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23 février 2017 4 23 /02 /février /2017 18:47

Un grand merci à Wild side vidéo pour m’avoir fait découvrir ce film d’angoisse et d’horreur, réalisé par le duo inséparable Henry Joost et Ariel Schulman, déjà rodés avec les Paranormal activity 3 et 4 qui nous entrainent dans une pandémie zombiesque monstrueuse d’un huis clos étouffant.

Fraichement arrivées dans leur nouveau lycée, alors qu’Emma Drakeford en pince pour le beau Evan Klein, quand sa sœur Stacey sort déjà avec CJ, elles ne se soucis guère de l’actualité. Pourtant, le monde est en ébullition par une pandémie virale terriblement contagieuse qui transforme les infectés en monstres. Ainsi, Gracie Lemay, l’amie d’Emma infecte CJ. Rapidement, leur petite ville est mise en quarantaine par l’armée, bloquant les sœurs et petits copains dans leur ville, loin des parents. Avec l’horreur, les jeunes se barricadent, en pensant se protéger du danger.

Sur un récit à la base classique du film d’horreur de virus zombiesque, la trame à pour elle d’innover par le regard de la caméra dans sa mise en scène. Ainsi, dans le premier tiers de l’histoire, tandis qu’en filigrane par le biais des médias, télévision et Internet, l’horreur transparait à peine jusqu’à la copine qui s’écroule infectée. Les filles sont plus préoccuper par les histoires de copains et celui de leurs parents séparés. De même par la suite, l’horreur et l’angoisse s’installent d’insidieusement à la catastrophe violente, puis finalement scratcher le monde et toucher les jeunes filles. Je me suis laissé prendre à l’ambiance dans ce malaise rampant comme le ver écœurant où à l’horreur se joint l’émotion pour ces deux sœurs si proches qui tentent tout pour survivre et même de se sauver de cette infection. Le huis clos est constant, pas seulement dans la maison, mais la salle de classe, la maison de la fête qui tourne mal, et au sens plus large mais circonscrit dans la petite banlieue pavillonnaire Au final, de par une réalisation maitrisée, beaucoup plus subtile que les habituels films du genre souvent trash gore et violent, l’efficacité en sourdine est beaucoup plus marquant et presque hantant.

Avec les belles Sofia Black-D'Elia (Ben-Hur) et Analeigh Tipton (Lucy) très émouvantes, Travis Tope et Colson Baker (Nerve), Michael Kelly (Everest), ainsi que John Cothran, Stoney Westmoreland (War dog) et Linzie Gray, Judyann Elder et encore Philip Labes, Brianne Howey (Comment tuer son boss 2) et Alexa Fischer.

Le film Viral d’Henry Joost et d’Ariel Schulman, distribué par Wild side vidéo, disponible dans les meilleurs bacs dès le 1er mars 2017 en DVD et blu-ray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et version française.

3 étoiles

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22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 10:21

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique réalisée en 2016 par d’Ira Sachs (Love is strange), dans un conflit feutré vu et vécu par des adolescents qui vont mettre les adultes face à leurs comportements,

Après le décès de son grand-père, le jeune Jake Jardine emménage avec ses parents dans la maison du défunt au cœur de Brooklyn. Il devient très vite le meilleur ami de Tony Calvelli, le fils de Leonor qui tient une boutique de création de couture. Parce que les parents, Brian petit acteur raté et sa femme Kathy qui fait vivre la famille, s’entendent mal, ils décident d’augmenter le bail de Leonor qui risque de la chasser tant c'est trop élevé. Les deux jeunes décident de se révolter à leur manière, et de s’unir contre les adultes.

Une fois de plus, Ira Sachs nous plonge au cœur de Brooklyn qu’il affectionne, dans un sourd et violent conflit de bobos, vu par le regard d’adolescents qui vivent comme une terrible injustice une décision qui les heurte. Un couple héritant d’un bien, prennent une décision de parvenu pour profiter d’une manne inattendue dans la vie ratée d’un frère et surtout une sœur, et chasser sans scrupule et moins encore de tact une petite commerçante, qui elle-même tente de profiter de la faiblesse gentille de l’ancien propriétaire. Un conflit qui prend une tournure révélatrice de stigmates de racisme de classe, d’ethnie et de culture. Le drame est vécu à regard de jeunes garçons, dont l’amitié est mise à rude épreuve. J’ai beaucoup aimé suivre cette sordide histoire, calme et tranquille en apparence, et qui pourtant bouillonne d’émotion, de rage et de violence à peine perceptible et pourtant dévastatrice. Tout y est policé, donnant presque l’illusion qu’il ne se passe rien, quand les bouleversements sont immenses. Ainsi, l’amitié amoureuse vaine du jeune Jake pour Tony en prend un coup face à la différence de classe sociale générée par celle des parents quand sonne l’heure du choix de sa place.

