Dans la thématique sur les pandémies, c’est sans doute la plus originale depuis longtemps. La perte de nos sens, les uns après les autres, prennent une dimension insoupçonnée. L’histoire est magnifiquement contée, sans excès, sans pathos, avec une fatalité et une angoisse qui monte crescendo. Les images sont magnifiques et le texte superbe. J’ai été totalement pris par cette fin du monde, un peu comme dans La route, dans une espèce d’univers qui nous est proche, quotidien et qui change inexorablement. Il y a beaucoup de poésie, avec ces cours sur les odeurs quand l’odorat à disparu, avec ces musiciens quand le son n’est plus. Et cette histoire d’amour, qui est celle de toute l’humanité, sans ce côté fleur bleue qui gâche souvent. Au moins, ce virus n’attaque pas les sentiments amoureux ! C’est très beau et très triste. Avec ça, un duo d’acteurs complètement investi, envouté par leur personnage. Ewan McGregor est magnifique de puissance et de conviction, quant Eva Green est d’une beauté et d’un charme à vous couper le souffle !