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27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 10:53

Un grand merci à ARP Sélection pour m’avoir permis de découvrir cette très belle dramatique réalisée en 2017 par Marine Francen, qui adapte pour son premier long-métrage le livre L'homme semence de Violette Ailhaud, qui nous plonge dans les désirs de femmes, d’amour, de sexualité et d’enfantement, dans une situation historique dramatique.

Après le coup d’État du 2 décembre 1851, les républicains prennent les armes contre Louis Napoléon Bonaparte qui les écrase dans la violence, avant de se proclamer empereur le 2 décembre 1852. Dans son petit village de montagne, Violette assiste à l’arrestation de tous les hommes dans une répression brutale. Sans nouvelle des hommes, dans l’isolement total, les femmes s’occupent de toutes les tâches des fermes et des terres.

Cependant que les longs mois passent, quatre jeunes femmes évoquent leurs manques d’hommes, d’amour, de tendresse, de sexe et d’enfants. Elles font un serment de se partager le premier homme qui viendra. Quand arrive Jean, la quarantaine, affable et travailleur, l’alchimie opère avec Violette qui tombe sous le charme, mais dont il va falloir respecter sa parole, plus difficile à accepter.

Une très belle et émouvante histoire de femmes, sur les désirs et les besoins du cœur et du corps, sur la vie amoureuse et sexuelle, qui avec l’arrivée tant attendue d’un homme providentielle va apporter son lot de réflexion sur l’amour et la parole donnée, sur la solidarité et le partage et révéler les sentiments amoureux. J’ai été ému par le ressentis de ces jeunes femmes, par l’ambiance tendre qui s’en dégage et la poésie dramatique de la narration.

Dans un cadre magique de la nature sauvage et de ce petit village perdu et loin de tout, où se joue un drame bouleversant. Une belle et triste histoire, qui donne toute sa pleine mesure sur les désirs, les rêves et la vie en générale, conté avec beaucoup de tendresse, de subtilité et d’une rare sensibilité. La réalisation est superbe, telle des peintures, qui met en exergue une thématique sensible dans une mise en scène et une qualité d’image soignée et maitrisée. Ainsi, adapté du journal autobiographique de Violette Ailhaud, institutrice des Basses-Alpes.

Avec Pauline Burlet (La route d'Istanbul), Alban Lenoir (Brice 3), Géraldine Pailhas (SMS), Iliana Zabeth (Les cowboys), Françoise Lebrun, Raphaëlle Agogué, Barbara Probst, Anamaria Vartolomei, Margot Abascal, Mama Prassinos, Sarah Fourage, Théo Costa-Marini, Auguste Wilhelm, Guillaume Costanza et Denis Coutaudier.

Le film Le semeur, distribué par ARP Sélection et sa page Facebook, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 3 avril 2018. Dans les suppléments, un entretien avec la réalisatrice, ainsi qu’un entretien à Radio Bleu Gard-Lozère.

3 étoiles

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 18:20

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir ce polar dramatique réalisé en 1963 par Jacques Deray, d'après le roman Les mystifiés d’Alain Reynaud-Fourton, dans Nouvelle copie intégralement restaurée à partir d’un master 2K du film, pour une perte de contrôle aux lourdes conséquences.

Quatre truands, Clavet, Valoti, Paoli et Jabeke misent une grosse d’argent dans une affaire délicate que doit transporter leur livreur Moreau. Cependant, Jabeke, amant de Hélène Clavet, décide de ramasser la mise en volant l’argent. Mais cela tourne mal et il doit tuer Moreau. Un vol et meurtre qui va éveiller des soupçons aux conséquences sans fin.

Un polar terriblement efficace au dialogue épuré sur une mise en scène imparable d’une spirale qui échappe à tout contrôle et inarrêtable tant la logique impitoyable n’a plus de frein une fois lancée. Ainsi, ce qui devait être un banal vol d’une serviette d’argent va très vite dérapé et accumuler les maladresses meurtrières inévitables. Je me suis beaucoup amusé à suivre les dérapages incontrôlés dont on ne soupçonne pas un instant la logique implacable de la mort qui emporte l’un après l’autre sans deviner où par qui et comment.

