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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 17:17

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce thriller d’angoisse et d’horreur réalisé en 1953 par Hugo Fregonese (The raid), d’après le roman The lodger de Marie Belloc Lowndes, Clifford, dans la peur du célèbre Jack l’éventreur.

Londres de 1888 est sous couvre feu et quadrillé par des milliers de policiers, à la recherche du tueur Jack l’éventreur, dont une troisième victime vient d’être retrouvée. Quand le docteur Slade se présente chez Helen et William Harley pour louer une chambre, il prend également le grenier pour ses expériences médicales. Cependant que la terreur règne avec le meurtre d’une autre jeune femme qui venait de rendre visite à la nièce des Harley, la belle actrice de cabaret Lily Bonner s’entiche de Slade. L’enquête de l’inspecteur Paul Warwick tourne en rond tout en étant tout autant attiré par la jeune femme que Slade dont le comportement inquiète Helen Harley.

Faisant sienne l’étude de Melville Macnaghten, chef du département d'enquêtes criminelles de Scotland Yard, la trame du roman s'adapte sur les cinq meurtres canoniques et le profil du tueur, plus psychologique que sur les victimes -des artistes au lieu de prostituées- le récit nous plonge avec délice sur l’angoissant monsieur Slade. En effet, tout semble converger les suspicions vers ce personnage patibulaire de Slade en lui trouvant sans cesse des circonstances atténuantes pour le disculper, rendant d’autant plus intriguant le mystère qui plane sur cette enquête.

Une angoisse qui monte avec l'inquiétude  de madame Harley face à la confiance de Lily amoureuse aveugle, qui qui contrebalance nos certitudes et rajoute à nos questionnement sur le présumé coupable. J'ai beaucoup aimé l'ambiance délétère qui règne entre l'enquête policière inefficace, les doutes dans la maison, et le beau ballet avec ses chansons légères face à la lourde atmosphère de la ville.

Un tueur Mister Jeckyll mister Hyde, qui échappe à la vigilance de la police en tuant sous leurs yeux. Je me suis beaucoup amusé à suivre cette trame qui sait nous manipuler pour maintenir le suspens jusqu’au bout. L'angoisse est bien présente, avec aussi une pointe d'humour quant aux protagonistes que la narration qui amène les événements à point nommés et les éléments éparses vers le coupable. La réalisation est soignée avec une mise en scène cadrée, qui nous épargne le gore du slasher pour mieux impressionner par les réactions et se focaliser sur la personnalité du tueur. 

La terrible histoire de ce tueur en série à jamais inconnu malgré les hypothèses les plus folles, a inspiré nombre d’œuvres, romans, théâtres, films et téléfilms et autres dérivés. Il en est de même du roman de Marie Belloc Lowndes, écrit en 1913, qui a été adapté au cinéma, dès 1927 par Alfred Hitchcock avec Les cheveux d'or, suivi en 1932 par Meurtres de Maurice Elvey, puis Jack l'Éventreur par John Brahm en 1944, L'Étrange Mr. Slade d’Hugo Fregonese en 1953, et enfin The lodger par David Ondaatje en 2009.

Avec Jack Palance (Le masque arraché), la belle Constance Smith, elle-même "spécialiste" du poignard sur son mari, Byron Palmer et Frances Bavier, Rhys Williams et Sean McClory, Leslie Bradley, Tita Phillips et Lester Matthews, Harry Cording, Lisa Daniels, Lilian Bond et Isabel Jewell.

Le film L'étrange Mr Slade, issu de la collection Les classiques américains, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 décembre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français.

3 étoiles

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 19:06

Un grand merci à Damned Films pour m’avoir permis de découvrir ce film portugais entre fiction et documentaire sociétale, réalisé en 2016 par Marco Martins, sur les épouvantables comportements des sociétés de recouvrements de créances des endettés de la crise.

En pleine crise financière et économique, les portugais endettés ne peuvent plus rembourser les dettes contractées. Jorge boxeur au chômage et fauché, doit faire face avec sa femme qui souhaite rentrer chez elle au Brésil, son jeune fils et son père acariâtre. Dans ce Portugal en crise, les créanciers voient les sociétés de recouvrement employer les méthodes musclées. Jorge est embauché en temps que boxeur pour intimider par la violence pour le paiement des dettes.

