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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 09:56

Excellent thriller sur fond de drame humain. Adapté du best-seller de la romancière Minato Kanae, réalisé par en deux parties, dont j’attends déjà la suite avec impatience. Les films ont aussi été présentés sous la forme d'une mini-série de cinq épisodes au Japon. Kiyoshi Kurosawa m’avait déjà impressionné avec Pulse. Shokuzai signifie pénitence en japonais, qui est une bien lourde condamnation à porter, pour quatre petites fillettes. En effet, l’histoire nous raconte l’horrible fait divers, d’une petite fille, Emili, violée et assassinée dans le gymnase d’une école, dont le meurtrier a été vu par ses quatre petites camarades de classes. Traumatisées, culpabilisées, aucune n’arrive à se souvenir du visage du tueur pour faire avancer l’enquête. Horrifiée, ma mère arrache une promesse de pénitence aux enfants.

Quinze ans plus tard, nous retrouvons deux de celles qui veulent se souvenir. Les jeunes femmes, éternellement traumatisées et hantées par le douloureux passé, vivent dans l’angoisse et la solitude.

La première, Sae, trouve à se marier avec un dégénéré, qui fut autrefois le voleur de poupées dans leur village. Mariage malheureux quant elle espérait enfin voir un peu de bonheur dans sa morne existence. Voleur, dont dans la quête de rédemption, elle eut pu espérer voir dans le voleur de m’poque du drame, une relation qui aurait amené à la résolution de l’enquête.

La deuxième jeune femme, Maki est enseignante, dure et froide, tente de se rattraper en se voulant la gardienne rigoureuse de ses élèves, et fait face avec héroïsme à un agresseur qu’elle met hors de combat. Une pénitence qui pourrait racheter en partie le passé, mais i est décidé pour elle aussi, peu de place à la rédemption…

Sans cesse, dans un rythme lent aux images froides, l’angoisse nous tenaille et l’espérance qu’elles se souviennent m’a tenu en haleine. Mais plus que le visage du tueur, c’est surtout un peu de bonheur pour ses belles jeunes femmes que l’on espère. Car c’est le trauma qu’endurent toutes ces femmes qui est douloureux. Magnifique mise en scène, superbement interprété, l’histoire se suit avec envoutement, tant rien ne se passe normalement, tant tout semble irréel et tant on voudrait croire possible un peu de calme quant c’est la tempête qui frappe sur chacune d’elles.

C’est très beau et terrible à la fois, triste sans jamais être larmoyant. Il y a un équilibre en toute chose qui nous balade sur un fil du rasoir qui tranche quant on ne s’y attend pas, ou qu’on ne le voudrait pas. Question, qu’est-elle qu’elles ont de si particuliers les poupées française ?

Les interprètes, sont de très grandes qualités marquantes. Kyôko Koizumi est extraordinaire en mère meurtrie. La petite Hazuki Kimura est excellente d’émotion, quant les plus grandes, belles et émouvantes Yû Aoi (Tokyo!) et Eiko Koike jouent avec conviction qui hantent longtemps par leur dualité entre traumatisme et espérance. Mirai Moriyama, en bon taré, avec pourtant une apparence sympathique craint un max avec réussite.

3 étoiles

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