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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 10:19

Première réalisation au grand écran du célèbre roman de Jane Austen, d’après une remarquable adaptation d’Emma Thompson qui rend un très bel hommage au texte d’origine qu’il ne fallait en aucun cas rater, aux dires des fans de l’auteure, et magnifiquement réalisé par Ang Lee (L'odyssée de Pi) avec sa touche toute de sensibilité.

A la mort du père, l’héritage revient naturellement au fils, qui de Londres vient s’installer au domaine familiale avec son irascible femme, auprès de sa belle-mère et des trois demi-sœurs réduites à la quasi pauvreté. S’imposant de telle manière qu’ils en rendent la cohabitation impossible, ils poussent les femmes à trouver un autre hébergement. Le temps cependant d’un coup de foudre pour deux des filles. L’ainée, Elinor avec le frère de sa belle-sœur, et la cadette, Marianne qui est courtisée par un riche et mélancolique voisin, mais s’éprend d’amour pour un jeune et beau courtisant. Loin de toute vie passionnante, le quotidien se passe dans l’attente de nouvelles de leurs amoureux, entre quiproquos et potins, des angoisses et déceptions, déroutent et peinent les jeunes femmes, qui doivent composer entre la raison et les sentiments qui ne font pas forcément bon ménage ni grand bonheur.

Pour décrire le monde de Jane Austen, il y a incontestablement beaucoup mieux placé que moi, aussi je ne m’y hasarderai pas. Simplement, je ne peux qu’exprimer un ressenti personnel sur une réalisation, une trame et une ambiance qui m’ont subjugués. Il règne en permanence une critique satyrique de la société d’alors, des rapports entre classes et d’éducation, avec beaucoup d’émotion mais surtout de l’humour et de subtilité. De fait, je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties de tout un monde, qui somme toute n’a rien à faire que se caser à de meilleur parti. Car, il est à remarquer, même des plus indigents de tous, aucun d’eux ne travaille, ni se soucis de leur prochain. Nombrilisme à toute épreuve, seul leur petit confort et le battement de leur petit cœur égoïste, n’attende de la vie qu’une belle histoire d’amour et d’argent.

Néanmoins, la réalisation est superbe, avec des décors et des costumes d’époque qui restituent admirablement le cadre de vie, dans un quotidien et des mentalités au diapason de ce que nous pouvons connaître aujourd'hui dans les relations humaines, de même loin de cette sphère. La qualité visuelle, la mise en scène et l’interprétation donnent une raisonnante flamboyante à un récit chargé d’émotion dans une intensité dramatique que la subtilité toute british édulcore autant que possible avec une virulence décapante du tonnerre.

Ainsi, la belle Emma Thompson (Sublimes créatures) est absolument délicieuse de retenue et de charme, quand Kate Winslet (Divergente) est d’une intense émotion extravertie, qu’elle en est lumineuse. Le beau et séduisant Hugh Grant (Cloud Atlas) est génialissime de subtilité et d’humour, alors qu’Alan Rickman (Une promesse) dégage une aura tellement forte qu’il en est impressionnant. La jeune Emilie François était marquante de spontanéité, devenue depuis une stupéfiante militante islamiste salafiste active. Harriet Walter (Un mariage inoubliable) et Gemma Jones (Oh my God !), de même Greg Wise et James Fleet, Imogen Stubbs et Hugh Laurie, Imelda Staunton (Du bout des doigts) et l’excellent Tom Wilkinson (The grand Budapest hotel), ou encore Elizabeth Spriggs, Robert Hardy et Richard Lumsden (Sugar rush).

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 07:45

Joe

Film très sombre de David Gordon Green (Baby-sitter malgré lui), qui a adapté le roman de Larry Brown, qui s’était lui-même inspiré de personnes réelles de ses connaissances, sur un milieu pas seulement défavorisé, plongé dans l’abrutissement violente de l’alcool, mais une plongée dans un gouffre misérable de la société américaine.

Le récit relate la vie de Joe Ransom, ex-taulard et patron de bûcherons, qui noie son passé dans l’alcool, et qui tissent des liens avec Gary, un adolescent de 15 ans qu’il embauche dans son équipe. Joe tente de racheter son passé, en donnant à ce gamin une chance de se sortir des griffes d’un père alcoolique violent, en devenant une sorte de père de substitution. Pourtant, se pose pour lui bien des dilemmes face aux choix cornéliens qui se dressent devant lui, entre sauver son âme en perdant ce qu’il s’est construit, ou celle du jeune homme dans lequel il se retrouve.

