L’étrangeté du second long métrage d’Alice Winocour (Augustine), entre thriller psychologique et film d’horreur dans un cadre documentaire fiction dans un huis clos pour une ambiance délétère, confère un caractère particulièrement tendu et angoissant.
Affecté dans une société de sécurité lors de son retour de campagnes en Afghanistan, Vincent est sujet à des troubles comportementaux du aux stress. Il participe à la sécurité d’une soirée chez Imad Whalid, un riche marchand d’armes libanais. Il y constate des échanges peu amicaux entre convives. Acceptant une mission d’un week end, il doit assurer la sécurité de Jessie, la femme de ce marchand d’armes et de leur gamin dans leur propriété de Maryland. Ses crises d’angoisses limitent paranoïaques croient déceler une menace pesante.
Quand même, ils ne sont pas très doués les tueurs, qui entrent dans une propriété en faisant autant de bruit, ou suivent une voiture avec autant de maladresse. Pour au temps, je me suis laissé piéger par cette angoissante ambiance bien délétère, dans laquelle règne comme une insane confusion à souhait sur le psychisme du héro. Ainsi, sur un récit bien construit, à la mise scène maitrisée et une belle réalisation, on peut juste regretter le manque de crédibilité des actions aux assassins peu doués. Sans quoi, l’ensemble est marquant grâce au dosage de folie, de complot et des liens qui se tissent entre les protagonistes.
A ce titre, Matthias Schoenaerts (Loin de la foule déchaînée) est excellent, face à la très belle Diane Kruger (Spy) très convaincante. De même Paul Hamy (Suzanne) et Victor Pontecorvo (Brèves de comptoir), comme le jeune Zaïd Errougui-Demonsant et Percy Kemp, ou Mickaël Daubert (La BM du Seigneur) et Franck Torrecillas.