La réalisation est particulièrement soignée, tant dans l’image que dans la mise en scène, que les dialogues et la narration d’un récit qui prend aux tripes, sans aucun jugement ou prise de position. D’ailleurs, il est difficile de donner tort aux uns plus qu’aux autres, si ce n’est que dans la mauvaise façon de s’y prendre, dont un relent de mépris supplante tellement qu’il en est la cause évidente. Les wasp contre les latinos, les possédants sur les nantis, les intellos contre les manuels, pour un schéma manichéen classique qui fonctionne à merveille.

Avec les jeunes Theo Taplitz et Michael Barbieri sont marquants, face à Greg Kinnear (Légendes vivantes) est excellement odieux, de même Jennifer Ehle (MI-5 infiltration) est parfaite, ainsi que Paulina Garcia (Gloria) et Alfred Molina (Love is strange), autant que Talia Balsam (Sex friends). John Procaccino (A most violent year) et Clare Foley (Sinister 2), comme les jeunes Teeka Duplessis et Madison Wright sont de la partie avec talent.

Le film Brooklyn village d’Ira Sachs, distribué par Condor Entertainment, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs dès le 7 mars 2017. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et version française. Dans les suppléments,le making-of du film, ainsi que l’audition des deux jeunes interprètes, Theo Taplitz et Michael Barbieri.

3 étoiles

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 18:42

Un grand merci à Carlotta pour m’avoir permis de découvrir ce film dramatique comédie fantastique horreur érotico-pornographique réalisé en 1975 par Walerian Borowczyk, dans une libre adaptation de Lokis, une nouvelle fantastique de Prosper Mérimée qui s'inspirait d'une légende lituanienne sur viol d'une femme par un ours, et non du roman La Belle et la Bête.

A la mort de son père, le riche homme d'affaires Philip Broadhurst, sa succession revient à sa fille Lucy, à condition qu’elle épouse Mathurin, fils du marquis Pierre de l'Espérance. Quand elle se rend avec sa tante, Virginie à la propriété, Lucy découvre un livre qui relate le viol de la Romilda par une bête dans la forêt qui l’excite. Cependant que le mariage se prépare avec des différents familiaux qui tourne mal lors du repas. Lorsque Lucy se couche, elle se met à fantasmer en la belle Romilda dans un érotisme cru avec la bête en érection pour une relation sexuelle redoublée d’ardeur avec tant de réalisme qu’elle ne sait plus si c’était rêve ou réalité.

A sa sortie, le film fit sensation et scandale, coupé et censuré dans de nombreux pays. Classé X, le film est en effet plus proche du pornographique qu’érotique de part la crudité de certaines scènes. Cependant, Walerian Borowczyk grâce à sa mise en scène et au jeu de caméra, et surtout à un récit solide et construit, avec une suave et évanescente surréalité du rêve et des fantasmes, parvient à réaliser un film troublant où la comédie érotique prend le dessus sur le graveleux et sordide, que certains films moins crus sont souvent plus trash et dérangeants. Je me suis donc laissé aller à cet univers fantasmagorique d’où il ressort le délicieux trouble quelque peu désuet et même presque amusant.

A l’origine, le récit devait être un court métrage sur La véritable histoire de la bête du Gévaudan, à partir du conte lituanien, dans lequel la victime prenait le dessus sur la bête et le faisait mourir de plaisir. Prévu pour Le contes immoraux, Boro en fait finalement un film, dans lequel devait jouer la belle Jeane Manson qui disparu quelque jours hospitalisée d’abus de drogue lors d’un mariage. Elle fût donc remplacée, pour ce délire où l’orgasme devient un plaisir mortel transformant ainsi le viol zoophile en une farce qui puni l’agresseur en offrant le coït à l’agressée. Une morale limite, mais amusante. Selon son habitude, la réalisation est particulièrement soignée, dans la trame comme dans les décors gothiques.

