Excellent film, que l’on suit avec une stupéfaction permanente, tant on a du mal à croire possible ce qui se passe sous nos yeux. Et pourtant, dans ce pays, les mafias règnent en maître, les morts se comptent chaque jour par dizaine, et l’émotion a disparue au profit de la survie… quand c’est possible. J’en étais resté aux disparues de Ciudad Juárez et aux nombreux charniers régulièrement découverts. Le Mexique est gangréné de la tête aux pieds depuis tellement longtemps qu’on n’en voit pas la fin. Avec ce film, superbement réalisé, je ne suis pas près d’y mettre les pieds. Les productions Besson devrait suivre des cours de cinéma avec Gerardo Naranjo qui allie réalisme, efficacité, émotion et passion. Le tout étant porté par les épaules de Stephanie Sigma avec une sincérité bouleversante, impressionnante de force et de fragilité mêlée, et est resplendissante de beauté et de conviction. Noe Hernandez et James Russo sont affreusement persuasifs. A voir indiscutablement.