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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 14:19

Afficher l'image d'origine Excellent comédie burlesque satirique et décapant sur la société d’alors, réalisée en 1958 par Leo McCarey pour son avant dernier long métrage, nous dresse un portrait de la classe moyenne américaine wasp de fin des années cinquante en pleine mutation.

Comme tous les hommes qui font le trajet de la chic banlieue new-yorkaise de Putnam's Landing pour raisons professionnelles, Harry Bannermam s’ennuie ferme, de même que sa femme Grace, mère au foyer avec et leurs deux enfants Peter et Danny. Elle multiplie ses activités civiques pour tuer l’ennuie et acquérir des responsabilités d’émancipation, délaissant un peu trop son mari. Cependant que la belle et sulfureuse voisine Angela, tout aussi oubliée de son mari, cherche à s’amuser avec Harry, au risque de compromettre leur couple. Quand l’annonce d’un projet militaire ultra-confidentiel doit s’installer dans la petite ville ne plait pas aux habitants. Harry est chargé de mission pour dissuader les autorités de s’implanter.

J’ai beaucoup ri avec cette comédie loufoque, critique acerbe de la société américaine, décrivant l’ennuie mortelle dans cette petite banlieue de la classe moyenne wasp proprette. La mentalité puritaine sexuellement coincée qui pourtant désireuse d’assouvir les pulsions, telle ces couples ou la jeune ado. Esprit coquin bon enfant, si ce n’est cette danse levrette finale succulente entre Harry et Grace. Critique de l’importance militaire toute puissante de la guerre froide, mais aussi des pères fondateurs quelque peu ridiculisés. Une réalisation parfaitement Afficher l'image d'origine maitrisée, souffrant peut-être d’une baisse de régime vers le milieu avant de reprendre gags et répliques loufoques plus subtile que tarte à la crème. Une belle mise en scène aux superbes images colorées et lumineuses, qui reflète une société apriori idéale et pourtant peu amène dès les premières images dans le train où chacun tue le temps au bar. Une vision suggestive de la transformation des mœurs avec l'émancipation des mères au foyer prenant plus de responsabilités. Un instantané d'une époque révolue.

Un grand plaisir de découvrir Paul Newman (L'heure magique) dans un de ses rares films comiques, face à Joanne Woodward, sa femme à la ville et tout aussi drôle, et la belle Joan Collins sulfureuse à souhait. Jack Carson (Arsenic et vieilles dentelles) et Dwayne Hickman, la jolie et pétillante Tuesday Weld qui a durablement marqué les esprits, et Gale Gordon, Tom Gilson et O.Z. Whitehead, ainsi que les jeunes Stanley Livingston et Ralph Osborn, sont de l’ambiance générale avec talent.

3 étoiles

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