Only God forgives

Très grosse déception de la part de Nicolas Winding Refn qui nous a habitué à beaucoup mieux. Je me souviens notamment des frissons et cauchemars avec les Pusher. J’ai d’excellents ressentis d’avec Drive et Le Guerrier silencieux, Valhalla Rising. Là, je me suis copieusement ennuyé, attendant sans cesse quelque chose qui n’est jamais venu. C’est extrêmement lent, il ne se passe rien, mise à part deux actions entre des regards de veau. Certes, c’est très esthétique, dans des obscurités rougeâtres… et puis ? Un connard viole et assassine une gamine, dont le père se venge avec la bénédiction d’un commissaire de police. La mère de l’assassin vient se venger en dépit de l’horreur perpétrée par son taré de pédophile de défunt fiston, et souhaite l’aide de son autre fils… C’est du pur nombrilisme qui a le dont de me gaver considérablement. Pas de passion, pas d’émotion, et aucun frisson, même avec la fameuse scène de la mise à mort aux couteaux de boucher, dont on ne craint rien. C’est même assez comique. Quant au final, j’en suis resté sur le cul malgré le générique, tant j’attendais encore et toujours aussi désespérément quelque chose qui n’est jamais venu… Quant à dieu, que NWR a voulu nous faire trouver, entre questions et réponses, je le lui laisse.

Pour le coup, rien à dire sur Ryan Gosling (The place beyond the pines) si ce n’est qu’il n’évoque rien, ni exprime pas plus avec son air con du début à la fin, même s’il reste le plus « honnête » des protagonistes. En face de lui, Kristin Scott Thomas (Crime d'amour) est excellente, monstrueuse et drôle… jusqu’à la fin. Vithaya Pansringarm (Largo Winch II) est une véritable caricature lui aussi plutôt comique. La très jolie Yayaying Rhatha Phongam mérite que l’on s’y arrête, pour sa beauté mais aussi pour la subtilité de son jeu..