Une superbe réalisation claire, nette, précise et sans bavure dans une ambiance froide comme la mort. Magnifiquement porté par une troupe de comédiens de grande classe, le récit avale les uns après les autres truands pourtant sympathiques, pour un final inattendu. Qui pourrait penser en effet de prime abord dans cette fine équipe plus proche d’amis de longue date, que la machine infernale les guette de l’intérieur. Un vraiment bon polar d’ambiance qui marque longtemps.

Avec les excellents Jean Rochefort (Le complot), la très belle Michèle Mercier, Charles Vanel (La belle équipe), Michel Auclair (Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ), Claude Dauphin (Les 3 Mousquetaires), José Giovanni et Daniela Rocca, Claude Cerval, Jean Degrave, Maurice Garrel et Billy Kearns, Pierre Mirat et Marcello Pagliero.

Le film Symphonie pour un massacre, distribué par Pathé, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 11 avril 2018 en combo collector DVD + Bluray nouvelle. Il est proposé en audiovision, et version sous-titrée pour sourds et malentendants, ainsi que des sous-titres anglais. Dans les supplèments, La partition de Symphonie pour un massacre, par François Guérif, auteur de deux ouvrages sur le cinéma policier français et le film noir américain, et Jean-Philippe Guérand, journaliste et biographe, auteur de Jean Rochefort, prince sans rire.

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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 10:05

Consternant film d’espionnage de Francis Lawrence (Hunger games), qui adapte le premier roman d’une trilogie d’un ancien de la CIA en retraite Jason Matthews, dans une description sans doute juste de la formation d’agents soviétiques mais au récit pathéique et machiste, dont il est à craindre une saga.

Quand la jeune ballerine du Bolchoï Dominika Egorova, se fait fracasser la jambe par son partenaire au profil de sa maitresse danseuse arriviste, sa carrière est brisée. Menacée d’être chassée de son appartement et de la sécurité sociale pour sa mère handicapée, elle fait appel à son oncle des services secrets. Après une mission pour piéger et tuer Dimitri Ustinov alors qu’il la viole, Dominika est envoyée dans une formation d’élite, les Moineaux.

L’arme principale est l’utilisation des charmes et du corps, telles des prostituées. Sa première mission est Nate Nash, un agent américain de la CIA, qui vient de rater sa dernière mission en Russie pour protéger un traire russe qu’il souhaite exfiltrer. Commence alors une mission périlleuse pour lae jeune femme, entre haine et amour.

Déjà en temps normal je n’aime pas les films d’espionnages qui sont pour la plupart des ratages complets saupoudré d’anticommunisme que kje comprends et partage aisément, mais tellement outranciers qu’ils n’en sont jamais crédible tels les films de propagandes, mise à part l’excellent pastiche Atomic blonde.

Nous avons déjà vu par ailleurs ce même film qui semble une reprise d’agents soviétiques former à coucher avec des espions américains et qui comble de l’ironie tombent amoureuses et trahissent leur partie chérie... c’est pitoyable et un brun machiste et phallocrate de réduire la femme en une stupide créature qui trahie les siens pour un coup de bit… cœur !

Ce n’est pas pas par conscience politique qu’elle choisie le camp de la démocratie contre la dictature, mais pour une amourette et une vengeance personnelle.Le reste de la trame est confuse, longue et inintéressante. Même la première scène de nue de la belle Jennifer, qui tente de reprendre en main son image avec raison après le piratage de sa vie privée, nous laisse une sorte de malaise désagréable de voyeurisme brutal. Pas grand-chose à sauver de cette réalisation, sauf à souhaiter qu’il n’en fasse pas les deux autres volets.

Avec la belle Jennifer Lawrence (Mother!) qui est excellente mais enchaine de mauvais films, Joel Edgerton (Criminel) est très moyen, Matthias Schoenaerts (The danish girl), Charlotte Rampling (Adieu ma jolie) et Mary-Louise Parker (Beignets de tomates vertes), Ciarán Hinds, Joely Richardson et Bill Camp, Jeremy Irons, Thekla Reuten, Douglas Hodge, Sakina Jaffrey et Sergei Polunin, Sasha Frolova et Sebastian Hülk, Ingeborga Dapkunaite, Nicole O'Neill et Kristof Konrad.

