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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 16:34

Álex de la Iglesia (Le crime farpait, Crimes à Oxford ou encore Balada triste) ne laisse jamais indifférent avec son style très particulier. Une fois de plus dans cette histoire, je me suis fais avoir, par ce qui commence comme une gentille comédie humoristique, bien que la situation du protagoniste ne le soit pas, pour lentement mais surement sombrer dans le dramatique le plus sordide. La journée d’un homme au chômage, commence par un énième rendez-vous professionnel pour un emploi qui se solde une fois de plus par un refus. Reflet de crise économique que nous vivons de plus en plus. Désespéré, il se rend à l’hôtel de sa nuit de noce en espérant faire une réservation et revenir sur une période heureuse de sa vie. Sauf qu’il a été remplacé par un musée archéologique, qui se trouve en pleine inauguration. Une maladresse, et le voilà qui se trouve à la suite d’une terrible chute avoir la tête fichée sur une tige d’acier. Commence alors une médiatisation odieuse de la part des journalistes, des financiers et des politiques. Réflexion violente sur le monde de la presse et de l’argent, et sur la situation de crise économique et l’exploitation tout azimut pour un prime time et publicités tapageuses. Je me souviens de cette petite fille coincée sous l’eau, dont des centaines de connards ont filmés son calvaire jusqu’à la mort, sans jamais intervenir ni bouger le petit doigt sauf pour filmer et photographier. Sans cesse le ton du film navigue entre roman à l’eau de rose, humour noir, tension dramatique et l’horreur. J’ai adoré cette terrible histoire, qui constamment met mal à l’aise avec fou rire gêné et envie d’hurler contre les crapules. Film à l’efficacité qui hante longtemps.

Jose Mota est juste excellentissime, parvenant à nous émouvoir avec crispations. J’adore Salma Hayek (Savages), qui est belle et émouvante, drôle et incisive, et surtout renoue avec un rôle qui rehausse les merdes récentes dans lesquels on l’a vu ces derniers temps. Ça fait plaisir aussi de la voir jouer chez nous. L’excellente Blanca Portillo (Biutiful) est toujours aussi présente, comme Juan Luis Galiardo, récemment décédé, est odieux. Fernando Tejero, Santiago Segura, ou Carolina Bang, la compagne du réalisateur de vingt ans son ainé… est très belle et assure avec conviction. Manuel Tallafé que l’on retrouve comme beaucoup dans ce casting dans Balada triste, mais aussi la jolie Nerea Camacho (Camino), Eduardo Casanova ou Antonio de la Torre (Les amants passagers) sont très convaincants.

3 étoiles

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