Un très beau film, dur et impitoyable sur la description crapuleuse des sociétés de recouvrement aux méthodes mafieuses, entre harcèlements, menaces et violences, au vue et au su du gouvernement portugais. Alors que la crise à fermé les entreprises, ruiné les épargnants, mis les travailleurs au chômage, les emprunts sont devenus de fait insolvables. Non content d’avoir incité les petites gens à des prêts, puis avoir mis à sac l’économie entière, les nantis n’ont pas hésité à revendre les dettes à des sociétés de recouvrements qui se sont acharné à rentabiliser jusqu’à l’horreur par des méthodes mafieuses.

Le récit prend un quidam parmi tant d’autres dans un quotidien des plus compliqués pour nous transposer dans les méandres de la misère sociale poursuivie jusque dans ses moindres recoins pour être encore plus durement traqué, humilié et bafoué… et qui perdure encore de nos jours.

Une réalisation sombre et crispante de par un regard neutre qui s’infiltre dans l’intimité de chacun avec une insistance crue du malheur sur lequel les vautours de la finance s'acharnent à ronger la misère jusqu’à l’os. De beaux portraits se dégagent de la moiteur ambiante entre les monstrueux protagonistes et la masse silencieuse qui souffre en espérant encore au retour sans illusion. Une vision du monde actuel, dure et violente, résultante d’un capitaliste ultra libéral sans humanité, pas prêt hélas d’en voir la fin.

Avec la crise économique et financière qui a fortement touché l'Union européenne et plus particulièrement la Grèce, l'Irlande, le Portugal et Chypre, une demande d’aide financière a été demandée pour renflouer leurs caisses. Les gouvernements se sont donc tournés vers la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international : la fameuse troïka. En 2011, le Portugal, suite de la crise économique qui a augmenté le prix de ses emprunts, et un déficit public élevé, avait fait appel à un plan de sauvetage sur trois ans, sans qu’en 2014 les efforts fussent terminés. L’attitude des hommes en noir, les représentants de la troïka furent impitoyables, au point de remettre un temps en question leurs pouvoirs sans contrôle ni surveillance. Tout ce qui fait que les plus europhiles virent europhobes, et menace l'Europe des Brexits.

Avec les excellents Nuno Lopes et Mariana Nunes, le jeune David Semedo, José Raposo et Jean-Pierre Martins, Ricardo Fernandes et Rodrigo Almeida, Paulo Batata, Fátima Inocênci, ainsi que Paulo Afonso, Ana Gonçalves, Salvador Santos et Beatriz Batarda, Paulo Seco et Gonçalo Waddington.

Le film Saint Georges, distribué par Damned Films, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 7 novembre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale portugaise sous-titrée français.

3 étoiles

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 10:37

Un très grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette excellente dramatique sociétale chinoise réalisée en 2016 par Feng Xiaogang, d’après le roman Je n'ai pas tué mon mari de Liu Zhenyun.

Pour avoir voulu un appartement plus grand, Li Xuelian a eu l’idée de simuler un divorce de son mari Qin Yuhe. Une vraie fausse séparation en vue de de remarier dès réalisation du projet. Sauf que Qin s’est entre-temps remarié avec une autre jeune femme. Déçue et humiliée, Li en appel à la justice qui va remonter jusqu’en haut lieu du parti communiste à Pékin.

Une superbe histoire d’un combat tout en subtilité dans l’absurde où la raison prend son sens à la révélation finale. Une satire fabuleuse de cette femme obstinée envers en contre tous, qui grippe un système politique qui se fait prendre se fait prendre à ses propres pièges entre l’inertie et la corruption d'un parti aux mentalités archaïques. Un témoignage fascinant et terriblement émouvant de cette jeune femme qui se bat durant dix ans pour une justice contre le sort qui la blesse au plus profond de son être.

J’ai beaucoup aimé ce récit dans lequel se dégage une poésie dramatique avec une dose d’humour pleine de tendresse.

Une étonnante traduction du titre, entre celui du roman Je n'ai pas tué mon mari qui correspond pleinement au récit, quand il n’y a aucun rapport avec Madame Bovary ni en adultère ni en meurtre, insultée par son mari en Pan Jinlian. Une très belle réalisation, avec une image ronde comme un regard centré sur l’essentiel, quelque peu déroutant dans nos habitudes entre le format cinéma ou carré, mais qui très vite envoute en nous mettant dans une position de spectateur au bout d'une lorgnette, avec cette compassion complice.

