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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 14:02

Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film issu du coffret sur le merveilleux cinéaste japonais Yasujirō Ozu, pour ce cette dramatique très sensible réalisée en 1957, sur un panel de 20 films retraçant son œuvre de 1931 et 1962, du muet au parlant, du noir et blanc à la couleur dont 10 restaurés en 2K et 4K.

Akiko Sugiyama, une étudiante en sténographie accueil sa sœur aînée Takako Numata qui s’est enfuit de son mariage alcoolique, et souhaite rester avec elle et leur père Shukichi, à Tokyo. Akiko tombe enceinte de son petit ami de l'université Kenji, et découvre qu’il ne l’aime pas, et décide de se fait avorter. Peu après, dans un salon de mahjong à la recherche de Kenji, Akiko tombe sur Kikuko Soma, la propriétaire, qui semble en savoir beaucoup sur sa famille.

Un drame terrible et sensible qui évoque les secrets de famille, les difficultés de couples, coincées entre les obligations séculaires et les fiertés mal placées. Des protagonistes attachant comme la malheureuse Takako entre un mari alcoolique, un père distant, et ce secret qui se révèle au grand jour. J’ai encore beaucoup aimé cette ambiance douloureuse qui nous plonge dans ce terrible secret que les jeunes aux conséquences profondes. Une belle vision les droits limités des femmes dans la société, entre violence conjugale, divorce, couple forcée, vu avec subtilité et tendresse par Ozu comme à son habitude qui enchante autant qu’il désole et laisse à réfléchir.

Avec Ineko Arima, et Setsuko Hara, Isuzu Yamada, Nobuo Nakamura, Chishū Ryū, Kinzō Shin et Haruko Sugimura, Teiji Takahashi, Masami Taura, Sō Yamamura et Kamatari Fujiwara,et Nobuo Nakamura, Seiji Miyaguchi, Masuda Junji, Eiko Miyoshi et Teruko Nagaoka, Mutsuko Sakura et Fujio Suga, Tsûsai Sugawara, Haruo Tanaka, Kumeko Urabe et Kazuko Yamamoto.

J’ai été diplômé, mais… - Daigaku wa deta keredo - 大学は出たけれど

Tetsuo Nomoto est un jeune diplômé qui recherche un emploi. On lui en propose un qu'il juge en dessous de ses compétences, il le refuse. Chômeur, il décide de cacher sa situation à sa fiancée Machiko Nomoto, et à la mère de celle-ci qui viennent lui rendre visite. La mère repart sans se rendre compte de la situation, mais la fiancée ne tarde pas à découvrir la vérité. Pour subvenir aux besoins du couple, elle commence à travailler dans un bar. La honte s’empare de Tetsuo.

Réalisé en 1929, dont il ne subsiste malheureusement que douze minutes d’un film muet quasi disparu, l’intrigue évoque la crise qui toucha à son tour le Japon et ses conséquences sur la jeunesse diplômée. Englué par fierté dans un mensonge pour rassurer sa fiancée peu dupe, Ozu devait nous entraîner dans un de ses drames à selon sa vision. J’ignore si le synopsis a aussi disparu, mais on devine une autre issue que les terribles dramatiques de la nouvelle vague japonaise qui plongeait dans les maquereaux et la prostitution.

Avec Minoru Takada et Kinuyo Tanaka, Utako Suzuki, Kenji Ōyama, Shin'ichi Himori et Kenji Kimura, Takeshi Sakamoto et Chōko Iida. Tomokasa Kasa, Yukiko Tsukuba, Koichita Shoichi et Teruo Mohri.

Ce film est issu du très beau coffret Ozu en 20 films – Pack qui comprend notamment Le fils unique, Printemps tardif, Été précoce, Crépuscule à Tokyo, Le goût du riz au thé vert, Voyage à Tokyo, Printemps précoce, Fleurs d'équinoxe, Boujour, Fin d'automne et Le goût du saké.

 

 

 

Le film Crépuscule à Tokyo du pack Ozu en 20 films, distribué par Carlotta, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 6 novembre 2019 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version originale sous-titrée français. Dans les suppléments, le film J’ai été diplômé, mais…

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3 étoiles

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