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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 11:08

Belle restitution d’une vie et d’une œuvre de charité sans ombrer dans le misérabilisme ou de pathos, dans ce biopic de Stephen Bradley sur l’engagement réel de Christina Noble et de son formidable combat pour les enfants du Viêt-Nam avec la création de la Christina Noble Children's Foundation.

Christina Noble : le chant comme unique échappatoireSans savoir ni pourquoi ni comment, depuis sa plus tendre enfance dans un quartier déshérité de Dublin en Irlande, Christina a été attiré par le Viêt-Nam. Après une enfance difficile et une vie courageuse, elle réalise enfin son rêve de passer quelques jours dans ce beau pays. Très vite, elle constate la terrible réalité quotidienne des enfants abandonnés, les déplorables conditions de vie et d’hébergement, entre un Etat démissionnaire et des proxénètes pédophiles, qui lui rappellent sa propre existence. Christina se lance dans la recherche de financements auprès de la communauté irlandaise afin de restaurer et ouvrir un premier centre de soins.

Une très belle histoire vraie comme on aime à en voir dans la réalité, narrée avec beaucoup de subtilité, sans tomber dans les travers du mélo tire larmes que je déteste tant. Pas de morale non plus, chacun se fait sa propre opinion quand aux faits relatés. Illustration de plus que le communisme n’est pas pour le bonheur des peuples et moins encore des enfants. L’histoire nous raconte donc comme une jeune femme sans aucun réseau ni fortune, uniquement à la force de son caractère bien trempé, va soulever des montagnes pour venir en aide à quelques enfants, puis des dizaines de milliers. Et ce, sans arrière pensée politique ou religieuse, sans vendre les enfants vers des adoptions internationales. Une belle œuvre de bienfaisance parti du fond du cœur. J’ai aimé la narration, entre coupant la trame des souvenirs de sa vie en parallèle de chaque étape de son chemin de croix, pourtant parcouru d’écueils.

La réalisation est soignée, entre documentaire et fiction, sans jamais laisser transparaitre ce qui va advenir pour mieux nous surprendre. Mère courage, ou Mama Tina comme elle a été baptisée par les enfants, donne une belle leçon de générosité et d’abnégation pour le bonheur du plus grand nombre. En ces temps de guerre, d’exploitation et de massacres, il est bon de rappeler qu’il y a aussi de par ce monde brutal, des actions humanitaires qui apportent du réconfort aux plus démunis. Ma naïveté a trouvé dans cette réalisation une certaine espérant dans l’humanité, le temps d’une séance.

Les interprètes sont à la hauteur de l’événement, avec Deirdre O'Kane (Killing Bono) excellente de conviction, comme la jolie Sarah Greene (L’irlandais) émouvante, et la petite Gloria Cramer Curtis qui est terriblement marquante, et promet une belle carrière. Brendan Coyle est excellent, ainsi que Mark Huberman (Dark touch). Il en est de même de Nhu Quynh Nguyen et Kinh Quoc Nguyen, Ruth Negga et David Mumeni, comme de Lauren Malone et Charlie Whelehan, ou encore Liam Cunningham (Cheval de guerre) et la très belle Eva Birthistle (Imagine me and you).

3 étoiles

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