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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:48

J’avais en mémoire de ce magnifique film d’Yves Allégret la fameuse et terrible scène de danse qui m’avait hanté par la désolation du regard porté sur les désespoirs. L’histoire est dans notre conscience collective, et pourtant, je ne me souvenais pas de tout, sauf du plus marquant.

Un couple de français s’arrête à Alvarado, un petit village perdu sur la côte dans la région de Veracruz au Mexique, sous une épouvantable chaleur torride, en pleine fête des morts, si particulière. Le mari, malade ne peut aller plus loin, et finalement meurt très vite d'une méningite cérébro-spinale. Très vite, la ville contaminée par la maladie très contagieuse et mortelle, est mise sous quarantaine. La femme, Nellie rencontre Georges, un médecin déchu et alcoolique au dernier degré, et éprouvent des sentiments l’un pour l’autre dans une situation de terrible pandémie, qui vont être difficiles entre leurs désespoirs, leurs souffrances et leurs fiertés mal placées. Pourtant, la puissance de l’amour semblerait être un moteur plein de ressources.

La réalisation est superbe, sur une mise en scène magnifique aux cadrages particuliers qui donnent encore plus cette impression d’étouffement, tant par la chaleur que par les sentiments qui ne cherchent qu’à éclore et s’exprimer. Les dialogues sont mesurés mais percutants. Le « striptease » est d’un raffinement et d’une élégance érotique, de par sa douce lenteur et son innocence troublante. Enfin, la terrible danse sauvage pour une bouteille est doublée d’humiliation qu’elle se produit sous les yeux de l’amour. La musique tenace qui ne nous lâche pas, martèle la chaleur, la mort, la fête qui prend une dimension décalée et symbolique avec les enfants qui ramassent les bonbons tombés des toro del fuego.

J’ai adoré l’ambiance, et les protagonistes bien marqués et attachants. Je regrette, tout comme le réalisateur qui s’est vu imposé une fin autre que celle prévue, qui sombre dans un happy end hollywoodien ridicule, et va à l’encontre de la trame, quand celle prévu à l’origine était beaucoup plus subtile. Sympa l’entretien dans les bonus du dvd en date de 1972, avec le réalisateur et l’actrice phare, qui relatent les dessous du film, les conditions météos terribles, leurs impressions et des anecdotes passionnantes de réalisation.

Le beau Gérard Philipe est divin d’expression de douleur désinvolte et de sentiments exacerbées qu’il en hante longtemps. La très belle et énigmatique Michèle Morgan, est sublime par ses gestes tout de retenus et ses regards envoutants. Michèle Cordoue, femme du réalisateur, toute belle est excellente de jalousie mordante et d’une sacrée force de caractère. Carlos López Moctezuma comme Victor Manuel Mendoza, André Toffel et Arturo Soto Rangel ou encore Chel López, Josefina Escobedo et Lucrecia Muñoz donnent de tout leur talent pour contribuer avec succès à l’ambiance de cette belle histoire.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 08:55

Her

On en fait des gorges chaudes avec ce film de Spike Jonze sur un thème largement usité depuis longtemps sans apporter de grandes innovations.

Dans une société futuriste, où la technologie a évolué avec les OS et AI, comprenez les ordinateurs et intelligence artificielle, un homme se branche sur un réseau qui lui offre un OS qui s’adapte de par sa personnalité. Un logiciel vocal qui prend voix de femme et va participer au dépoussiérage des données du client, fichiers, mails, agenda, téléphone… Petit à petit, afin de se mettre au plus près des besoins de l’utilisateur, la voix Samantha, va évoluer ses capacités informatiques, mais aussi vers une humanisation avec une conscience et des sentiments amoureux. Ainsi, l’amour entre un humain et un logiciel va prendre une dimension virtuelle très forte, tant sentimentalement que sexuellement.

