Belle du seigneur

Tiré de l’œuvre d’Albert Cohen, j’ignore pour ne pas avoir lu le livre si le film respecte la trame, mais qu’est-ce que c’est con ! J’avoue avoir été stupéfait par cette histoire. Un diplomate israélite en plein sommet de la Société des Nations (SDN) ancienne ONU, préfère niquer la femme parpaillote d’un autre, plutôt que de s’occuper de ses coreligionnaires en pleine shoah. L’intrigue, telle qu’elle que narrée est insipide, longue et chiante. Il manque de la passion, de l’énergie de l’emphase, même les scènes de sexes sont tristement peu passionnées. Quant à celle de jalousie sur sa maitresse lui racontant une fausse histoire d’amant avant leur rencontre, est le summum du pathétique du ridicule de la part de l’amant qu’il est lui-même. Si l’auteur du roman n’avait pas été lui-même israélite, j’aurais été tenté de voir en filigrane un antisémitisme caché, tant le personnage principal est détestable. Pour autant, cette histoire entre une belle petite ordure et une bonne grosse conne n’apporte rien en émotion, ni en subtilité comme mon propos. Rien dans cette relation ne provoque d’émotion ni de compassion. La fin est bête comme ses protagonistes. Aucune dénonciation ou état d’âme d’une quelconque remise en cause sociale, de vengeance, d’arrivisme… de quelqu’objet qui puisse nous entrainer ou nous passionner pour un fait ni pour une cause. J’ignore où à voulu en venir l’auteur, et encore plus le réalisateur. J’ai au moins appris que le tube de dentifrice et la pate donnaient lieu à interprétation sexuelle à laquelle je n’aurai jamais pensé… affligeant !

Je ne trouve pas que Jonathan Rhys Meyers (Albert Nobbs) joue bien, il m’a paru très terne. De même pour Natalia Vodianova (Le choc des titans), mignonette sans charisme. Je passe sur Marianne Faithfull, quant Maria Bonnevie est très jolie et certainement la plus marquante. J’en dirais autant pour Ed Stoppard, qui est très bon. Triste petite apparition de Jack Lang à l’image du film.