La sortie du coffret des œuvres choisies de Walerian Borowczyk coïncide avec la rétrospective au Centre Pompidou qui se tiendra du 24 février au 19 mars 2017. Ainsi, Carlotta propose dans un très beau coffret, 7 chefs-d’œuvre restaurés du sulfureux réalisateur polonais : Théâtre de monsieur & madame Kabal (1967), Goto, l’île d’amour (1968), Blanche (1971), Contes Immoraux (1974), Histoire d’un péché (1975), La Bête (1975) et Docteur Jekyll et les femmes (1981). Sont inclus de très nombreux courts-métrages et des documentaires exclusifs autour des films, en plus d’introductions, des interviews et bandes-annonces d’époque, accompagnés de deux livrets autour de Borowczyk et son œuvre dont le Dico de Boro.

Avec Sirpa Lane, jolie mannequin finlandaise dont ce film la cantonnera aux genre pornographique et érotique et décédée trop jeune du sida, et la belle danoise Lisbeth Hummel sont très convaincantes, de même Elisabeth Kaza et Pierre Benedetti, Guy Tréjan et Roland Armontel, Marcel Dalio et Robert Capia, Pascale Rivault et Hassane Fall, Anna Baldaccini et Thierry Bourdon, Mathieu Rivolier, Julien Hanany et Marie Testanière.

Le film La bête de Walerian Borowczyk, distribué par Carlotta, disponible dans les meilleurs bacs dès le 22 février 2017. Dans le coffret, sont inclus deux livres inédits, Camera obscura de 216 pages, et Le dico de Boro de 92 pages. Dans les suppléments, une introduction du critique Peter Bradshaw, un making-of Le tournage de la bête avec des photos et séquences de tournage commentées par Noël Véry, cameraman et chef-opérateur. Neuf longs métrages de Borowczyk, « Folie de l’extase : l’évolution de la bête » : comment l’idée du scénario a germé, l’histoire du costume, et la suite jamais réalisée, Escargot de Vénus, œuvres peintes de Bona Tibertelli de Pisis - Pieyre de Mandiargues Bona.

3 étoiles

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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 14:25

Film très particulier de Pablo Larraín (No), partiellement basé d’après l’interview de Theodore H. White pour Life magazine, entre un journaliste et l’ex-première dame des Etats-Unis, qui réinterprète selon des approximations les événements dramatiques de l’assassinat qu’elle a vécu.

Un journaliste de Life magazine se présente chez Jacqueline Bouvier Kennedy, veuve du Président John F. Kennedy assassiné à Dallas le 22 Novembre 1963. A travers les questions et les réponses, l’ex-First Lady relate ses débuts à la Maison Blanche, l’horreur qui a frappé son mari, les heures qui ont suivies le meurtre, et les jours jusqu’à l’enterrement, de son chagrin entre ses enfants Caroline et John Jr., et sa secrétaire Nancy Tuckerman, sa meilleure amie d’enfance pour la vie. Jackie évoque la personnalité politique de son mari.

Je n’ai pas beaucoup aimé le ton imposé dans cette sorte de biopic, dont on ressent, non seulement par le journaliste particulièrement odieux à l’égard de Jackie, mais aussi par la narration générale du récit, une grande animosité. Ainsi, systématiquement entre les questions du journaliste et ses remarques -attaques- complétées par des images d’archives reconstituées, le portrait dessiné de la first lady donne une vision orientée. On ne nous restitue pas les raisons qui ont émaillées les esprits sur les réaménagements de la Maison Blanche, dont l’odieuse Mamie Eisenhower avait  déclaré la guerre à la nouvelle venue. Le récit dépeint une personnalité, souvent hors contexte, sans donner les raisons historiques des faits, pour une image futile, glaciale, agressive de la jeune veuve, allant jusqu'à tenter de nous faire croire –pleurer ?- sur son inquiétude de trouver un toit, quand déjà très fortunée par sa famille, et avec celle de feu son mari, Jackie était loin de manqué de rien. Le film met en exergue la terrible frustration de Lindon B Johnson pour faire abattre son propre président au vue du monde entier, dont il aura fallu une telle dose de haine pour vouloir marquer à ce point les esprits en le tuant bestialement. Battu aux primaires, rattrapé par les affaires en 1963 par un scandale pour corruption financière, qui l’évinçait des élections présidentielles de 1964, et quatre enquêtes criminelles,  classées sans suite une fois désigné Président. Cette réalisation caricaturale, ressemble plus à un pamphlet qu’à une reconstitution historique.

