comédie romantique.

Lors d’une soirée organisée par son meilleur ami, Wallace en déprime d’une rupture amoureuse, fait la connaissance de Chantry dont le coup de foudre est immédiat, et semble t-il partagé. Sauf que la jeune femme est déjà en couple avec Ben. De dépit, elle lui propose de rester bons amis. Pacte difficile à tenir quand l’amour est aussi puissant, et de respecter une telle promesse. Cependant, ils font tout en sorte de sortir, de se confier leurs pensées, de retrouver leurs amis communs… comme de bons amis, même s’il est évident pour tous qu’ils sont beaucoup plus que cela et qu’il leur est très dur de s’aimer à distance. Et quand une opportunité s’offre à Ben d’un poste prestigieux à Londres, la distance ne va-t-elle pas éloigner le couple légitime pour rapprocher les amoureux au risque de trahir leurs promesses ?

Car comme chacun le sait, l’amitié entre un homme et une femme n’existe pas, sauf sous certaines conditions justement qui le rende impossible. Et c’est ce qui est démontré. L’amitié quand il y a désirs et sentiments ne peut se cantonner à une amitié réellement sincère et sans arrières pensées. De fait, cette heureuse comédie nous conte les circonvolutions pour tenter de respecter la parole donnée tout en luttant contre les sentiments ravalés. Surtout quand de surcroit vos meilleurs amis mettent de l’huile sur la braises des cœurs en fusion, la raison ne connaît plus de parole d’honneur. Entre l’amour et l’amitié, il n’y a qu’un lit de différence, chantait Henri Tachan, et ce n’est pas faux.

Je me suis beaucoup amusé avec surprise, tant je ne m’attendais pas à autant de ce casting. Déjà que la réalisation est vive et alerte, aux dialogues drôles et malins, mais aussi sur une mise en scène qui nous régale de rythme, d’atermoiements et de rebondissements pour donner un ton léger et franchement émouvant. Les protagonistes se battent comme de beaux diables pour retenir raisons et sentiments, désirs et impulsions, avec beaucoup de charme et de sensualité, de naïveté et d’enchantement.

Excellente et très bonne surprise de trouver Daniel Radcliffe (Horns) dans une comédie d’un genre dans laquelle il nous avait jusqu’ici pas habitué, et dont j’espère qu’il va persévérer. Zoe Kazan (Elle s'appelle Ruby) petite-fille d'Elia Kazan, est pleine de charme et d’émotion. La magnifique Megan Park (Chronique des morts-vivants) et Adam Driver (Frances Ha), Rafe Spall (Mariage à l’anglaise) et la très belle Mackenzie Davis, comme Jemima Rooper et Oona Chaplin, mais aussi Tommie-Amber Pirie et Meghan Heffern, Jonathan Cherry, Rebecca Northan et Jordan Hayes (La maison au bout de la rue), donnent une belle ambiance.

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