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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 10:08

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce très bon western réalisé en 1966 par Earl Bellamy, qui nous entraine dans l’après guerre civile américaine entre polar et suspens dans une ambiance délétère.

Sur la fin de la guerre civile, un chargement d’or yankee d’un million de dollars est attaqué du coté de Phantom Hill par des soldats sudistes qui massacrent le détachement, ne laissant qu’un seul survivant. Après la guerre, le ministère des armées charge le capitaine Matt Martin de récupérer le chargement, avec l’aide du chef de l’attaque sudiste Joe Barlow, unique survivant du commando et prisonnier des nordistes.

Matt s’adjoint le lieutenant Adam Long et trois hommes, tous en civil pour ne pas éveiller de soupçon en plein territoire apache. Lors d’un arrêt en ville, ils se voient obliger d’accompagner une jeune et belle prostituée à une station de diligence sur leur route, mais ils doivent la garder malgré leur mission, afin de ne pas la laisser entre les mains de bandits. Ceux-ci, ne tardent pas à les suivre, intrigués de cette expédition dans une telle zone dangereuse et aride. Mais les indiens ne sont pas loin non plus, et le danger est sans doute parmi eux.

Une très belle réalisation, vive, alerte et mouvementée sur une histoire solide, soignée et maitrisée, qui nous entraine dans une ambiance toujours plus angoissante au fil de la narration. Ainsi, sur une mission délicate en territoire hostile, se construit de très beaux portraits, des bons comme des méchants, qui donnent à cette trame une grande consistance passionnante à l’histoire et une tension psychologique.

En mettant de côté l’impossibilité de retrouver un fusil en si bon état sur les lieux du massacre, surtout en territoire ennemi, de l’eau dans les caisses, et cette vision ridicule que le western à toujours aimé abuser avec des charges suicidaires d’indiens, le récit est parfait. L’ambiance délétère à souhait avec le méchant dont on sait dès le début qu’il va trahir mais sans jamais savoir comment tant les possibilités sont limités et tous sur leurs gardes, nous assistons aussi à une belle romance à priori improbable et un beau rôle féminin avec une vision de la femme plus positive, tout en étant la seule femme principale du film.

Sans être le grand chef d’œuvre du genre, il n’en reste pas moins un très bon western qui marque par ses nombreuses qualités, son ambiance et ses suspenses, dans un décors et une mise en scène réussie pour un récit palpitant avec un choix d’interprètes très investis.

Avec Robert Fuller (Les hommes préfèrent les blondes) et la très belle Jocelyn Lane à la touche BB, Dan Duryea, Tom Simcox et Linden Chiles, Claude Akins, Noah Beery Jr., Paul Fix et Denver Pyle, William Phipps, Don Collier et Mickey Finn, John Bose, Thom Brann et Ron Burke Chuck Courtney, Frank Leo, Adair Jameson et Irene Kelly.

Le film Sans foi ni loi, de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD et Édition Spéciale DVD, en version image et son restaurés dans les meilleurs bacs depuis le 8 mars 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et audio français. Dans les suppléments, présentation du film par Patrick Brion et par Bertrand Tavernier.

3 étoiles

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 17:28

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce film d’horreur zombiesque gore italien, réalisé en 1979 par Lucio Fulci, qui surfant aussitôt La nuit des morts-vivants -Dawn of the Dead- de George A. Romero, d’où le titre original pas très juste, nous entraine avec beaucoup d’originalité dans un mélange savant de genres.

Face au silence radio d’un voilier entrant dans le port de New York, des gardes côtes sont chargés d’inspecter le navire. L’un d’eux est mortellement mordu par un homme monstrueux. Fille du propriétaire du bateau, Anne Bowles retrouve une note de son père indiquant se trouver sur l'île de Matoul, en proie à une terrible maladie inconnue. Elle décide de s’y rendre avec le journaliste Peter West avec le bateau des vacanciers Brian et sa femme Susan. A peine arrivés sur l’ile, ils font la rencontre du docteur Ménard qui suite à des expériences, se trouve dans une catastrophe pandémique.