Un casting assez inégale, avec une Natalie Portman (Jane got a gun) peu convaincante, contrite jusqu’à la caricature, face à Peter Sarsgaard (Les 7 mercenaires) et Greta Gerwig (Lola versus), Billy Crudup (Spotlight), John Hurt (Hercule) pour son dernier rôle, Richard E. Grant (Queen and country) et John Carroll Lynch (Le fondateur), Beth Grant (L'or de Curly), Max Casella (Live by night) et Caspar Phillipson, Sunnie Pelant, Corey Johnson, Sara Verhagen et Julie Judd, David DeBoy.

 

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18 février 2017 6 18 /02 /février /2017 14:28

Un grand merci à M6 vidéo pour m’avoir permis de découvrir cette sympathique comédie romantique pour adolescents réalisée en 2012 par Jon Kasdan, qui, dans son deuxième long métrage abordait un thème universel et intemporel, celui de la fameuse toute première relation sexuelle qui hante et marque, obsède et effraie, et sujet de tous les fantasmes et excitations, qui marque à tout jamais tous nos sens et nous fais sentir si différent, ou pas...

The First Time : PhotoRestant à l’écart d’une fête, Dave Hodgman, répète à voix haute une déclaration d’amour pour sa meilleure amie Jane Harmon, quand il est surpris par Aubrey Miller. Autant Dave est timide, autant Aubrey est sensible et flirt depuis peu avec un musicien. Tout en l’aidant à être plus convaincant dans la conquête de sa belle, Dave apporte à Aubrey plus d'assurance en elle et réciproquement, et rapidement le courant passe entre eux, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Puceau l’un comme l’autre, visiblement attirés par des sentiments communs, le week-end s’ouvre à eux sur l’amour et l’angoisse des sentiments et des désirs.

Afficher l'image d'origineHa, cette fameuse première fois ! Rite obligé de l’entrée dans la vie d’homme et de femme, qui hante dès la préadolescence depuis la nuit de l’humanité, et alimente tous les rêves et les fantasmes, comme des angoisses. Cette version ne diffère en rien de tant d’autres sur ce thème, les American pie, 40 ans toujours puceau ou 18-year-old virgin et tant d’autres…  avec cependant beaucoup de sensibilité et de romantisme, et une vision plus proche de la réalité, trop souvent idéalisée à Hollywood. La première fois est le plus The First Time : Photo Craig Roberts, Lamarcus Tinkersouvent un ratage complet, et qui laisse rarement un excellent souvenir. Quand ce n’est pas en situation alcoolisée, ou justement avec l’angoisse de mal faire, c’est le plus généralement vite fait mal fait, mais enfin fait. Et je ne parle pas des abus et viols. Pour ma part, je fais parti de ceux qui, rétrospectivement ont conscience que si ce fut émouvant, j’ai été forcément mauvais.

Afficher l'image d'origineLe récit nous conte donc deux lycéens, dont l’angoisse se rajoute à la peur des sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, avec la peur de premier amour et de mal faire. Le décryptage est sensible, émouvant et drôle, donnant une belle histoire romantique d’adolescents qui laisse un bon ressenti final. Ainsi, évitant la mièvrerie, sont alambiqués dans une belle ambiance réaliste, les tourments qui se percutent et chamboulent l’entendement des jeunes cœurs, dont les repères ne correspondent pas à ce qu’ils s’étaient Afficher l'image d'origineimaginer, pour se retrouver face à l’inconnu merveilleux des premiers émois amoureux et excitations sexuelles. La réalisation est ainsi sensible sans tomber dans les pièges d’un moralisme abscond, ou dans la vulgarité graveleuse, pour réussir une belle première histoire d’amour ponctuée de plein de premières fois. La mise en scène navigue sur un rythme langoureux aux dialogues qui font mouches dans des péripéties maitrisées et soignées.

