Premier long métrage de David Leitch et Chad Stahelski, dans une sorte de clone délirant d’un Jack Reacher ou Taken et autant de surprise qu’avec Mi$e à prix et encore Equalizer, avec une redoutable efficacité diabolique dans l'écriture du récit et des dialogues à l'humour ravageur, comme dans la réalisation.
Il ne fallait pas toucher au petit chien et à la voiture de John Wick, non fallait pas… Après le décès de sa femme, un grand amour qui l’avait rangé des voitures, celle-ci lui avait offert en cadeau post mortem un adorable petit chien de compagnie. Mais voilà, un fils dégénéré à papa chef de la mafia russe locale, veut s’approprier la belle caisse de John qui refuse. Non seulement il la lui vole, mais en plus histoire de rire, lui assassine l’animal. Non, décidément, il ne fallait pas réveiller John…
Absolument désopilante cette histoire où l’on va de surprise en surprise, avec tel un petite boule de neige vers une énorme avalanche mortelle. Sur un rythme très enlevé, la trame au demeurant classique, sans effet particulier, ni mise en scène ou réalisation chiadée, nous transportent vers un délire exponentiel qui ne s’arrête devant aucun excès, tant d’humour et de dérision. C’est donc avec beaucoup d’amusement, et de plaisir que l’on voit se faire déglinguer autant de merdes russes, d’une des mafias les plus terribles, au point d’en souhaiter autant dans la réalité, que ça rendrait service à l’humanité. Toujours est-il que le film est une grosse détente bien fendarde, où notre héro, ici comme ses confrères dans d’autres récits du genre, s’en sort sans trop de bobo. Point n’est besoin finalement de super pouvoir.
Une fois de plus, Keanu Reeves (47 ronin) est excellent, accompagné d’Alfie Allen complètement barge à souhait, comme Michael Nyqvist (La ritournelle) parfait innovant, et un Willem Dafoe (Nos étoiles contraires) convaincant, comme ma belle Adrianne Palicki (L’aube rouge) est tout aussi excellente. Il en est de même des Omer Barnea et Dean Winters, de Toby Leonard Moore et Daniel Bernhardt (Hunger games - l'embrasement), de les belles Bridget Moynahan (World Invasion) et Bridget Regan (Les babysitters), ou encore John Leguizamo#Chef) et Ian McShane (Hercule), dont beaucoup ne finissent pas bien.