L’idée n’est pas nouvelle. Si l’histoire est amusante et la réalisation sympa, le dialogue laisse à désirer et souffre surtout d’une longueur extrême qui n’en fini pas de ne pas finir jusqu’à la nausée. Prévu pour deux heures trente, proposé à une heure trente par Steven Soderberghc’est finalement un peu plus de deux heures qui nous sont imposés qui ne se justifient pas. Car une fois passées les préliminaires entre cet homme solitaire, égoïste, profondément égocentriste, laid comme un pou, con comme une brelle, dont aucune sympathie ne s’en dégage, l’histoire d’amour n’est en réalité qu’avec lui-même. La douce et belle voix de l’ordinateur qui dérape en une conscience évoluée de la machine est romantique, tant l’anecdote est rigolote à la base, mais n’est que ses propres désirs et délires, ses fantasmes et un dialogue intérieur dans laquelle il ne se remet jamais en cause sur ses échecs avec les femmes. Jamais à leur écoute, ne parlant que de lui, n'admirant que lui, il ne désire par conséquent jamais s'engager avec aucune.

Pourquoi pas ? mais ça ne méritait pas une durée aussi trainarde, car il ne s’y passe rien de bien passionnant qu’un dialogue lénifiant, dénué d’émotion, de propos parfois grotesques comme le déplacement fantasmé de l’anus sous les aisselles pour une sodomie débile. La réalisation et les interprétations sont assez bizarres. On a l’impression que tous ont fumés de la moquette, avec des yeux hagards, des sourires béats de débiles mentaux. On se fait vite chier. La fin est pour le coup assez amusante avec les révélations de l'OS.

Joaquin Phoenix (The immigrant) méconnaissable, est laid et grotesque face à la jolie Amy Adams (American bluff) plus convaincante, de même Rooney Mara (Les amants du Texas) qui s’en sort très bien. La belle Olivia Wilde (Blackbird) à plus de charisme, quand Chris Pratt (Delivery man) semble être ailleurs. La jolie Laura Kai Chen, Matt Letscher et Portia Doubleday (Carrie, la vengeance) sont bien dans l’ambience générale. Enfin la douce voix sensuelle et chaleureuse de la belle Scarlett Johansson (Don Jon) est certainement ce qui se retient de plus fort, tellement elle résonne comme envoutement dont on tombe irrémédiablement amoureux.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 10:17

Alors qu’il avait eu un succès planétaire avec le premier opus où seuls les States étaient passé à côté, George Miller faisait une suite à Mad Max sans en avoir l’air qui allait enfin attirer les américains, et ce fut un raz marée. Il faut dire que c’est un chef d’œuvre culte qui n’a pas pris une ride.

Avec un résumé succinct de l’épisode précédent, restituant intelligemment le contexte post apocalyptique de guerre mondiale avec la raréfaction du pétrole, le monde a sombré dans la pire sauvagerie où une goute d’essence vaut plus chère qu’une vie. Parcourant le bush australien, Max se fait prendre en chasse par un gang de motards avide de piller le moindre réservoir, il fini par s’en débarrasser, mais après avoir rencontré un pilote d’un autogire en panne, il va assister à une scène incroyable. Un puits de pétrole aux mains de pauvres hères est attaqué avec toute la violence imaginable par les hells angels sanglants. Max en besoin de combustible pour poursuivre sa route en solitaire, va devoir prendre part à cette guerre moyenâgeuse futuriste des plus barbares et jouissives.

Pour le coup, tout est juste énorme de part une mise en scène extraordinairement maitrisée, avec d’incroyables cascades réelles extrêmement dangereuses comme la chute de cent mètres en l’air sans aucun effets numériques juste bluffant, sur une histoire simple mais géniale. Les carambolages sont impressionnants comme l’explosion finale grandiose. On y retrouve du western de Fort Alamo comme les sièges de fort médiévaux aux attaques de caravanes par les indiens et autres références diverses et variées sublimissimement exacerbées et ancrées dans la mémoire du cinéma. Encore une fois, la terrible violence est plus suggérée que montrée bien que voyante et impressionnante. Le coup du boomerang en acier du gamin est une idée lumineuse.