La trame est excellemment contée, avec peu de dialogue, beaucoup de regard et le recul nécessaire pour nous laisser appréhender l’ensemble de l’ambiance et des profils. Avec un léché d’image et une musique envoutante, nous découvrons un univers sombre, violent, embué d’alcool dans une fange sordide d’humanité qui a perdu tout ses repères. J’ai beaucoup aimé le déambulement qui semble aléatoire du parcours des protagonistes dans cet arcanne sans porte de sortie, et qui tout logiquement se retrouve dans une configuration inexorable. J’avoue avoir été choqué par l’empoisonnement des arbres avant leur abatage. J’ignore s’il s’agit d’une pratique légale, ou même de sa réalité, et n’en voit pas son utilité. On comprend bien la symbolique entre les arbres empoisonnés du début et les jeunes pousses replanter de la fin, illustrant l'âme humaine. 

Depuis peu, on retrouve enfin le grand Nicolas Cage (Suspect) de talent, de force et d’émotion, face au jeune Tye Sheridan (Mud) qui s’affirme de plus en plus avec puissance. De même Adriene Mishler est excellente, quand Ronnie Gene Blevins (7 psychopathes) est une fois de plus effrayant. Tout comme Heather Kafka (Les amants du Texas) et Sue Rock. Gary Poulter, véritable vagabond de rue, joue quasiment son propre personnage, est décédé avant le bouclage du film. Enfin, Aaron Spivey-Sorrells est marquant.

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 10:25

Ouf

Sympathique film de Yann Coridian pour son premier long métrage, dans une quête amoureuse désespérée, qui ne s’avère pas des plus simples et certainement utopique, quelque peu naïve sous une forme de conte moderne embué de folie douce qui ne laisse pas indifférent.

Crise de la quarantaine pour François, qui après avoir pété un gros câble et un sérieux suivi en thérapie psychologique, tant en HP qu’avec un psy, il se voit mis à la porte par sa femme Anna excédée. Eloigné d’elle et de ses enfants, repoussé par sa famille et ses amis, qui tous ont eu à subir ses crises excessives, seuls ses parents l'écoutent encore, mais l’infantilise à l’extrême, il n’a plus qu’un objectif, reconquérir sa femme qu’il aime plus que tout.

Thème usé jusqu’à la corde tant il a été vu et revu sous tous les angles et dont on ne se lasse pas forcément, comme c’est le cas avec ce récit. Conté sous forme d’allégorie poétique, on se laisse mener pas le bout du nez dans la reconquête amoureuse d’un looser sans envergure ni très sympathique au demeurant. Bien raconté, sur une mise en scène maitrisée, je regrette cependant les clichés trop faciles pour justifier la crise de folie passagère, en reportant les responsabilités sur le dos des parents, des amis et de la société en générale, comme d’une analyse psychologique de comptoir. Il n’en reste pas moins que c’est joliment raconté, dans un décor du Nord que j’aime beaucoup, et un casting qui fonctionne bien.

Eric Elmosnino (A coup sûr) arrive avec conviction à nous attacher à son personnage, face à la belle Sophie Quinton (38 témoins) que l’on ne voit pas assez quand elle a un tel talent, est émouvante avec un brin d’humour qui transparait dans son regard et son doux sourire. Valeria Golino (Jacky au royaume des filles) est toujours aussi drôle et séduisante. Luis Rego (Attila Marcel) reste égal à lui-même sans innover, ainsi qu’Evelyne Buyle (Max) ou Anémone (Pauline et François), comme Brigitte Sy (La guerre est déclarée) qui cependant assure avec conviction. Ensuite, les Michaël Abiteboul (La vie domestique) et Jean-Louis Coulloc'h (Le Skylab), Luce et la belle Suliane Brahim (Libre et assoupi) ou encore Gustave de Kervern (Dans la cour) instaurent l’ambiance de leurs talents.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 10:27

Petite comédie sympathique de Benjamin Guedj qui, passé le premier quart d’heure sur une réflexion de la masturbation, aussi peu palpitante qu’inintéressante, donne le ton et la mesure d’une trame sur les pensées et mode de vie d’un trentenaire à l'unique motivation de ne rien faire d'autre que de dormir, ainsi réfugié des responsabilités et tourments de la vie.