La belle Britt Robertson (Ask me anything) et Dylan O'Brien (Le labyrinthe), réellement tombés amoureux lors du tournage et en couple depuis, jouent avec beaucoup de fraicheur et de sensibilité. De même Craig Roberts (22 jump street) et Joshua Malina (Hôtesse à tout prix), comme James Frecheville (Perfect mothers) et Christine Taylor (Zoolander) , ainsi que la belle Victoria Justice et Lamarcus Tinker. La petite Maggie Elizabeth Jones (Arnaque à la carte) et la trop belle Halston Sage (La face cachée de Margo), de même la jolie Molly C. Quinn (Les Miller, une famille en herbe) et Matthew Fahey, jouent avec conviction.

Le film The first time de Jon Kasdan, distribué par M6 vidéo, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er février 2017 au prix conseillé de 12,99€ le DVD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et version française.

3 étoiles

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18 février 2017 6 18 /02 /février /2017 14:09

Un grand merci à Wild side vidéo pour m’avoir fait découvrir ce beau film réalisé par Stéphanie di Giusto, qui pour son premier long métrage, adapte le roman Loïe Fuller, danseuse de la Belle Époque de l’historien et critique d'art italien Giovanni Lista, pour un bel hommage à la créatrice de la danse moderne.

Lors d’un petit rôle dans une pièce de théâtre, la jeune Mary Louise Fuller, revêtue d’une longue chemise blanche, simule une hypnose avec de grands mouvements des bras, provoquant un bel émoi dans le public qui y voit des formes de papillons ou de fleurs. Dès lors, sous le nom de scène Loïe Fuller, elle commence à développer un nouvel art de danse qui obtient succès et imitations. Loïe décide de quitter New York pour Paris, et s’impose aux Folies-Bergère, engagée par Édouard Marchand, grâce au soutien de la belle Gabrielle, et se fait connaitre du tout Paris avec un immense succès. Quand sa compatriote Isadora Duncan, se joint à elle, séduisante mais pas sans arrière pensée.

Un très beau film qui rend hommage à Loïe Fuller, précurseuse de la danse moderne, qui su allier la lumière et la matière avec une nouvelle vision des mouvements pour un spectacle fabuleux, dont les images d'époque donnent un bel aperçu. Une carrière loin d’être éphémère. Célèbre dans le monde entier, avec des tournées internationales, même si un peu éclipsée par Isadora Duncan, autre grande figure de la danse moderne à la vie pleine de drames, qui contribuera à faire connaître Loïe dans toute Europe. Artistes des plus importantes et des mieux payées. Cependant, le film minimise l’histoire d’amour de Loïe avec Gabrielle Bloch, avec qui elle partagera sa vie durant vingt-trois ans, jusqu'à sa mort. Contrairement au film, Loïe n'a pas eu de relation avec Louis d'Orsay personnage totalement fictif qui n'apporte rien et semble tenter de nier l'homosexualité de la jeune femme, limite homophobe, comme on a pu le voir dans Beignets de tomates vertesLes films de la danseuse, sont éloquentes de son talent, notamment une de 1901 à Barcelone.

Une belle réalisation, donnant un bel aperçu du spectacle, qui du en effet enchanter le public par autant d’innovations. La mise en scène est soignée et maitrisée, pour un récit qui édulcore l’amour saphique mais aussi le succès de la créatrice, au profil de conditions physiques et de santé –crampes et brûlures de la rétine- sans doute excessives. Une narration qui rend la brillance à une artiste qui mérite que l’on s’attarde à elle pour lui rendre ses lettres de noblesse.

Avec Soko (Voir du pays) magnifiquement convaincante et émouvante qui porte tout le film avec talent, face à Gaspard Ulliel (Juste la fin du monde) et la belle Mélanie Thierry (Pour une femme) tout en subtilité. Lily-Rose Depp, François Damiens (Des nouvelles de la planète Mars), Louis-Do de Lencquesaing (Brice 3) et Amanda Plummer (Hunger games - l'embrasement), Denis Ménochet (Eyjafjallajökull), ou encore Tamzin Merchant (Princess Kaiulani) et William Houston (Dracula untold), comme Camille Rutherford (Rosalie Blum), sont de l’ambiance.