On pense avoir tout vu sur le thème zombiesque tant le succès interplanétaire de l’œuvre de George A. Romero nous a contaminé. Et pourtant, un an après La nuit des morts-vivants, d’où le titre original en Zombi 2 qui n’en est pas la suite, apportait une originalité tout en s’emparant du genre. Ainsi, Lucio Fulci imprime sa patte en mélangeant de nombreux genres entre gore, romantisme, bandes dessinées, polar, catastrophe, humour et horreur, avec un zeste d’érotisme et bien d’autres.

Je me suis régalé avec ce film, réalisé sans temps mort, sur un rythme vif et alerte dans une mise en scène maitrisée qui nous plonge dans l’horreur apocalyptique avec cette fin terrifiante qui boucle la première scène vers le cauchemars zombiesque, et marque aussi avec ce zombie aquatique plus impressionnant que le requin. Si le réalisateur ne prend pas de thématique sociétale pour son récit, il aborde néanmoins les questions sur la recherche biologique et génétique d’un savant fou à la docteur Moreau et son ile de malheur, mais aussi en reprenant la référence originelle de L'île magique de William Seabrook, dont Victor Halperin réalisera l'adaptation en 1932 Les morts-vivants.

Avec Ian McCulloch et la jolie Tisa Farrow, sœur cadette de Mia Farrow, Richard Johnson, Al Cliver et Olga Karlatos, Auretta Gay, Stefania d'Amario et Ugo Bologna, Ramón Bravo, Omero Capanna, Dakar et Giannetto de Rossi, Alberto Dell'Acqua, Ottaviano dell'Acqua et Roberto dell'Acqua, Franco Fantasia, Lucio Fulci devant et derrière la caméra Leo Gavero et Captain Haggerty.

Le film L'enfer des zombies, distribué par Artus Films, est disponible en version en Master 2K restauré - Version intégrale non censurée, Blu-ray Édition Collector Blu-ray + DVD + Livre de 80 pages rédigé par un collectif et supervisé par Lionel Grenier, Fulci, zombies et opportunisme, quand les morts-vivants ont envahi le cinéma italien, dès le 2 mai 2018 dans les meilleurs bacs en DVD. Il est proposé en version originale italienne sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Quand les morts sortiront de leurs tombes, par Lionel Grenier, De sang et d’encre, un entretien avec Dardano Saccheti, L’île des morts vivants, un entretien avec Maurizio Trani, Quartier Interdit, L’enfer des zombies par Alain Petit.

3 étoiles

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 10:22

Grace à Gaumont, j’ai pu découvrir cette dramatique réalisée en 1952 par Henri Decoin (Les garçons et Guillaume, à table !), dans une adaptation du roman de Georges Simenon, pour un drame psychologique polar.

A son réveil à l’hôpital suite à un empoisonement par sa femme Elisabeth surnommée Bébé, François Donge se remémore son passé qui l’a conduit dans ce lit à l’article de la mort. Riche industriel, collectionnant les maitresses à profusion, François avait épousé la sœur de Jeanne, femme de son frère Georges Donge. Après dix ans de mariage et d’adultère, François comprend les raisons qui ont poussés sa femme très éprise de lui, meurtrie et humiliée, pour en arriver à une telle extrémité. Cependant que la police s’apprête à arrêter Bébé, François tente de la protéger.

Un récit intimiste sociale et polar dans un drame psychologique qui nous entraine dans la culpabilité de la victime et tentative de rédemption, face à une femme qui ose se révolter et se venge de son mari. Étonnamment, on peut être surpris de l’attitude de sa femme, puisque dès leur première rencontre il a été très clair sur son mode de vie et de pensée. Elle n’a eu que ce qui l’attendait. S’ensuit un drame avec de nombreux retour arrière dans le passé du couple, de leur relation et des trahisons, cependant que les médecins tentent désespérément l’issue fatale, et que la police n’attendant que le dernier souffle pour arrêter une femme pas plus sympathique que le mari.