Une mise en scène de fait qui s’accorde à un récit tout en subtilité arrivant entre surprises et de rebondissements nous tient en haleine. Couleurs et lumières maitrisées, restituent les différentes ambiances selon les tensions et les émotions nous touchent sans nous lâcher pour nous libérer avec apaisement.

Avec la belle, émouvante et excellente Fan Bingbing (X Men: days of future past), face à Guo Tao, Da Peng et Jiayi Zhang, Yu Hewei, Yi Zhang et Chengpeng Dong, Zonghan Li, Wei Fan et Guo Nong, Qin Yuhe et Hua Liu, Jia Congming et Lixin Zhao, ainsi que la voix de Feng Xiaogang.

Le film I am not Madame Bovary, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 13 novembre 2017 en DVD. Il est proposé en version chinoise sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien avec Feng Xiaogang et Fan Bingbing au Festival de San Sebastián.

3 étoiles

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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 09:53

Ava

Par le biais de Arte, j’ai pu découvrir cette dramatique réalisée en 2016 par Léa Mysius, pour son premier long métrage d’auteur, nous entraine dans une virée road movie désespérée aux multiples expériences.

Ava, 13 ans, est en vacances au bord de l’océan quand elle apprend qu’elle va perdre la vue plus vite que prévu. Sa mère décide de faire comme si de rien n’était pour passer le plus bel été de leur vie. Ava affronte le problème à sa manière. Elle vole un grand chien noir qui appartient à un jeune homme en fuite…

Une fois de plus, le thème de la maladie de la rétinite pigmentaire, dont je suis également atteint,  déjà abordé au cinéma dans Le congrès et Le cœur en braille, sert plus de prétexte à des délires et excès de désespoir et passage à l’amère vie adulte. De fait, cette trame nous conte la fuite vertigineuse d’une pré-ado qui reçoit la mauvaise nouvelle pour se délurer en baroude d'honneur plus comme une crise d’ado. Avec un manque de subtilité pour du trash, dans une évasion borderline de la jeune Ava vers les extrêmes dont la réalisatrice à la caméra voyeuse et crue ne nous épargne rien.

Entre les relations sexuelles avec le premier venu sous les yeux de sa fille et des enfants du voisinage, et le sexe grand ouvert de la mère plus proche de la pornographie, nous assistons à la totale nudité de la gamine de 13 ans sous tous les angles pour le moins dérangeant, quand bien même l’actrice en ait 16, restant mineure, limite pédophile. Difficile de prendre cette trame comme un récit classique, d’une jeune malade désespérée qui s’enfuit avec un manouche caillera pour toucher le fond. Une première réalisation nerveuse de cinéma d’auteur sans concession, sans limite ni interdit, pleine de couleur riche et vive pour une trame qui tend à illustrer l’état d’esprit de la gamine.

Avec la jeune Noée Abita excellente face à Laure Calamy (Embrasse-moi !), Juan Cano et Tamara Cano, Daouda Diakhate et Baptiste Archimbaud, Ismaël Capelot et Carmen Gimenez, Mary Lefèvre et Vincent Grousset, Paul Meulins et Mila Cheuzzi.

Le film Ava, distribué par Arte, disponible depuis le 8 novembre 2017 en DVD et VOD. Il est proposé en version sous titré français pour sourds et malentendants, ainsi que sous-titre anglais. Dans les suppléments. un entretien avec la réalisatrice, et L'île jaune, court métrage réalisé par Léa Mysius et Paul Guilhaume.

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 08:30

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce joli conte fantastique féérique de Noël, réalisé en 1940 par A. Edward Sutherland (La femme invisible), qui nous entraine dans une ambiance romantique baignée de surnaturel pour une belle rédemption.

Au réveillon de Noël, George Melton, Allan Chadwick et Michael O'Brien, hommes d’affaires fortunés et sans famille, décident d’inviter trois étrangers à leur table. Pour ce faire, ils lancent par la fenêtre chacun un porte-monnaie avec dix dollars et une carte de visite. Se présentent le jeune James Houston qui vient leur rendre l’argent alors dans la précarité, puis la belle Jean Lawrence, infirmière. Retenus à diner, les jeunes gens tombent éperdument amoureux. Alors que le succès de James en chanteur crooner se rapproche de trop près de la chanteuse Arlene Terry, le couple se perd. Quand les trois protecteurs disparaissent dans un accident d’avion, leurs fantômes vont tout mettre en œuvre pour ressouder les amoureux.