Le film La danseuse de Stéphanie di Giusto, distribué par Wild side vidéo, disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er février 2017 en DVD et blu-ray. Il est proposé en version originale sous-titrée pour sourds et malentendants, et en audiodescription pour aveugles et malvoyants. Dans les suppléments, Les points de vue des quatre personnages principaux, Loïe, Isadora, Gabrielle et Louis par la réalisatrice, productrice et les interprètes, le making of, ainsi que 10 scènes coupées.

3 étoiles

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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 16:04

Pour son quatrième long métrage, Ben Affleck (Argo) nous entraine dans l’adaptation du roman de Dennis Lehane pour un polar sur l’éternelle montée en puissance d’un mafieux des années vingt, aussi insipide qu’inintéressant que long et à la fin grotesque.

Engagé volontaire dans la première guerre mondiale, Joe Coughlin en revient ayant perdu toute sa confiance aux politiques et valeurs de la société. Fils du chef de police de Boston, Joe travaille dans le milieu des gangsters, bien qu’irlandais il bosse pour un chef mafieux italien dans le contrôle de l’alcool, en pleine prohibition. Pour avoir volé l’argent et la petite amie d’un puissant caïd, il subit la colère vengeresse. A sa sortie de prison, il est envoyé sous le soleil de Tampa pour imposé son réseau avec le soutien de la plèbe black-latino et de l'amour de Graciela.

Il est vrai que les films sur les mafias ne m’ont jamais intéressé, tant j’exècre que ce milieu, mais aussi surtout pour cette sorte de fascination plus que de dénonciation qui se dégage souvent des récits, et celui-ci n’échappe pas à la règle. Apportant cependant une vision des polars noirs, on sombre dans une vision extrêmement classique d’un romantisme échevelé du milieu, avec ses codes et traditions inhérents dans la montée de ce petit malfrat qui à la force du meurtre parvient à s’imposer. Classique dans sa conception et sa réalisation, le film souffre d’extrêmes longueurs et d’une fin de trop en plus d’être gros pathos sans intérêt. On a du mal à croire un seul instant un chef de police californien, laisser partir sa gamine à Hollywood avec un « agent » sans la moindre précaution, quand il était déjà notoire déjà à l’époque des dangers sur les jolies jeunes filles, surtout en étant accoquiné avec la mafia. Reste une bonne ambiance, de belles images et de bonnes actions malheureusement sur un récit trop classique et une mise en scène maladroite, longue et fastidieuse.

Avec un Ben Affleck (Mr Wolff) toujours aussi frigide et inexpressif, face à Zoe Saldana (Star Trek sans limites) pas très glamour mais plus crédible, et une Elle Fanning (The neon demon) marquante, et la belle Sienna Miller (A vif !). Brendan Gleeson (Au cœur de l'océan), Remo Girone et Scott Eastwood (Suicide squad), Chris Cooper (The amazing spider-man) et Anthony Michael Hall, de même Chris Messina, Titus Welliver et Max Casella, Chris Sullivan, Robert Glenister ou encore le chanteur Miguel, Derek Mears et J.D. Evermore, sont de l’ambiance, souvent de vie à trépas.

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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 12:59

Un très grand merci à Outplay pour m’avoir permis de découvrir ce très beau film iranien réalisé en 2011 par Negar Azarbayjani, pour son premier long métrage qui aborde un thème sensible avec beaucoup de pudeur et d’efficacité tout en nous surprenant avec émotion.

Afin de payer les dettes de son mari incarcéré, Rana en plus de son travail, conduit leur voiture en taxi clandestin. Quand elle embarque Adineh prête à payer cher pour qu’elle l’emmène à l’aéroport de Téhéran afin de fuir au plus vite le pays afin d’échapper un mariage forcé. Les deux femmes, l’une démunie et l’autre riche, d’abords en relation conflictuelle, vont finir par s’entre-aider quand Rana va découvrir le douloureux secret d’Adineh et la véritable raison de sa fuite.