Une très belle réalisation, qui souffre cependant d’un rythme lent et d’une trame trop étirée, mais bénéficie d’une mise en scène soignée et d’une qualité d’interprétation. Il est vrai que Henri Decoin et son ex femme Danielle Darrieux, bien que restés en bons termes, se retrouvent dans une histoire d’adultère, et le réalisateur offrait un rôle d’empoisonneuse tant réclamé par l’actrice.

Avec les excellents Danielle Darrieux et Jean Gabin (L'imposteur), Jacques Castelot, Daniel Lecourtois et Gabrielle Dorziat (La fin du jour), Madeleine Lambert, Juliette Faber, Marcel André et Claude Génia, Jacqueline Porel, Gaby Bruyère, Meg Lemonnier et Alinda Kristensen, Yvonne Claudie, Jean-Marc Tennberg et Gabrielle Dorziat.

Le film La vérité sur Bébé Donge, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 28 février 2018. Il est proposé en audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, Retour sur l’affaire Donge, un documentaire inédit de Roland-Jean Charna (Inser & Cut), avec les participations de Didier Decoin, Clara Laurent, Jean-Jacques Jelot-Blanc et Claude Gauteur. La Vérité sur Bébé Donge restauré.

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 10:38

Grace à Gaumont, j’ai pu découvrir cette dramatique réalisée en 2017 par Guillaume Gallienne (Les garçons et Guillaume, à table !), pour son deuxième long-métrage qui nous entraine dans un sombre récit obscur et très personnel.

Issue de la campagne profonde et perdue, loin de toute chaleur, la jeune Maryline monte à Paris pour devenir comédienne, mais se trouve démunie face à un monde hostile dans lequel elle n’arrive à se défendre et faire face. Rapidement désemparée, elle s’enfuit dans un autre univers tout aussi violent vers une déchéance certaine.

J’avoue ma grande surprise face à ce récit très théâtralisé et terriblement confus, pour nous conter le parcourt d’une jeune femme venue de la campagne tenter sa chance dans le cinéma à l’ambiance violente qu’elle finir par fuir et se retrouver alcoolique ouvrière… J’ai éprouvé le plus grand mal à suivre les circonvolutions torturées d’un portrait de femme caricaturale autant que du milieu du cinéma, sans trouver de réponse au message subliminale.

Ainsi, l’héroïne, quelque peu psychologiquement fragile et diminuée, qui semble venir des fonds des bois moyenâgeux, devient actrice -difficilement crédible- pour devenir la vedette principale d’un film garce à un désistement et se trouve confrontée dans l’impossibilité de s’exprimer, le comble pour une comédienne. Le reste suit un même schéma à la Zola, sur une réalisation lente et confuse. Reste une excellente interprétation qui touche et émeut, dans un contexte général pour le moins difficile d’accès.

Avec les excellentes Adeline d'Hermy (Yves Saint Laurent), Vanessa Paradis (Sous les jupes des filles) et Alice Pol (Embrasse-moi !), Éric Ruf (Trois souvenirs de ma jeunesse), Xavier Beauvois (Le secret des banquises) et Lars Eidinger (Personal shopper), Pascale Arbillot, Clotilde Mollet et Florence Viala, Séverine Vincent et Léa Betremieux, Anthony Bajon, Jean-Jacques Pivert, Yves-Robert Viala et Elsa Thiemann.

Le film Maryline, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 21 mars 2018. Il est proposé en audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, des scènes coupées, commentées par Guillaume Gallienne.

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 09:41

Un très grand merci à Docks66 pour m’avoir permis de découvrir ce très beau documentaire sociétal chilien réalisé en 2016 par Maite Alberdi, qui donne une nouvelle image des personnes atteintes de trisomie 21, avec émotion et constat affligeant de leur infantilisation.

Au sein d’une école spécialisée, Anita, Rita, Ricardo et Andrés travaille à la restauration scolaire. Proche de la cinquantaine, ils aspirent à une autre vie que celle cloitrée entre l’établissement et la famille, afin de vivre par eux-même. Chacun rêve d’emploi mieux rémunéré, de mariage, d’enfants dans une vie de famille, d’appartement, pour une réelle autonomie et de considération débarrassée d’infantilisation outrancière. Reste à savoir si l’école les a formé dans cette possibilité, s’ils en seraient effectivement capable, et à changer les mentalités des familles et des lois opprimantes.