Mel Gibson (Le complexe du castor) est encore plus fort dans cet opus, avec l’excellent Bruce Spence (I Frankenstein). Suivent une pléiade de bons et méchants bien marqués comme Michael Preston et Max Phipps, Vernon Wells et le terrible Kjell Nilsson. Le gamin Emil Minty est terriblement impressionnant, quand la belle Virginia Hey manie le couteau et l’arc avec efficacité. La jolie blondinette Arkie Whiteley, décédée trop jeune à 37 ans d’un cancer, apporte une douce fraicheur de romantisme dans ce monde de brutes. Et puis, William Zappa et Steve J. Spears, Syd Heylen et Moira Claux, David Downer donnent toute la réussite à l’ambiance.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 16:37

Donc Noam Murro reprend la suite de 300 sans aucun doute avec efficacité, mais pas avec autant de panache ni de passion, et moins encore de références historiques mais dans la plus profonde réinvention de la bataille de Salamine et des protagonistes, pour nous plonger dans le monde péplum fantasy de la bande dessinée abracadabrantesque loin de la réalité de l’Histoire.

Nous reprenons là où Zack Snyder nous avait laissé dans le défilé des Thermopyles, pendant que le roi sparte Léonidas 1er et ses 300 guerriers mourraient en ayant fait perdre vingt mille perses et surtout des jours précieux. Thémistocle et la flotte grecque, après une bataille navale indécise se prépare à l’ultime combat contre Xerxès 1er et sa flotte gigantesque où en ce 29 septembre 480 av. J.-C la seconde guerre médique allait se jouer à quitte ou double. La trame met face à face une partie de la Grèce unie et l’immense empire Perse, dans laquelle guerre chacun a des vengeances à assouvir et des ambitions à porter aux nues.

Je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties et les combats sanglants qui cette fois se porte entièrement sur mer par trirèmes interposées. Ces immenses navires lourds et chargés où les pertes se compteront par dizaines de milliers de morts dans une violence inouïe. La mise en scène est excellente, les combats palpitants et les personnages hauts en couleur de part leur caractère belliqueux chargés de hargne et de haine, et par les déterminations jusqu’auboutisme d’une barbarie sans nom.

Après, il y a la réalité historique, qui est effectivement très loin du film. Nous l’avons tous appris en cours. Xerxès cherche à étendre son empire sur la Grèce et l’Europe ensuite. Il va se trouver à faire face à quelques cités unies pour la forme et se casser les dents malgré sa victoire très chèrement payée aux Thermopyles avant de se retrouver à Salamine. La défaite Perse sera complète l'année suivante à Platée et à Mycale.

Cependant, le roi Darius ne meurt pas lors de la bataille de Marathon d’une flèche tirée par Thémistocle, mais tout simplement de maladie chez lui.

La bataille de Salamine ne vit pas la flotte spartiate arriver à la dernière seconde, puisqu’elle était dès le début avec la flotte athénienne, sous les ordres d’Eurybiade.

La belle Artémise 1ère, reine d'Halicarnasse, n’a pas vu sa famille exterminée et ni elle horriblement violée, ni connu de captivité. Alliée de la Perse, elle commande sa flotte personnelle, mais pas celle des perses, commandée par Achéménès le demi frère du roi. Elle avait conseillé Xerxès quelques jours avant qu'il valait mieux éviter le combat... et elle ne meurt pas durant cette guerre.

Si effectivement Athènes sera prise et la proie des flammes, il n’y eut aucun mort, car sur les ordres de Thémistocle, elle fut abandonnée par ses habitants.

Thémistocle n’est pas si ennemi des perses, car après détournement de fonds publics, il ira se réfugier auprès du nouveau roi perse Artaxerxès 1er, fils de Xerxès, où il y sera comblé d'honneurs et deviendra le gouvernement de cités grecques soumises d'Asie Mineure.