Avec son petit côté biblique des trois rois mages qui apportent par leur geste charitable une sorte de rédemption de Noël dans une ambiance religieuse, il s’en dégage un chaleureux message christique de partage et d’amour, en évitant la naïve guimauve que l’on a souvent vu, au profil d’une émotion sincère. Ainsi, j’ai aimé cette atmosphère de miracle de réveillon en conte de Noël, avec cet aspect fantastique des fantômes désolés qui essaient d’apporter l’amour avant de retrouver leurs proches là-haut.

Bien que réalisé en 1939, et sorti début 1940, un message de paix qui contraste dans un contexte de guerre mondiale en devenir. La réalisation, de facture classique de prime abord, et qui nous entraine dans une mise en scène douce et suave, de chants qui enchantent et illuminent les protagonistes. Le final donne dans un positivisme bienheureux. Une version colorisée du film en noir et blanc a été réalisée en 2004, sous le titre Beyond christmas.

Avec Harry Carey (Crépuscule), C. Aubrey Smith, Charles Winninger et Alex Melesh, Maria Ouspenskaya (Frankenstein rencontre le loup-garou), Helen Vinson et Rod la Rocque, Richard Carlson (L’étrange créature du lac noir) et la belle Jean Parker, J. Anthony Hughes, Robert Homans et Virginia McMullen, James Bush et William Bakewell.

Le film Au-delà de demain, issu de la collection Les classiques américains, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 décembre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français.

3 étoiles

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 17:26

Un grand merci à  Blaq out pour m’avoir permis découvrir cette comédie romantique réalisée par Océanerosemarie et Cyprien Vial, pour un joyeux prolongement des On woman show de la désopilante humoriste, drôle et émouvante pour la recherche du grand amour de la vie.

Larguée par sa petite amie Fantine, Claude ostéopathe grande fêtarde et aux très nombreuses ex-petites amies, aimerait bien trouver enfin le grand amour, celle qui serait la bonne de sa vie. Elle l’a trouve en Cécile, une belle photographe, sans vraiment lui demander son avis par son incapacité à s’exprimer face à une phobique de l’avion. Le grand amour est au rendez-vous, mais quand le naturel revient au galop, Cécile surprend Claude embrasser une de ses ex. Il est temps pour Claude de grandir et elle va tout faire pour reconquérir le cœur et l’amour de sa belle.

Une bien sympathique comédie romantique sur le thème du grand amour celui du le bon pour la vie, du passage à la vie adulte et de la sincérité et de la confiance à deux. Je me suis beaucoup amusé à retrouver l’humoriste de la planche à l’écran qui dégage autant d’aura de comédie et d’émotion avec un tel naturel qui trouve une véritable complémentarité avec sa partenaire.

La thématique est intemporelle et traité avec beaucoup d’allant et de conviction. Cette facétie pleine de légèreté dans un récit qui apporte autant de surprises que de rebondissements nous gagne avec une certaine poésie ce petit quelque chose qui apporte sa pierre au romantisme. Une réalisation tout en légèreté, vive et alerte, pleine de couleur et de vie, d’humour et d’amour avec beaucoup de fantaisie.

Avec les excellentes Océanerosemarie et Alice Pol (RAID dingue), Grégory Montel (Cherchez la femme), Sophie-Marie Larrouy (20 ans d'écart), Michèle Laroque (Alibi.com), et Nicole Ferroni (Toute première fois), Olivia Côte (Telle mère, telle fille), Rudy Milstein (Un peu, beaucoup, aveuglément), Paco Perez et Maxime Marian,   Adina Cartianu, Isaach de Bankolé (Le dernier chasseur de sorcières) et Nova Luna Castano (Ce que le jour doit à la nuit), Laure Calamy (Aurore) et Lara Broca.

Le film Embrasse-moi !, distribué par Blaq out, disponible en DVD dans les meilleurs bacs dès le 1er décembre 2017. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, 5 scènes coupées, et le sketch Les films pornos du spectacle La lesbienne invisible d’Océanerosemarie.

3 étoiles

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 09:16

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de me plonger dans cet excellent thriller zombiesque britannique réalisé en 2016 par Colm McCarthy, qui pour son second long métrage, étant essentiellement réalisateur de séries télé, adapte l'œuvre de Mike Carey, en apportant au genre un air certes fétide mais avec beaucoup de poésie mortelle pour une fin d’un monde.