L’histoire nous conte la philosophie d’un glandeur, qui décide de ne rien faire que rester prostré sur son lit. Ayant été invité à partager la collocation d’une ancienne camarade de fac, car le bougre est surdiplômé, Sébastien quitte le foyer familiale et retrouve Anna et son colocataire Bruno. Une vie à trois où l’on comprend très vite qu’Anna est amoureuse de Sébastien quand Bruno est amoureux d’Anna, et que Sébastien n’est amoureux de personne, sauf de lui-même. Pas de plan à trois ni à deux, ni même tout seul. Très vite, il se doit de trouver des subsides pour payer sa part du loyer et entretenir sa fainéantise. Aussi, il s’inscrit tout naturellement pour obtenir le RSA. Ainsi, problèmes financiers résolus, il n’a plus qu’à mener une existence tranquille. Jusqu’à ce qu’il tombe enfin amoureux sur une vieille interview d’une militante passionnée.

Si encore il avait des moyens de subsistances personnelles comme Alexandre le bienheureux, ce serait amusant et un brin provocateur anar. Mais non content de développer et mettre en pratique sa vison bien personnelle de la vie de limace, il vit aux crochets de tous ceux qui comme vous et moi, travaillent et cotisent pour qu’il puisse jouire à nos dépends, percevant RSA, SMU, APL et tous les sigles magiques qui apportent les privilèges afférant et qui choque. Car des crevards comme lui, j’en connais à la pelle, entretenus sur notre dos, augmentant nos cotisations et toutes les conséquences pas très réjouissantes. Du coup, peu de sympathie se dégage d’un tel ténia version lamproie, qui agace assez vite à suivre son néantissime quotidien, quand bien même la fin rehausse quelque peu la morale.

La réalisation sent l’adaptation théâtrale, avec une mise scène qui alterne intérieur extérieur, côté cour, côté jardin. Les dialogues sont succulents, sonnant souvent juste, avec beaucoup d’humour. Mis de côté le caractère du personnage, je reconnais m’être amusé, surtout par toutes les vaines tentatives de séduction de la jeune femme, dont la déclaration est désespérante d’émotion. J’ai beaucoup aimé le style sarcastique qui ponctue les points de vue d’une philosophie bien particulière. Quelques petites longueurs cependant gâchent par-ci par-là le rythme bon enfant.

Baptiste Lecaplain (Nous York) est assez convaincant, quand Charlotte Le Bon (Yves Saint Laurent) se révèle excellente, drôle et émouvante. Félix Moati (Livide) est  sympathique, de même que Denis Podalydès (L’amour est un crime parfait), Isabelle Candelier (Belle comme la femme d'un autre) et Jean-Yves Berteloot (Supercondriaque). La très jolie Suliane Brahim (Ouf) est marquante à souhait. J’aime bien retrouver  Bernard Ménez (L'amour dure trois ans) avec son style déjanté, ou encore Elisabeth Vitali, qui a ce petit côté troublant que j’aime bien.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 10:24

Adaptation d’un roman d’Alistair MacLean (Les canons de Navarone) par Tom Gries qui réalise un western au style purement hitchcockien des plus inattendues et qui m’a magnifiquement envouté avec beaucoup de plaisir, tant par le style, le récit et le rythme endiablé d'un récit passionnant et d'un casting excellent.

Un train militaire se rend d’urgence vers fort Humboldt où sévit parait-il une pandémie de diphtérie qui décime la garnison. Lors d’un arrêt dans la petite ville de Myrtle, Deakin, un tricheur aux cartes, recherché pour meurtre, est arrêté et embarqué par le marshal. Parmi les passagers, se trouve aussi des civils, comme le gouverneur Fairchild et sa jolie maîtresse Marica, un révérend ou encore un médecin. Chemin faisant, d’étranges événements se produisent, morts suspects, meurtres et disparitions touchent les voyageurs les uns après les autres. Le suspens plane quant aux coupables et motifs. Progressivement, la personnalité des uns et des autres se fait jour. Ainsi, le prisonnier s’avère être un agent fédéral infiltré, qui enquête sur un trafic d’armes et d’or avec les indiens. Mais il lui faut découvrir les responsables, et des alliés, car il est quasi impossible de se fier à qui que ce soit, caché derrière des masques mais aussi dans une méfiance générale.