Si la reine Gorgô, nièce et femme de Léonidas 1er aura bien des responsabilités importantes dans la vie politique sparte, elle ne participe pas aux combats navals.

Reste que cette fresque est passionnante à suivre, beaucoup de combat et de violence, et de l’humour à revendre. Par contre, la naissance de quel empire ?

Le casting est une fois de plus riche et varié. Sullivan Stapleton (Gangster squad) est génial face à la magnifique Eva Green (Dark world) absolument divine, et Lena Headey (The mortal instruments) toujours aussi marquante. De même Hans Matheson (Le choc des titans) et Callan Mulvey (Zero dark thirty), David Pevsner (300) et Rodrigo Santoro (Le dernier rempart), Jack O'Connell et David Wenham, Andrew Tiernan et tant d’autres…

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 11:00

Il y a un petit parfum Allenien très théâtrale dans ce film d’Herbert Ross qui, s’il a quelque peu vieilli, m’a beaucoup plu à bien des égards, de par son ton, sa mise en scène vive et alerte, pour une comédie romantique amusante et émouvante, avec des dialogues intelligemment écrits dans un univers d’artistes en rêve de carrière, et d’interprétation magistrale.

Une jeune femme, ex-danseuse et mère d’une gamine de dix ans, se retrouve dans la galère sentimentale et amoureuse lorsque son petit ami acteur la largue du jour au lendemain, tout en ayant sous loué l’appartement qu’elle doit quitter au plus vite quand elle n’a pas de boulot ni d’argent. Le soir même le nouveau locataire, acteur également, arrive noyé par la pluie et exténué du voyage pour trouver son appart toujours occupé et porte close. Finalement un compromis s’instaure pour une colocation en principe provisoire. Les caractères des uns et des autres totalement opposé dans les modes de vie, et les mauvaises volontés ne devraient pas arranger les choses, et pourtant…

La très grande force de cette histoire est bien sûr le dialogue, les situations souvent drôles et parfaitement absurdes dans des quiproquos entre les trois protagonistes. La pièce de théâtre de Shakespeare en gay est absolument irrésistible de la manière dont elle est montée et joué avec une mauvaise volonté à mourir de rire. Les liens qui se tissent entre les personnages est savoureusement menée, avec humour et émotion, surtout avec la gamine.

J’ai beaucoup aimé le regard porté par une réalisation alerte, pour une trame sans temps mort. Le rythme au cadrage efficace nous entraine au pas de course dans une romance sympa. Je regrette un peu la fin excessive et pathos tant on avait bien compris la conclusion qui eut mérité plus de légèreté.

Richard Dreyfuss (Paranoïa) est absolument excellentissime à tel point qu’il obtint l’Oscars du meilleur acteur en 1978 totalement mérité. Marsha Mason, au physique ingrat joue cependant avec conviction, mais c’est surtout la gamine, Quinn Cummings qui est très marquante. Paul Benedict, est bien déjanté, de même que Barbara Rhoades.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 07:43

Une bien belle surprise que ce thriller de Jaume Collet-Serra (Sans identité) qui m’avait effrayé avec son premier long métrage La maison de cire, et dont la bande annonce ne présageait guère d’enthousiasme me faisant craindre des Taken récent.

Alliant suspens, détournement d’avion et film catastrophe, l’ambiance est rapidement posé avec un calme et une évolution graduelle qui font monter la pression d’un thriller maitrisé. On sait bien sûr d’avance comment ça va se terminer, mais l’essentiel est dans l’ambiance et le jeu des acteurs, dans la mise en scène et les mouvements de caméra dans un endroit aussi clos qu’un avion. Il n’y a pas trente-six possibilités de se cacher ou d’éviter un crash. Et pourtant, je me suis pris au jeu de savoir qui est qui fait quoi pourquoi sans qu’en définitive la conclusion importe vraiment.