 

Dans un des derniers centres d’humains encerclés par les zombies, un groupe d’enfants infectés d’un genre différent sont prisonniers et étudiés. Ces jeunes zombies mortels ont la capacité de penser et de ressentir les émotions humaines. Le docteur Caroline Caldwell mène sur eux des expériences afin de trouver un vaccin qui permettrait de sauver les rares survivants. La jeune Melanie est la plus évoluée est très attachée à son enseignante Helen Justineau qui le lui rend bien.

Quand une ultime attaque dévaste la base, Melanie, Helen, Caroline, le sergent Eddie Parks et deux soldats réussissent à s’enfuir. Parcourant le pays dévasté et pleine de danger et de mort pour arriver dans Londres vide d’humanité. Ils découvrent l’origine du mal, et d’autres enfants zombies différents, Melanie va devoir se trouver pour exister.

Une très belle vision de l’apocalypse zombiesque, dont on croit avoir tout vu et traité sur le genre. Ainsi, si la trame générale n’a rien de particulièrement original au premier abord, une sourde poésie pleine d’émotion macabre s’en dégage, s’insinue en nous avec un sombre présage lancinant inéluctable qui nous emprisonne et nous contamine insidieusement. On retrouve en partie le récit de Je suis une légende, avec le regard d’une jeune zombie, qui doit faire face à un choix de conscience d’une extrême gravité entre sa part d’humanité et sa part de monstre vorace.

J’avoue que j’ai été touché par ce récit douloureux pris entre la jeune fille sur lequel repose tous les espoirs et toutes les craintes, et cette enseignante attachante et la proie de tous les sentiments humains et du savoir, de même  que cette scientifique de tous les extrêmes pour tenter de sauver l’impossible. En ces temps de réchauffement planétaire, de surpopulations et de pollutions, les nombreuses pandémies aux mutations plus difficiles à traitées, annoncent des lendemains sinon zombiesques, du moins d’un changement sombre et radicale de l’avenir de l’humanité avec les flux migratoires. Se pose la question finale, de quoi sera fait la survie de la nouvelle espèce à son tour pris sans plus de chair humaine à dévorer.

La réalisation est magnifiquement soignée, sur une mise en scène maitrisée, en trois actes précis, sur un rythme tristement langoureux sans lenteur ni temps mort avec une bande musicale étreignante. Des images aux travelings et prises de vues implacables dont les effets spéciaux apportent un réalisme saisissant. Une profonde désolation s’empare de nous dès les premières images, avec ces enfants à priori attendrissants avant que le voile se lève sur une sinistre réalité qui ne nous quitte plus, en nous hantant longtemps.

Avec la très belle Gemma Arterton (L’histoire de l’amour) émouvante, face à la jeune Sennia Nanua, formidablement marquante, et les excellents Glenn Close (Warcraft : le commencement) et Paddy Considine (Pride), Fisayo Akinade, Dominique Tipper (Vampire academy), Anamaria Marinca (Fury), Anthony Welsh et Daniel Eghan (Jason Bourne), Lobna Futers (Les animaux fantastiques), Stacey Lynn Crowe, et les jeunes Tessa Morris, Elise Reed, Matthew et Joshua Smallwood, Amy Newey, et Macey Ward.

Le film The last girl - Celle qui a tous les dons, distribué par Universal Pictures, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 2 novembre 2017 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version anglaise sous-titrée français, anglais et hollandais, et version audio française.

3 étoiles

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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 11:52

Un très grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir cette excellente comédie policière loufoque réalisée en 1980 par Claude Zidi (Banzaï), pour un divertissement désormais culte.

A l’agonie de son père Jules, le petit Michel Clément promet d’être lui aussi un flic un jour. Quelques années plus tard, Michel réalise le vœu, et est affecté à la police judiciaire de Paris. Rapidement mis dans le bain de la maison en tant que stagiaire, il se voit imposer Marie-Ange Prossant journaliste d’investigation pour un reportage sur le quotidien de la police. Lorsque celle-ci se met en danger en défiant l’ennemi public numéro 1 Roger Morzini que Michel s’est juré d’attraper. Méconnaissable après une opération esthétique, Morzini se lie d’amitié avec Michel, pour mettre ses funestes projets sur Marie-Ange.