J’ai beaucoup aimé cette réalisation, de part son ambiance délétère, entre du Hitchcock et d’Agatha Christie, qui nous entraine dans une angoissante et amusante aventure policière, coincée dans un train roulant à toute vitesse dans un décor de cauchemar de montagne désertique. Le rythme est infernal avec des successions de drames et d’actions qui montent crescendo pour finir dans le paroxysme d’une violente bataille. Il y un peu du James Bond dans le far west de 1870, où l’humour et l’amour ne sont pas absent dans une telle atmosphère d’angoisse et de suspicion. Tout est réuni pour nous balader dans une claustrophobique histoire au thriller westernien d’une belle modernité. J’ai aussi aimé la subtilité des dialogues comme des combats. A la différence des films de ces années soixante-dix, point de gore ou de violence sale, ni de crudité dans les images. Une belle aventure jouissive comme je les aime.

Charles Bronson (Bronco apache) est excellent, face à la jolie Jill Ireland, qui fut sa femme, qui est drôle et émouvante. Ben Johnson (La chevauchée sauvage) est marquant, comme Richard Crenna (Rambo III) convaincant une fois de plus. Il en est de même de Charles Durning (Coup double) et Ed Lauter (Complot à Dallas), autant que Bill McKinney (Rambo), David Huddleston, ou encore Roy Jenson.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 07:16

Marc Webb poursuit donc l’aventure de l’homme araignée, avec un sentiment confusément remakien de déjà vu mainte fois sans aucune surprise qui puisse nous réinventer l’univers du comics book, mais sans nous décevoir nous plus tant il nous mène à un rythme d’enfer dans ses aventures.

Peter Parker alias Spider-man passe son temps à sauver les new-yorkais, à arrêter et livrer des bandits à la police, et aller retrouver sa belle Gwen. Sauf que ce n’est pas aussi simple, surtout quand la vie de la jeune femme est mise en danger. C’est le cas avec l’apparition d’Electro, un pauvre gars qui s’est transformé lors d’un accident en vraie pile d’énergie destructrice, que son manque de reconnaissance et la force de sa haine, donnent un monstre violent des plus dangereux. Ça prend une ampleur quand Peter découvre les vraies raisons de la disparition de ses parents, qui ont un rapport avec l’entreprise pour laquelle travaillait son père comme Electro, qui se retrouve dans tous les mauvais coups. Et quand en plus son meilleur ami découvre qu'il est atteint de maladie dégénérative comme son père, tente de trouver l’Adn d’araignée de Spider au risque de devenir un monstre, le danger est amplifié pour tous.

Alors que j’avais été déçu par le premier opus de cette nouvelle franchise commencée avec The amazing Spider-man, j’ai été agréablement surpris cette fois-ci. Certes, pas grandes innovations, au point de ressentir du déjà vu avec la trilogie précédentes, ou des confusions entre les deux s’entremêlent. Je me suis amusé, car outre actions, amour passionné, il y a cette touche d’humour malgré les drames, qui donne du recul très bande dessinée. La réalisation est efficace, les effets spéciaux super bien rendus, souples et rapides sont les balades dans les airs de Spider. Un petit peu trop longues certaines scènes, mais dans l’ensemble ça nous tient bien en haleine, sans trouver d’admiration ni haine. La première scène m’a fait penser à celle du début de Dark night, avec un effet positif sur la suite de la trame. Bonne surprise donc, qui sans casser la baraque, assure une qualité tout azimut pour le plaisir des yeux, et des émotions pour une distraction réussie, même s’il n’apporte pas de grande révolution ni de bouleversement de la franchise. Petite question innocente : si une petite amie de Parker tombait enceinte, elle accoucherait d’une petite araignée ?

Andrew Garfield (The social network) assure avec beaucoup de conviction son personage dans le style BD, face à l’adorable Emma Stone (Gangster squad) pleine de charme et d’émotion. Jamie Foxx (White house down) est excellent, de même Dane DeHaan (Metallica Through the never) et Colm Feore (Jack Ryan initiative) ou Paul Giamatti (Parkland). Sally Field (Lincoln) dégage toujours cette émotion à fleur de peau, quand la jolie Felicity Jones (Oh my God !) est émouvante. Campbell Scott et Embeth Davidtz (Paranoïa), mais aussi les gamin Jorge Vega et Max Charles, participent avec efficacité à la trame.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 10:45

Excellent et unique film musical d’Howard Hawks (Seuls les anges ont des ailes) qui s’était inspiré de la comédie musicale de Broadway, par ailleurs osée pour l'époque, car abordant deux thèmes plutôt tabous, tels que le sexe et l'argent, avec une telle désinvolture sans complexe quasi revendicatif, et un humour dévastateur. Il s’agissait d’une adaptation d’un roman d’Anita Loos de 1925 Gentlemen prefer blondes: the intimate diary of a professional lady, qui fut déjà réalisé pour le grand écran en muet en 1928 par Malcolm St. Clair avec Ruth Taylor et Alice White, film aujourd’hui disparu.

