Donc, Denis Villeneuve (Sicario) adapte le roman de science-fiction Story of your life de l’écrivain américain Ted Chiang, pour un énième premier contact avec les extraterrestres qui déchante assez vite par des incohérences et une longueur excessive pour si peu.
La Terre est du jour au lendemain envahis par douze vaisseaux extraterrestres gigantesques qui stationnent en lévitation. Enseignante et linguiste réputée, Louise Banks est recrutée par l’armée américaine pour prendre contact avec les aliens. Avec le mathèmaticien Ian Donnelly, Louise entre en communication avec les aliens, dont sa souffrance de sa fille disparue va lui apporter des pistes et des réponses, Pendant que les puissants états perdent patiences et sont prêt à entrer en guerre imminente aux lourdes conséquences.
Aussi pénible que du Malick, le récit commençait pourtant plutôt bien avec une force d’émotion sur la mort de la petite fille et ses liens avec sa mère, puis l’entrée en matière avec la montée en puissance sur ces ovnis mystérieux. Douze comme les apôtres dont on apprendra par la suite qu’ils apportent la bonne parole. Et puis, très rapidement on s’ennuie ferme tellement il ne se passe pas grand-chose, terriblement lent et étiré jusqu’à plus soif comme le temps thème central pour aboutir à une petite souris pour le moins tiré par les cheveux. Ainsi, ces extraterrestres, forcément supérieurs à nous autres en technologie pour arriver de si loin aussi vite et léviter ces tonnes des vaisseaux interstellaire, où l’on découvre ces mollusques bien primaires. Ainsi, ces visionnaires n’ont rien vue venir de la bombe et auraient besoin de nous en échange… de quoi finalement ? Autant les acteurs Abbott et Costello étaient drôles, autant ces bébêtes ne le sont pas, et je n’ai pas vu sauf de l’ironie, ce qui pouvait les relier, étant plus émouvantes. Tout repose donc sur Louise la médium, car Ian ne sert à rien dans l’histoire, qu’à clore une fin aussi peu glamour. Elle met quand même beaucoup de temps pour faire la différence entre arme et cadeau quand Louise avait trouvé guerre en sankrit. J’aime beaucoup le papa qui s’est barré en apprenant que sa gamine était malade incurable. Trop mimi de naïveté cette idée d’union du monde. Le côté positif, même si pas nouveau, c’est que cette rencontre ne débouche pas sur une guerre, extinction humaine et invasion, mais sur une recherche de contact et de dialogue intelligent. Dommage, beaucoup de bonnes choses sur une belle réalisation aux images léchées et la mise en scène soignée bien que trop lente.
Avec la jolie Amy Adams (Big eyes), semble t-il bien fatiguée, face à Jeremy Renner (Captain America: civil war) quasi inexistant, quand Forest Whitaker (Taken 3) est plus amusant. Ensuite, les Michael Stuhlbarg (Dalton Trumbo) et Mark O'Brien (How to plan an orgy in a small town), Tzi Ma (Moi, député) et Frank Schorpion, Lucas Chartier-Dessert, et Lucy Van Oldenbarneveld, font de la figuration sans forcer, quand la jeune Abigail Pniowsky est émouvante, ainsi que Julia Scarlett Dan et Jadyn Malone sont marquantes.