Jurassic World

Deuxième long métrage de Colin Trevorrow, avant le futur Star Wars: episode IX qui promet déjà au regard de ce quatrième opus de la saga de Jurassic park, pour une nouvelle trilogie qui promet bien du plaisir et des angoisses jouissives.

Depuis le rachat du merveilleux parc de John Hammond par le milliardaire Simon Masrani, l’activité a repris de plus belle. Vingt mille visiteurs se pressent chaque jour pour admirer les animaux préhistoriques de nouveaux clonés et parfaitement contrôlés. Pour maintenir le nombre constant de clients, de nouveaux animaux sont régulièrement mis en circulation, jusqu’à la mise au point d’une pure invention humaine à partir d’un mélange génétique, l’Indominus Rex. Claire Dearing, scientifique et directrice de création, doit s’occuper de ses neveux Zach et Gray Mitchell. Une éprouvante journée mortelle les attend avec l’évasion du monstre, plus grand, plus puissant, plus intelligent que tous ce qui existe sur cette ile, où la masse de visiteurs piégés va devenir la proie de chair fraiche. Avec le beau dresseur de raptors Owen Grady, Claire va tenter de retrouver les ados et stopper le monstre.

Incontestablement, il n’y a rien de bien nouveau dans ce récit des plus classiques qui n’apporte donc aucune surprise. Et pourtant, tout fonctionne à la perfection. Le scénar est parfaitement calibré, tant dans son découpage que dans ses dialogues, ses protagonistes comme dans les bestioles, des moments d’actions de pure folie comme des passages plus tendres et romantiques, de l’horreur que de l’humour. Je me suis beaucoup amusé à vivre en temps réel les événements dramatiques qui se déroulent dans la terreur. On y retrouve en fait tous les ingrédients basiques avec nombre de scènes reprises ou clin d’œil de récédents films, sans jamais sombrer dans une baisse de qualité.

La réalisation est superbe avec le numérique aussi puissamment développé, les travelings aériens comme terrestres, le rythme soutenu sans longueur, sans baisse de régime et toujours soutenu. Vif et alerte, il n’y a jamais de temps mort ou de longueur, ne nous donnant pas le temps de respirer ou de nous ennuyer avant un nouveau rebondissement. Le découpage est excellent et les images nettes, précises et concises ne s’abaissent jamais au found footing, pour une qualité supérieure en tout point de vu. Un blockbuster qui ne révolutionne sans doute pas le genre, mais qui fait école par sa totale maitrise dans tous les compartiments de la création à la réalisation, que nombre de réalisateur devraient s’inspirer.

Bien des péripéties ont émaillées la post-production, dont le projet de ce film avait été annoncé en 2002 par Stephen Spielberg prévue pour 2005. entre les hésitations d'acteurs, ou de décès, let celui de l'auteur Michael Crischton en 2008. Valse d'hésitations aussi sur des suites possibles, que le réalisateur ne souhaite pas participer, mais dont  Chris Pratt a annoncé avec signé pour un nombre indéterméné de suite. Le merchandising ne fait pas défaut en pareille circonstance.

Quand au casting, il est de qualité, totalement rénové, avec un Chris Pratt (Les gardiens de la galaxie) excellentissime, face à la très belle Bryce Dallas Howard (Terminator renaissance) tout aussi parfaite et marquante. Les jeunes Nick Robinson et Ty Simpkins (Insidious : chapitre 2) s’en sortent avec brio. Suivent les B.D. Wong (Jurassic park) et Judy Greer (A la poursuite de demain), Irrfan Khan (The lunchbox) et Vincent D'Onofrio (Le juge), ainsi que Jake Johnson (Nos pires voisins) et Lauren Lapkus (Famille recomposée), de la belle Katie McGrath (W.E.) à Omar Sy (X Men: days of future past) plus présent mais pas forcément bon acteur. Et puis Andy Buckley (Comment tuer son boss 2), James DuMont (Le majordome) et Brian Tee (Wolverine : le combat de l'immortel), donnant à l’ensemble tous leurs talents.