Un agent de sécurité en civil prend le vol pour Londres avec un collègue quand il reçoit sur son pager interne des sms qui ressemblent à un canular menaçant de tuer un passager toutes les vingt minutes si un virement faramineux de cent cinquante millions de dollars n’est pas viré sur un compte. L’enquête s’avère compliqué pour le policier qui ne semble pas au top, alcoolique et dépressif, chargé de trouver sans paniquer les passagers… De fait je me suis laissé prendre au piège voulu par le réalisateur qui sait mener ses effets de manière judicieuse en taillant les profils de ses personnages avec doigté sans trop sombrer dans le pathos ou les clichés habituels tout en tentant de nous lancer dans des fausses pistes insidieusement réussies.

Pourtant dans un rôle désormais habituel à la John McClane de service, Liam Neeson (Taken 2) donne une dimension plus profonde a son personnage très attachant, de même ma belle Julianne Moore (Carrie, la vengeance) est particulièrement pertinente. Scoot McNairy (Promised land) nous embarque dans l’ambigüité, quand la très belle Michelle Dockery (Anna Karenine) est émouvante à souhait. Nate Parker (Le secret de Lily Owens) est parfait, de même que Corey Stoll (Jason Bourne : l'héritage) est très inquiétant. La belle Lupita Nyong'o (12 years a slave) et Omar Metwally (Twilight - Chapitre 5) donnent de leur talent à l’ambiance. Sans oublier la petite Quinn McColgan très émouvante.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 15:58

Film très moyen d’Oren Moverman qui nous conte avec une empathie malaisée la descente aux enfers d’un connard de flics qui cumul tous les clichés et poncifs inimaginables.

En effet, pédigrée bien lourdingue pour un seul « homme ». Alcoolique et drogué, hyper méga violent par conséquent, raciste, homophobe, antisémite, machiste, voleur, violeur, assassin, facho, volage et polygame, mauvais père et j’en passe des vertes et des pas mûrs. Rien qui n’en fasse un personnage sympathique et pourtant admiré par un James Ellroy co-scénariste, à l’image de son père qu’il a vénéré quand c’était un parfait con, de même toutes les femmes qu’il dresse en portraits que se veulent détestables, comme dans tout ce que cet écrivaillon a écrit jusqu’alors, de par sa haine sa mère, la pauvre qui est morte violée et horriblement assassinée. Aucun rapport avec la trame, sauf dans l’ambiance et le style d’écriture d’une histoire passablement grotesque.

L’histoire à travers ce portrait détestable, nous entraine dans un conte moderne pathétique, d’un ancien du Vietnam devenu flic. De là à nous faire la psychologie de comptoir qu’il est violent à cause de la guerre, quant il a été volontaire à la guerre parce que violent, et qui applique un comportement plus trop à la mode du moment. De fait, je n’ai pas aimé la réalisation, pseudo documentaire-reportage-found footage souvent très confus et paranoïaque, où les frontières sont floues dans les relations entre les protagonistes, tout comme les motivations des uns et des autres.

Ce qui sauve du naufrage, ce sont les interprétations d’un casting choral riche et de talent avec un Woody Harrelson (Les brasiers de la colère) parfaitement abject, face à Cynthia Nixon (Les babysitters) et Anne Heche (Le combat de ma fille) que j’aime beaucoup, qui sont sobres et efficaces, de Brie Larson (The trouble with Bliss) et de la jolie Sammy Boyarsky qui font preuves d’émotion. Sigourney Weaver (Vamps) et Leonard Kelly-Young, la trop belle Robin Wright (The princess bride) et Sophie Kargman, Steve Buscemi (The incredible Burt Wonderstone) et Jon Bernthal (Le loup de Wall street) ou encore Stella Schnabel (Miral) parmi tant d’autres très convaincant.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 07:27

Documentaire animalier réalisé par Guillaume Vincent, sur les ours bruns de la réserve du Kamtchatka qui n’a d’égal que la beauté des images et du texte pour combler l’ennui d’une histoire aussi peu passionnante et sans émotion que regrettable.