Etonnant Iran, pays islamique détenant le plus grand nombre de lapidation de femmes, bien que les mariages éphémères soient autorisés, de même elles sont autorisées à la conduite, et où l'homosexualité est un crime puni de mort, avec en marge, la loi islamique qui accepte aux transgenres l’opération de réassignation et changement d’identité. J’ai beaucoup aimé ce film, sensible qui aborde avec subtilité, pudeur et émotion, dans un huis clos road movie oppressant. Ainsi, la relation entre ces deux femmes aux secrets, l’une femme de taulard, l’autre transgenre fuyant un mariage forcé, permet avec sensibilité d’aborder un sujet délicat et douloureux, surtout dans un pays pourtant moderne avec des idées archaïques aux menaces de morts. La transsexualité est heureusement de plus en plus abordée au cinéma, permettant une meilleure visualisation et compréhension. Habituellement, sont évoqué les transgenres masculin passant à féminin tel dans La visita, alors que Negar Azarbayjani innove en donnant la vision opposée.

Une très belle réalisation, dont le récit amène avec douceur une violente situation de vécu douloureux et des réactions dures avec beaucoup de subtilité et d’émotion. Le regard, jugement et ouverture d’esprit de la jeune femme mariée et mère de famille est celui de la société iranienne, permet de faire comprendre une situation douloureuse avec compassion et faire évoluer les mentalités avec des arguments du cœur mais aussi de la raison en prenant à contre pensée celle de la religion avec intelligence et diplomatie. D’ailleurs, à sa sortie en salle en Iran a été bien perçue même par le religieux. En France, le projet de loi de Justice du 21ème siècle, adopté à l'Assemblée en 2016, est encore loin de nombreux pays, dont l’Iran. Un très beau film, donc , en attendant le prochain film Farsl-e narges de la réalisatrice.

Avec Shayesteh Irani (Hors Jeu) et Qazal Shakeri, Homayoun Ershadi (Un homme très recherché) excellentes, de même Maryam Boubani et Nima Shahrokh Shahi, Saber Abar (A propos d'Elly), Hengameh Ghaziani et Rabe'e Oskooyi (Shirin) pour de beaux talents convaincants.

Le film Une femme iranienne, réalisé par Negar Azarbayjani, distribué par Outplay disponible dans les meilleurs bacs en DVD. Il est proposé en version originale farsi sous-titré français. Dans les supplèments, un entretien avec la réalisatrice Negar Azarbayjani, et la productrice, ainsi que les coulisses du tournage.

3 étoiles

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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 17:31

La vingtième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, commence sur les chapeaux de roue avec cette sympathique comédie Fashion girls, réalisée par Jonathan Elbers, pour une intrusion dans le monde professionnel de la mode tout aussi passionné qu'au lycée.

Esmee est une adolescente passionnée de mode et bourrée de talent qui tient un blog de mode peu suivi sur les créations Wolff Fashion. Looseuse, totalement écrasée par Tiffany la reine du bahut, Esmee est cependant retenue comme stagiaire son créateur de rêve, mais Tiffany l’est aussi avec ses deux idiotes de comparses. Dès le premier elles lui volent ses créations, et Esmee est reléguée à la réserve. Avec les modèles rejetés par Victoria Wolff, Esmee retient l’attention du directeur artistique Lucien qui la transforme en Lizzy méconnaissable. Par accident, Lizzy devient l’égérie du milieu, que Victoria veut obtenir, et le blog devient le buzz du net. Esmee / Lizzy découvre un monde impitoyable, où tous les coups sont permis.

Je me suis beaucoup amusé avec cette comédie, pendant teenagers des Le diable s’habille en Prada ou de Les 12 coups de minuit combinées aux comédies lycéennes. Ainsi, les rivalités entre jeunes filles ne sont plus seulement sur le monde ados à coup de petits copains ou de reine du bal, mais avec l’ouverture vers le monde du travail, de la création de mode dans cette frontière entre l’adolescence et la vie adulte. Une manière maligne de renouveler les genres et d’aborder subtilement ces univers impitoyables avec humour dans le passage à la vie adulte. Nous change aussi la culture américaine pour celle des bataves qui, même s’il y a forcément des similitudes et corrélations, trouve son style local marqué qui change et apporte fraicheur aux décors, modes et points de vue de cadres de vie.

La réalisation est alerte, pleine de rythme et de vivacité, pour des dialogues plus chastes et moins irrespectueux que les comédies plus trashs habituelles, sans pour autant sombrer dans la niaiserie et tout autant percutant. La morale est évidement la même que dans tous les teens movies, mais avec cette touche de sensibilité qui apporte ce zeste de différence jubilatoire.