Deux belles et jeunes chanteuses de revues, une blonde et une brune toujours unies et complices, rêvent d'amour et de succès, dans une vision totalement opposée. Lorelei Lee et Dorothy Shaw sont des contraires qui pourtant se soutiennent. La blonde cruche et naïve, n'est attirée que par les hommes riches et pétille pour les diamants, quand la brune au caractère bien trempé, ne tombe amoureuse que d'hommes honnêtes et jamais fortunés. Elles partent en croisière pour la France aux frais du Gus Esmond, le fiancé richissime de Lorelei, espionnée de très près par Malone, un beau et séducteur détective privé, chargé de faire capoter le futur mariage. La traversée, comme le séjour parisien sera l’occasion d’aventures burlesques, de quiproquos et de jeu du chat et de la souri amoureux entre les quatre protagonistes.

Si l’on retrouve le thème de la vénalité et de l’amour commun avec Comment épouser un millionnaire, il y a cette une dimension supplémentaire, et pas des moindres, dans le rapport avec le sexe. Bien entendu, tout de bien suggéré en sous entendu, mais surtout par les danses et les chansons. Une différence de taille à relever aussi, je n’ai pas trouvé de violent machisme flagrant, et une vision somme toute naturelle dans les rapports amoureux et les désirs de trouver un bon parti entre amour et argent. La réalisation et très belles, aux riches couleurs et lumières, les décors et costumes de toute beauté, sur une mise en scène vive et alerte. J’ai adoré l’humour provocateur des filles, leur convictions à toute épreuve qui frisent parfois une affirmation toute féministe face à une gente masculine soumise à leurs pieds. Les chansons raisonnent depuis la nuit des temps dans nos mémoires avec une rythmique joyeuse qui donne envie de danser et sourire. Pour le coup, je trouve une très grande modernité, quand bien même certains détails seraient désuets. On pourrait refaire ce film de nos jours ou dans le futur en science fiction avec la même dynamique sur les relations humaines et amoureuses. La romancière avait écrit une suite, Les hommes épousent les brunes (Gentlemen marry brunettes) réalisée par Richard Sale sorti en 1955 et dans laquelle joue Jane Russell et Jeanne Crain.

On ne pouvait pas rêver mieux que les très belles Jane Russell et Marilyn Monroe (Comment épouser un millionnaire) qui jouent, dansent et chantent avec beaucoup de conviction, d’humour et de sex appeal. Charles Coburn (Le ciel peut attendre), comme Tommy Noonan (Les inconnus dans la ville) sont excellents. Il en est de même des Elliott Reid et George Winslow, Marcel Dalio et Taylor Holmes (Boomerang) ou encore de Norma Varden.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 08:51

Dans mon coffret de la franchise, j’ai la chance d’avoir non pas le second opus sorti en 1980, dont les producteurs avait écarté le réalisateur par un virulent appât du gain et le désir de sortir le premier opus le plus vite possible, en confiant le montage à Richard Lester, mais de voir la version de Richard Donner. En effet, dépossédé de son film dont il avait filmé plus des trois quart, il lui fut offert 25 ans plus tard de reprendre son film selon sa vision prévue en 1976. Après des recherches quasi désespérées, les six tonnes de bobines furent retrouvées, classées, nettoyées, restaurées et montées selon le script d’origine. Des mois de durs labeurs et de passion pour nous restituer l’œuvre initialement prévue.

Nous reprenons donc avec les deux ogives nucléaires lancées par Lex Luthor, une sur New York déviée dans l’espace, et l’autre sur la faille de San Andrea qui tuait Loïs Lane, et qui fut sauver par Superman en remontant le temps. Sauf que s’il sauva bien des vies, la bombe qui explosa dans l’espace avait libérée le général Zod et ses deux dangereux complices kryptoniens. Ils ne leur est pas difficile de prendre le pouvoir des Etats Unis, et du monde. D’autant que Loïs Lane a découvert que son gentil et maladroit petit collègue Clark Kent n’est autre que Superman. Le début de leur idylle amoureux prend une dimension extrême quand par amour pour Loïs, Clark se retire toute sa force et pouvoir pour n’être qu’un humain comme les autres. Ça ne pouvait pas tomber plus mal, quand le monde est en danger.