Un documentaire bouleversant et émouvant, qui suit le quotidien d’un groupe de trisomiques chiliens dans le cadre de leurs activés professionnelles mais aussi personnelles. Ainsi, chacun exprime ses rêves et ses désirs d’émancipation avec la volonté de se débarrasser de cette pression oppressante de la famille et de la société qui les encadre jusqu’à l’étouffement de leur personnalité. Ces hommes et ces femmes, parce que atteint du chromosome 21, pourtant des adultes de plus de 45 ans, sont ainsi considérés comme des enfants -niños- et traités comme tels, leur déniant toute autonomie.

Les lois chiliennes, et la culture familiale, les considère et traite en effet comme des citoyens de seconde zone, les traitant pire que des enfants, parqués dans des établissements spécialisés privés, ou enfermés dans leurs familles. Cependant, comme chacun d’entre nous ils aspirent à une vie normale, des emplois payés à la hauteur de leurs capacités, et non sous payés injustement et pourtant légalement, se marier et fonder une famille, vivre en autonomie, mais cela leur est interdit.

J’ai été ému par ces hommes et ces femmes, brimés et frustrés parce que différents, alors qu’ils vivent des amours et des amitiés, occupent des métiers dont ils accomplissent consciencieusement leurs tâches, savent faire preuve d’humour et d’émotion, de tendresse et de colère, comme tout un chacun de nous, tels des êtres humains à part entière. J’ai beaucoup apprécié que la réalisation nous montre un panel varié à des âges adultes de trisomiques, cassant l’image d’Épinal du petit « triso mignon », ou des rôles aseptisés que le cinéma leur donne depuis peu et trop rarement encore qui leur donne tout de même une visualisation telle dans Yo, también, Le huitième jour ou My brother.

Avec les émouvants Rita Guzmán et Andrés Martínez, Ana María Rodríguez et Ricardo Urzúa, ainsi que Daniel Mehech et Rodrigo Carasco, Nicole l’Huissier, Rodrigo Gonzáles et Juan de Dios Larraín, Magdalena Cepeda et Franscica Soto, dont on leur souhaite de réaliser leurs rêves

 

Le documentaire L’école de la vie, distribué par Docks66 et sa page Facebook est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 3 avril 2018 en DVD. Il est proposé en version originale espagnole, sous-titré français et anglais, ainsi qu’en audiodescription. Dans les suppléments, un entretien avec la réalisatrice Maite Alberdi, une présentation des quatre principaux personnages, Quatre séquences inédites, et des entretiens croisés avec des représentants d’associations en lien avec le handicap, Nathalie Gerrier, Présidente de Grandir à l’école et en société, Jean-Marie Shleret, ancien Président du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), et Yvonne Kaspers, Présidente des Papillons Blancs de Paris.

3 étoiles

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 13:48

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir cette biographie romancée réalisée en 1955 par George Sherman (Tomahawk), pour un western dans la mouvence pro-améridienne récemment enclenchée, dont le réalisateur fait parti pour restituer la honteuse réalité historique.

A l’agonie, le grand chef Red Cloud prophétise aux siens la naissance d’un futur grand chef qui sera assassiné par l’un de ses proches. Le jeune Crazy Horse sent que tel sera son destin, après une vision. Black Shawl. Amoureuse de lui depuis leur enfance ne veut épouser que Crazy Horse, quand elle est courtisée par son cousin Little Big Man, qui quitte sa tribu pour se mettre au service des soldats.

La découverte d’or dans les collines noires, sacrées des amérindiens, déclenche une invasion de chercheurs d’or en dépits du traité de Fort Laramy, et la reprise des hostilités. Crazy Horse prend la tête des tribus et sera le grand vainqueur de la bataille de Little Big Horn et la mort du général Custer.

Une très belle évocation lyrique et romancée de la vie de Crazy Horse -Tȟašúŋke Witkó- qui bien que fantaisiste avec la prophétie de Red Cloud -Maȟpíya Lúta- avant de mourir assassiné, puisque celui-ci est décédé de sa belle mort bien des années après Red Cloud, et qui bien que victorieux de nombreuses batailles contre l’armée américaine, n’a pas participé à la bataille de Little Big Horn.