Je me suis une fois de plus beaucoup amusé dans cette délirante comédie dans laquelle l’ami Coluche donne de son aura avec son style inimitable et sa présence marquante. Un polar à la française entre humour déjanté bon enfant, et un romantisme sympathique dans un chassé croisé entre un méchant maladroit, un gentil trop bonne pâte et une journaliste fille à papa bobo avant l’heure bien gaffeuse. De fait, les gags et les répliques se succèdent aussi improbables que loufoques, mais qui fonctionnent avec toujours autant de plaisir.

Une joyeuse comédie issue du coffret Coluche - Coffret 5 films : Tchao Pantin + Inspecteur la bavure + Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ + Banzaï + La femme de mon pote, sur un rythme vif et alerte, sans temps mort pour un maximum d’efficacité, donnant à ce divertissement toutes ses lettres de noblesse au genre, sans prendre de ride pour passer un bon moment de détente et de rire dont nous avons un grand besoin par les temps qui courent.

Avec une belle brochette de comiques, Coluche (Banzaï), Gérard Depardieu (Maîtresse) et Dominique Lavanant (Paulette), Julien Guiomar (Les mariés de l’an deux), Marthe Villalonga (Supercondriaque) et Hubert Deschamps, Alain Mottet, François Perrot (Avant l'aube) et Jean Bouchaud, ainsi que Philippe Khorsand, Martin Lamotte et Richard Anconina, ou encore Dany Saval, Féodor Atkine et Richard Bohringer.

Le film Inspecteur la bavure, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 22 novembre 2017 en Combo Collector Blu-ray + DVD et un DVD de bonus. Il est proposé en audiovision, et version sous-titrée pour sourds et malentendants, ainsi que des sous-titres anglais. Dans les suppléments, un documentaire inédit avec interviews et images de l’expo Coluche organisée à l’Hôtel de Ville de Paris en 2016, ainsi qu’un documentaire sur Coluche acteur (Paris Première, 2016).

3 étoiles

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15 novembre 2017 3 15 /11 /novembre /2017 10:54

Un très grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir ces deux réalisations, un film et un documentaire iranien de Keywan Karimi, qui lui ont coûtés une lourde condamnation par le régime islamiste.

Drum - طبل , réalisé en 2016 d'après le roman d’Ali-Morad Fadaei-Nia.

L’ambiance est onirique, les personnages n’ont pas de nom, ni les rues. Téhéran est le seul personnage dont le nom est constamment évoqué. Un avocat, comme beaucoup d’autres, travaille et vit seul dans son appartement, qui est à la fois son bureau et son domicile. En une journée froide et pluvieuse, un homme fait irruption dans son appartement, echange quelques mots qui peuvent prêter à confusion, et lui donne un paquet qui va complètement changer sa vie.

Avec Amirreza Naderi, Sara Gholizade et Ibrahim Zanjanian, Elyas Rasouli, Habib Honaramooz et Ardalan Haji Rahim, Ahmad Ghoorchi, Ali Farschchi et Mohammad Safajooee.

Un film terriblement puissant de par l’atmosphère pesante dont la peur suinte par la grisaille humide qui colle et empeste avec une arythmie cardiaque tant dans le son que l’image s’impose en nous. J’ai ressenti un malaise dérangeant comme peuvent le subir les habitants sous régime des dictatures. Rarement j’ai eu ce sentiment dans les nombreux films iraniens, tant la terreur et le danger n’est pas visible mais si intrinsèquement palpable par les démarches et les regards qui expriment autant d’effroi.

Writing on the City - Neveshtan bar Shahr- نوشتن بر شهر, réalisé en 2012 / 2015.

Dans la tourmente de la révolution iranienne qui a changé toute l’histoire politique de ce pays, les portraits de Khomeini et Shariati étaient omniprésents à Téhéran. La grande diversité des slogans a teinté la ville de nouvelles couleurs. Puis la guerre Iran-Irak a éclaté. Les images de martyrs, de chefs militaires et de héros ayant bravé la mort ont tapissé la ville. Ses murs sont devenus le thermomètre social et politique de la société iranienne. Un nouvel espace d’expression publique était né. Le film raconte l’histoire de ces 30 années entre le début de la révolution islamique et la réélection de Mahmoud Ahmadinejad en 2009.

Avec les voix de Salman Razavi et Farahnaz Sharifi.