Avec ce deuxième chapitre, plus porté sur l’amour, la poésie et le sacrifice et don de soit, c’est tout une épique réflexion sur les sentiments et la dualité que le super-héro nous offre de vivre. Comment concilier sa spécificité et différence et son destin envers la communauté. Ainsi, le choix s’impose de lui-même avec d’autant plus d’acuité lors de cette terrible et violente scène dans le restaurant, où Clark humain est impuissant à défendre son amante face au gros con de routier, plus sans doute face à l’agression dont la Terre est affectée avec le trio du mal. Tout en conservant sa part bande dessinée et son humour, la teinte générale de cette trame est plus oppressante de part les grandes décisions qui s’imposent à Superman, qui renonce à l’amour partagé que de perdre la vie de sa dulcinée. Cela nous change des autres Marvel où toutes les amoureuses meurent, sauf dans le dernier Batman qui abandonne sa mission. Mais Kal-El perd aussi ses racines avec son père et son dôme identitaire qui le rattachait encore à la disparue Krypton. Désormais seul, gardien du bien et de la sécurité de Metropolis. Et de fait, j’ai beaucoup aimé la teneur plus sombre qui nous annonce une maturité des personnages, mais aussi de grands espoirs de découvertes et d’aventures. Après tout, Loïs avait deviné Superman dans Clark Kent, son instinct la fera retrouver malgré le retour dans le temps encore abusé, mais pas sans conséquences pour Superman.

La réalisation est superbe, avec toujours entre côté carton pâte, les effets désuets, qui donnent un aspect un peu vieillot, mais accentuent aussi un charme poétique d’une très grande chaleur humaine, qui prend aux tripes. Je ne sais pas si je ne l’ai pas préféré au premier tant il est différent, mais j’ai éprouvé plus de ressenti et d’émotion. Richard Donner a retrouvé dans son travail le sens de la personnalité du super-héro malgré lui en gardant toute la fraicheur des sentiments, de l’humour en instillant cette belle poésie qui fait battre les cœurs des fans.

Christopher Reeve (Piège mortel) était vraiment excellent, personnifiant le héro avec une intensité remarquable de l’extraterrestre plus humain que les terriens, plus super puissant que ces derniers congénères, Gene Hackman est absolument diabolique avec un humour dévastateur, et Margot Kidder (Amityville) est encore plus attachante, Ned Beatty et Valerie Perrine, sont toujours aussi déjantés, quand, le trio maléfique de Terence Stamp (Song for Marion), Sarah Douglas et Jack O'Halloran et amusant en méchant. On retrouve bien sûr Jackie Cooper et Marc McClure, et un héroïque Président en E.G. Marshall.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 15:29

Comédie douce amère bien sombre de Pierre Salvadori (De vrais mensonges) dans un concentré de dépressifs en tout genre, pour le moins explosif en réactions diverses et variées.

Subitement, Antoine décide d’arrêter son job de musicien. La quarantaine, il semble avoir touché le fond d’une réflexion et remise en cause de sa vie. Peu après, il se voit proposé un poste de gardien d'immeuble, bien loin de son univers artistique mais aussi renfermé que possible. Il fait ainsi la connaissance des copropriétaires, dont Mathilde qu’angoisse une petite fissure apparue dans le mur de son salon, et les conséquences si l'immeuble était plus délabré qu’il n’y parait et menaçait de s'écrouler. Avec Antoine, se lie une amitié, dont il la voit s’enfoncer vers la folie, et tente de l’aider. Entre deux dépressifs, se tisse une solidarité, un soutien, auquel se joignent d’autres marginaux plus souvent nuisibles, mais aussi barrés qu’eux, et peut-être sortir du marasme menaçant.

Joliment raconté, ce conte est plus triste qu’il n’y parait, malgré quelques absurdités amusantes. La symbolique des fissures de l’immeuble comme celles des âmes des protagonistes, est extrêmement touchante dans la détresse imagée face à une nouvelle vie toute d’incertitude pour chacun des comparses. Je me suis lentement mais sûrement laissé immerger par l’ambiance, qui jamais n’est morose au point de non retour dans la noire sinistrose, mais une introspection de mal être, de peur, de regrets et angoisses de l’inconnu ou d’un ras le bol d’un quotidien sans fin ni changement.

