La grande boucle

Sans doute parce que je m’attendais à tellement pire qu’en sortant de la salle j’étais moins déçu du résultat. Certes, ce n’est pas un film génial, mais il évite le naufrage que la bande annonce me faisait craindre. L’histoire nous raconte un passionné du Tour de France cycliste, licencié à la veille du départ en vacances avec sa femme et son fils, et de la grande boucle. Désespéré, il se décide faire le tour de France un jour avant le départ de chaque étape. D’abords dans l’incognito totale, puis avec le soutien d’une famille un peu barge, et petit à petit au vu et au su du monde du vélo, au point d’occulter la vraie compétition… Si l’ensemble est anecdotiquement amusante et bourré de clichés, on fini par s’ennuyer avec vite. Du moins moi, pas très passionné par le deux roues. On peut saluer la performance sportive de CC mais ça ne fait pas tout. Surtout que j’ai eu le sentiment très désagréable de ne voir qu’un long spot publicitaire, tant chaque image est bourrée de marques en tout genre. Le film n’a pas du couter cher au réalisateur. Histoire donc sympathique, qui ne remet pas grand-chose en cause, donnant au contraire une image assez propre du cyclisme et du Tour. Le dopage étant juste un prétexte à déstabiliser le héro. Au final, film très moyen, qui passe à côté de bien des sujets qui auraient mérité avec humour et subtilité d’être mieux traité.

Clovis Cornillac (Les brigades du tigre) donc, donne de sa personne avec réussite, sans en faire trop, face à Bouli Lanners (11.6) amusant et Ary Abittan (Hôtel Normandy) drôle mais toujours dans l’outrance. Bruno Lochet (Rien à déclarer) est sympa, quant Élodie Bouchez (Happy Few) que j’aime beaucoup, passe bien. La jeune Rose Caprais est jolie et émouvante, quant Paul Granier m’a paru en deçà de ses petits camarades. André Marcon (Après mai) est idem à lui-même. Annick Christiaens est amusante, comme Doudou Masta (Case départ), alors que Nelson Montfort est aussi pénible en film qu’en reportage. Participent en guest stars, nos célèbres champions Laurent Jalabert et Bernard Hinault qui titillent de la pédale avec Clovis.