Cependant, le biopic entrait dans l’ère nouvelle du cinéma et de la culture américaine en restituant enfin la vérité historique sur les horreurs perpétrées par les européens et le génocide d’un peuple pour accaparé le continent tout entier.

Un beau film dans lequel j’ai aimé retrouver les événements dramatiques jusqu’à la victoire célèbre dont Arthur Penn reviendra en 1970 avec Little big man. Quand aux visions et transes, Crazy Horse les a eus à 14 ans, après le massacre de Grattan en 1854.

Vision dans laquelle un guerrier sur son cheval sort d'un lac et dont le cheval semble flotter et danser avec des balles et des flèches qui volent autour de lui alors qu'il charge sans être touchés. Un orage apparait et la foudre le frappe, laissant un symbole d'éclair sur sa joue, et des marques blanches comme des grelots sur son corps, entendant un faucon à queue rouge hurlant. L'éclair sur sa joue et les grêlons sur son corps, devinrent sa peinture de guerre.

Avec Victor Mature (Les gladiateurs) et la jolie Suzan Ball emportée trop jeune à 21 ans par un cancer, John Lund et Ray Danton (), Keith Larsen (), Paul Guilfoyle et David Janssen, Robert Warwick, James Millican et Morris Ankrum, Donald Randolph et Robert F. Simon, James Westerfield et Stuart Randall, Pat Hogan, Dennis Weaver, John Peters et Henry Wills.

Le film Crazy Horse le grand chef, de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD  et Édition Spéciale Combo Blu-ray + DVD, en version image et son restaurés dans les meilleurs bacs depuis le 6 mars 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et audio français. Dans les suppléments, la présentation du film par Patrick Brion, Carte postale d'Hollywood : Victor Mature par Olivier Minne.

3 étoiles

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 10:01

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette très sympathique comédie de Noël d'Alain Chabat (Sur la piste du Marsupilami), qui allie comme toujours humour et émotion avec une touche de poésie qui enchante enfants et parents lors des veilles des fêtes.

A quelques jours de Noël, les listes de cadeaux des enfants affluent, et Santa Claus et sa femme Wanda, gèrent les 9200 lutins et lutines pour que les cadeaux soient prêts pour le jour J. quand soudain le lutin Magnus tombe inanimé. Claus doit descendre sur Terre pour trouver des vitamines malgré ses réticences. Il arrive à Paris et fait la connaissance de Thomas, sa femme Amélie et leurs enfants Mathis et Maëlle, qui vont l’aider dans sa quête.

Un petit conte de Noël drôle et sympathique qui m’a beaucoup amusé avec les bonnes répliques qui fusent et la personnalité d’un Père Noël aux antipodes de celui imposé depuis les années cinquante par une célèbre marque de boisson gazeuse. Malgré quelques longueurs excessives comme les dialogues avec les rennes, l’ensemble de la trame se laisse voir avec plaisir jubilatoire.

Ainsi, les effets numériques se marient avec élégance dans les décors réels, pour donner plus de force à la magie féérique de Noël tout en égratignant le personnage avec subtilité. Les facéties sont nombreuses, les protagonistes sympathiques avec une certaine poésie qui enchante durablement.

Avec Alain Chabat (Valérian et la cité des mille planètes), face à Golshifteh Farahani (Paterson) qui semble avoir perdu son élocution français, Pio Marmai (Ce qui nous lie) et Audrey Tautou (Ouvert la nuit), Bruno Sanches (Mes trésors), Louise Chabat, David Marsais, Grégoire Ludig et Johann Dionnet, les jeunes Tara Lugassy et Simon Aouizerate, Jean-Pierre Bacri, Mark Grosy, Audrey Giacomini et Ambre Larrazet Llop.

Le film Santa & cie, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Combo Blu-ray + DVD dans les meilleurs bacs depuis le 6 avril 2018. Il est proposé en audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, le documentaire du film, des scènes coupées et le bêtisier.

3 étoiles

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