En effet, la trame nous conte la vie de ces ours de leur réveille après huit mois d’hibernation et le temps court qu’ils leurs est imparti pour se réalimenter et se reproduire avant d’aller se recoucher. Une vie des plus stupides, pour un animal aussi peu sympathique à ce point tu meurs. Crème de flemmardise, cet abrutit de première, va attendre le cul posé que des millions de saumons remontent la rivière pour leur servir d’unique plat de résistance. Sans quoi, ils ne feront aucun effort, mis à part grignoter de l’herbe. Demain il ne viendrait de poissons, ils mourraient connement sans même se demander pourquoi. Peu sociable, aucune solidarité entre eux, ils vivent égoïstement dans leur bulle, laissant mourir sous leurs yeux les oursons orphelins, ne pensant qu’à s’empiffrer pour leur gueule, avec un choix cornélien, manger ou niquer l’oursonne qui passe et dont il ne s’occuperont pas des petits.

Vous me direz que c’est la nature et la dure loi de la vie, celle des animaux dans la plus complète absurdité de toute existence sur cette petite planète bleue. C’est vrai, mais en l’occurrence la réalisation est sénile, sans saveur, d’un ennui profond qui tourne en rond sur pas grand-chose à l’image de la vie de bêtes inintéressantes. Heureusement, les images sont belles, sur une région pourtant peu mise en valeur, avec un très beau texte lu avec limpidité et émotion par la jolie voix douce et envoutante de Marion Cotillard. Sans quoi, je me suis débattu contre la somnolence qui m’emportait dans les doux bras de Marion Morphée.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 08:00

Continuons sur notre bonne lancée de la 12ème édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, avec ce film, Les rencontres d’après minuit, réalisé par Yann Gonzalez.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le film de Yann Gonzalez, qui réalise ici son premier long-métrage, est pour le moins inattendu, étonnant et bizarroïde tel un ovni aux multiples références qui ne laisse pas indifférent.

Lors d’une soirée organisée pour une orgie, les invités arrivent les uns après les autres, chacun avec des aspirations, des désirs et son fardeau. Les maîtres des lieux, un trio composé d’une femme et de deux hommes, accueillent les convives, jeunes et moins jeunes, hétéro, bi et homo, hommes et femmes. Les uns après les autres, se racontent, confient leurs vies, leurs fantasmes et leurs attentes. De confessions en aveux, dans un cadre théâtral dénudé, coloré sous des lumières violentes, s’instaure une ambiance particulière d’où émane une profonde douleur, une solitude pesante pour une sexualité triste et des amours tragiques.

Les propos sont crus, épurés de toute vulgarité pour des mots sans passion. La trame prend un essor au fil des révélations, danses et masturbations, et des suaves baisers où tous se mélanges en un melting-pot sexuel de plus en plus vibrant. J’ai ressenti une profonde tristesse dans chaque mot, dans chaque regard et chaque geste, comme dans le moindre baiser. L’histoire ésotérique du trio, de l’amour par delà la mort est surprenante, baignant dans une fantasmagorie irréelle intéressante, avec un final inattendu.

Sans avoir été rebuté, je n’ai pas non plus été enthousiasmé plus que ça, même si j’ai été assez envouté, voir subjugué par la mise en scène, le jeu de caméra et le naturel désarmant qui se dégage d’une situation qui n’est pas de mes fantasmes. Je n’ai jamais été dérangé ou choqué, surpris peut-être amusé souvent mais rarement ému ou interpelé. Tout en me laissant emporter par l’ambiance, presqu’à mon fort défendant, j’ai aimé le jeu des acteurs, avec leurs ressentis sincères. La trame est pleine de références littéraire et cinématographique, dont je me suis senti un peu frustré de ne pas avoir les repères indispensables. Cependant, un film avec un univers personnel à découvrir avec intérêt.