Très beau documentaire commencé en 2012 et terminé en 2015, qui relate l’histoire de l’Iran juste avant la révolution islamique où la contestation s’exprime en contre carrant la censure du régime du Shah et de la propagande des médias du gouvernement en place. Le peuple et les islamistes s’emparent de la liberté d’expression pour sa propagande qui deviendra sous contrôle jusqu’à la révolution du printemps des étudiants. Une évolution entre les slogans, puis les versets religieux, les soutiens à la guerres contre l’Irak et les appels aux martyres, l’image devient une caricature du capitalisme d’un islamisme vaincu par la société de consommation de masse. J’ai été passionné par ce documentaire puissamment parlant par l’image.

Cinéaste kurde iranien, Keywan Karimi a été accusé d'avoir insulté le régime dans Writing on the city. Le tribunal révolutionnaire islamique l’a condamné le 13 octobre 2015, à six ans d'emprisonnement et à 223 coups de fouet pour « propagande contre le fonctionnement du régime gouvernemental » et « insulte à l'encontre des principes sacrés », principalement pour une scène de baiser. Condamnation ramenée en appel à un an de prison et à une amende de 20 millions de rials, en plus des 223 coups de fouet initiaux. Il a été libéré le 19 avril 2017, après avoir purgé 5 mois de prison. Cependant, la peine de prison de 5 ans et les 223 coups de fouet peuvent être appliqués à tout moment.

Drum + Writing on the city: 2 films de Keywan Karimi, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 9 mars 2017 en DVD. Il est proposé en version iranienne sous-titrés français. Dans les suppléments, un entretien avec Jean-Michel Frodon, critique de cinéma Entretien avec Abbas Fahdel, réalisateur.

3 étoiles

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 08:30

Un très grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir cette excellente comédie cultissime, réalisée en 1983 par Claude Zidi, dans une version Nouvelle copie intégralement restaurée à partir d’un master 4K du film, qui redonne tout le plaisir de rédécouvrir les facéties, gags et répliques cultes.

Employé au sein de la société Planète Assistance, Michel Bernardin est chargé d’apporter toutes les informations d’assistances nécessaires auprès des assurés dans le monde depuis son bureau. Il s’apprête à se marier avec Isabelle Parisse, hôtesse de l’air qui quitte ses fonctions pour rassurer son futur mari, effrayé par les malheurs du monde à travers son métier. Mais Isabelle doit encore effectuer six vols imprévus, quand Michel est contraint et forcé à des missions à l’étranger. Le hasard va les envoyer à Hong Kong.

J’ai retrouvé avec autant de plaisir que de bonheur l’adorable Coluche dans cette comédie drôle et irrévérencieuse, pour un récit qui prend tous les racismes et les clichés à contre pied. Ainsi, ce personnage peureux bien calfeutré dans son bureau parisien va se trouver confronter à l’avion et les pays étrangers entre maladies, trafics et coups d’États. Une bonne tranche de rire dans des situations cocasses pleines de rebondissements et dans lesquels pays et cultures sont hachés menus de part les réputations erronées d’une mondialisation avant l’heure.

Une réalisation vive et alerte qui nous entraine dans nombre de pays pour une succession de gags et de répliques cultes pleine de facéties. Issu du coffret Coluche - Coffret 5 films : Tchao Pantin + Inspecteur la bavure + Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ + Banzaï + La femme de mon pote,

Avec l’excellentissime Coluche drôle et attendrissant, face à Valérie Mairesse (Brèves de comptoir) tout aussi délirante, de même Didier Kaminka et Marthe Villalonga (Supercondriaque), Eva Darlan (Beur sur la ville), François Perrot (Quai d’Orsay), Jean-Marie Proslier (Corentin, ou Les infortunes conjugales), Baaron (), Zabou Breitman (Il a déjà tes yeux), Madeleine Barbulée, Aline Bertrand, Pierre Bruneau, André Chaumeau, Ham-Chau Luong, Jean-Claude Martin, le jeune Rachid Ferrache, Chantal Pommier et Rabah Loucif.

Le film Banzaï de Claude Zidi, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 22 novembre 2017 en Combo Collector Blu-ray + DVD et un DVD de bonus. Il est proposé en audiovision, et version sous-titrée pour sourds et malentendants, ainsi que des sous-titres anglais. Dans les suppléments, un documentaire inédit avec interviews et images de l’expo Coluche organisée à l’Hôtel de Ville de Paris en 2016, ainsi qu’un documentaire sur Coluche acteur (Paris Première, 2016).

3 étoiles

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