La réalisation, sur une mise en scène soignée, amène les évènements par degré, en faisant intervenir des protagonistes au fil de la descente aux enfers jusqu’à nous faire partager le désir de renaissance. Les liens entre personnages, au-delà des mots, se tissent par des gestes et des regards, souvent de terreur mais aussi de complicité et de soutiens qui marquent intensément les profils sans sombrer dans des clichés classiques et faciles.

Catherine Deneuve (Belle de jour) est magnifique d’émotion et d’une force magnétique. Gustave Kervern (Torpédo) maitrise son personnage avec beaucoup de persuasion, comme Féodor Atkine (Juliette) toujours aussi présent. J’ai toujours autant de mal avec Pio Marmai (Grand départ) dont le jeu frise trop le manque de talent. Michèle Moretti (Je suis supporter du Standard), comme Nicolas Bouchaud, Oleg Kupchik et la jolie Garance Clavel (La religieuse), Carole Franck (Les invincibles) et Olivier Charasson (Les garçons et Guillaume, à table !), Fanny Pierre ainsi que les gamines Lévanah Solomon (Joséphine) et Cléo Perrel, donnent le meilleur pour une bonne ambiance.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 14:51

Je ne sais pas trop si le film de Mark Waters (Lolita malgré moi) est à prendre comme une comédie déjanté ou comme un pastiche loufoque du genre, tant il y a du Twilight et du Harry Potter mixé, saupoudré d’humour pour ado bon enfant, inspiré d'une franchise de romans paranormaux, écrits par l'écrivaine Richelle Mead, dont une bande-dessinée en trois tomes est également déjà sortie.

Lissa et son amie de toujours Rose, sont des adolescentes vampirettes dont l’une est princesse et l’autre sa garde du corps qui s’étant échappées de leur académie de vampires de tous poils, sont rattrapées et ramenées de force. Nous sommes dans une société où cohabitent trois types de vampires bien définis. Les Moroï qui sont des vampires vivants et mortels, ayant l’art de la magie des quatre éléments. Puis les Dhampirs qui sont des vampires métissés d'union humain et Moroï ou de Moroï et Dhampir qui sont immunisés à la lumière, ne boivent pas de sang et doté de force surhumaine. Ce sont les protecteurs des Moroï. Enfin, les Strigoï vampires mort-vivants, immortels et sensibles à la lumière solaire, qui se nourrissent de sang surtout celui des Moroï. On l’aura compris, ce sont les pires ennemis. Et justement, il se trame un complot contre la jeune princesse pour éliminer sa dynastie.

Passé les explications plutôt naïves mais assez rigolotes, on entre dans le vif du sujet entre les rivalités, complots, tentatives de meurtres et intimidation, comme dans les romances amoureuses qui se tissent, se défont pour mieux se retrouver. Ça ne casse pas franchement la baraque, sans être un navet, ou pas plus que tant d’autres du même niveau, et c’est avec une grosse indulgence que mon ressenti est finalement assez modéré. J’avoue avoir souri surtout par complaisance pour les jolies actrices qui tentent ce qu’elles peuvent pour amuser la galerie. Je l’ai pris avec humour décalé et clin d’œil satyrique. La réalisation passe très vite sur une mise en scène basique, sans grands effets. Etonnement, il n’y a pas d’émotion ou d’angoisse particulière, quand il me semble que la romance entre la jeunette Rose et son mentor plus âgé aurait du susciter quelque réaction. Bien entendu, un sequel est prévue, et je devine qu’une franchise est ici lancée.

La très jolie Zoey Deutch (Sublimes créatures) est drôle avec Lucy Fry, un peu désorientée. suivent Sarah Hyland (Spanglish), qui est efficace, Olga Kurylenko (Oblivion) est amusante, comme Gabriel Byrne (Le temps de l'aventure) et Sami Gayle (Noé). Et puis le reste de la troupe, à divers degré de rôle, sont plus ou moins marquant comme Joely Richardson (Millenium : Les hommes qui ...) et Danila Kozlovsky, Dominic Sherwood ainsi que Cameron Monaghan et Claire Foy (Le dernier des templiers) et sans doute beaucoup d’autres.

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