Avec Kate Moran (Elle s'appelait Sarah) convaincante dans sa quête d’amour, face à Niels Schneider (Les amours imaginaires) assez terne dans son jeu, alors que Nicolas Maury (Jacky au royaume des filles) est excellent. Etonnant de trouver Eric Cantona (Les kaïra) dans un tel rôle qu’il maitrise avec culot. Surprise de retrouver Fabienne Babe assez convaincante. Julie Brémond est pétulante volcanique, quand Alain-Fabien Delon, me semble mal à l’aise. Enfin, Béatrice Dalle (Bye Bye Blondie) toujours aussi barge à souhait.

Le film Les rencontres d'après minuit de Yann Gonzalez, distribué par Potemkine dont on peut retrouver sa page facebook, est disponible depuis le 4 mars 2014, et que l’on retrouve dans le top des films 2014. Il est livré dans un beau coffret combo DVD et bluray avec un cd de la bande originale du film du groupe M83. Il est proposé en français et des sous titres français pour sourds et malentendants. Dans les très riches bonus, on peut trouver avec plaisir un entretien entre le réalisateur et des interprètes, trois scènes commentées avec humour et intérêt. Sont offerts également quatre courts métrages du réalisateur qui nous aide à mieux comprendre son univers.

Un très grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour toutes belles ces découvertes et émotions.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 18:38

Il y a un petit côté d’Autant en emporte le vent dans cette très belle histoire, dont Rudolph Maté (La bataille des Thermopyles) nous restitue une époque d’avant la guerre civile américaine avec une ambiance particulière.

Un jeune homme, joueur de poker professionnel propre et honnête se lance sur la ligne fluviale sur le Mississipi. A la suite d’une partie gagnante, il se fait rembourser une dette par un magnifique collier appartenant à une jolie rousse rencontrée à l’embarquement. Histoire d’amour passionnée mais qui va constamment se compliquer entre les fiertés mal placées, les accidents de la vie et les rivalités de toutes sortes. Le tout dans une époque fastueuse pour les nantis, où la fièvre du jeu qui brule bien des situations financières et parfois des vies.

Mon impression à été un peu bouleversé dans les codes du genre, à chercher des repères auxquels me rattraper. Ce n’est pas un western au sens strict du genre, loin d’un vaudeville, mais bien une dramatique sentimentale dans une restitution historique aux mœurs disparues. La vieille Europe dans la jeune Amérique qui donne un aspect des divergences de culture, de mentalité et de politique entre le Nord et le Sud, d’où surgira la haine au-delà de la guerre civile à venir. Des conceptions différentes pourtant conciliables avec un peu d’effort de part et d’autre, comme on le voit avec divers exemples dont la scène finale.

En fait, c’est un film magnifique, avec de vrais portraits de personnages, sans tomber dans les clichés, aux caractères forts et sincères. Les décors dans une mise en scène parfaitement maitrisée, sur une histoire passionnante, entre les mentalités souvent rétrogrades, d’honneur qui virent aux duels, des tricheurs et mauvais perdants, et une belle et douloureuse histoire d’amour épique. Tout est réuni pour en faire un chef d’œuvre hélas mal connu. Sans y prendre garde, il m’arrive d’y repenser avec recul et plaisir.

Il faut avouer que le casting est à la hauteur d’un tel défi. Ainsi, le beau Tyrone Power (L'attaque de la malle-poste) est absolument superbe de conviction et de force de sentiment et d’émotion. John McIntire (Convoi de femmes) est excellent, de même que la belle et talentueuse Piper Laurie (Carrie au bal du diable), pleine de charme troublant, dégage une puissance de caractère et une émotion à fleur de peau. John Baer en frère fougueux irresponsable est très convaincant, ainsi que Paul Cavanagh, excellentissime. La très belle Julie Adams est renversante d’émotion avec son amour contenu et vain qui hante longtemps. Robert Warwick comme Guy Williams, le Don Diego de la Vega dit Zorro… et une certaine Anita Ekberg.

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