Avec Liza Sips très drôle et marquante face à Pip Pellens excellente, de même que Victoria Koblenko, Robin Martens et Carolina Levi, Patrick Martens et Renée Fokker, Jason de Ridder, Dorien Rose Duinker, Melody Raymann, et Peter Faber, ainsi que et Lone van Roosendaal, mais aussi Rik Sinkeldam et Marc Nochem, Roué Verveer, Murth Mossel.

Le film Fashion girls de Jonathan Elbers, distribué par Koba Films ainsi que sa page Facebook disponible depuis le 8 février 2017 en DVD.

Un très grand merci à Cinetrafic dont ses on peut retrouver des comédies romantiques à voir, ainsi que le classement des meilleurs films de l'année, et à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et émotions.

3 étoiles

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 10:20

Un grand merci à Orange Studio et à l’agence Dark Star presse pour m’avoir permis de découvrir cette sympathique petite comédie satyrique acide réalisée en 2016 par le duo Alexandre Charlot et Franck Magnier après leur Boule et Bill, dans le monde de la gestion des chômeurs,  souvent bien vue avec un humour grinçant.

Dans une Agence Pour l’Emploi, Stéphane, Cathy et Thierry sont chargés de la gestion des chômeurs de leur ville. Avec dextérité, ils s’appliquent à radier à tour de bras, plus qu’à trouver des emplois o formations. A ce rythme, ils sont tant et si bien supprimé les demandeurs d’emplois, qu’ils se voient signifié la fermeture de l’agence, et à leur tour vont devoir pointer au chômage. Ils décident de tout faire pour sauver leur emploi en réintégrant tous les dossiers radiés.

Vision plus humoristique qu’un La loi du marché ou In the air en dénonçant avec un humour acerbe, la politique de nos gouvernements quelques couleur politique sur la gestion du chômage. L’ayant vécu, je me souviens comment j’étais mal reçu, culpabilisé de ne pas trouver d’emploi, et mal conseillé, comme cette formation qu’ils m’avaient trouvé à pétaouchnoque qui ne correspondait pas à la fiche technique. Ainsi, ces trois abrutis décrits dans ce récit, sans âme ni conscience sont assez représentatifs de ce que j’ai connu. Bien sûr, ils sont exagérés à outrance pour la comédie satyrique. Si je me suis quelque peu amusé dans cette trame, il est dommage que cela tourne assez court pour un script un peu trop superficiel aux gags faciles. Il y avait sans doute de quoi étoffer un peu plus le sujet. Cependant, les profils des trois protagonistes, leurs répliques et facéties arrivent à faire rire en abordant un sujet aussi sensible, telle que la radiation à outrance pour faire baisser les chiffres du chômage. Nous avons droit chaque mois à ce gag épouvantable de la part de nos gouvernants, surtout à la veille des présidentielles, qui ont basés une réélection sur ces données. Ainsi, radiations massives et formations bidons devaient en être le sésame, oubliant d’autres données. La réalisation classique est cependant efficace, l’humour pince sans rire fait mouche souvent, et les gags sans surprise arrivent à sourire.

Avec Franck Dubosc (Camping 3) excellent, de même Elsa Zylberstein (Un + une) et François-Xavier Demaison (Arrête ton cinéma !), pour un excellent trio, Nicolas Vaude (Fanny), Patrick Bouchitey (L'oncle Charles), Elsa Lepoivre (Du vent dans mes mollets), Christophe Vandevelde (Lolo), Solveig Maupu (Un début prometteur), les jeunes Rima Loutfi, Eliott Hirsbein, Ilan Bechter et Lola Courty (Boomerang). Cathy Bodet (Hippocrate), Marie Lanchas, Gaelle Hausermann, Charlotte Gabris (Babysitting 2), Fabrice Bressoles, Philippe Croizon, Riso Marc, Ricky Tribord (La loi de la jungle) et Anne-Valérie Payet (Situation amoureuse : c'est compliqué),

Le film Les têtes de l’emploi, de Drake Doremus, distribué par Orange Studio, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 21 mars 2017 au prix conseillé de 14,99€ le DVD et 16,99€ le Blu-ray. Il est proposé en version en version française pour sourds et malentendants.

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