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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 07:37

Sympathique petite comédie, qui aborde des sujets graves et importants avec une fausse naïveté, mais qui me laisse cependant dubitatif. En effet, l’éternel question de ses origines est un thème récurent dans nos sociétés, avec les vagues migratoires, notamment de ces trente dernières années, et dont j’ai du mal à comprendre cet acharnement identitaire désintégrateur. Une jeune marocaine installée depuis plus de vingt ans à Paris, est quant à elle totalement intégrée à la vie parisienne, certes bobo, avec ses amis, son appart, son chat, ses passions et son boulot, se voit en moins de 24 heures expulsée vers son pays de naissance, pour avoir oublié de faire renouveler ses papiers. On peut légitimement se poser la question sur la raison de ne pas avoir fait sa demande de naturalisation depuis tout ce temps. Quant on aime autant un pays, et qu'on en profite à plein, qu’est-ce qui empêche de franchir le pas ? Me gave considérablement celles et ceux qui nous chient dans les bottes à vouloir le beurre, l’argent du beurre, mais pas le cul de la crémière, et j’en connais autour de moi. Donc, de retour au bled, voilà notre Maya nationale qui ne rêve que de rentrer en France… par amour du pays, ou pour retrouver un statut social ? D’autant plus édulcoré, ce film n’aborde aucun sujet qui fâche, comme la religion, les droits des femmes et autres violences et manquement à la dignité humaine dans un si beau pays. Mieux même, on a du mal à croire qu’une jeune femme cheveux au vent, quasi à poil avec son petit short ras de la nouf, puisse se balader entre djellaba et burnous sans problème. (mea culpa, j'ai appris depuis qu'en effet, le Maroc offre cette belle dualité, au moins dans les grandes villes, tout à son honneur). J’avais en tête ce très beau et plus réaliste film Française, alors plus marquant. Il est vrai qu’en l’occurrence, la réalisatrice s’attache surtout à parler des relations professionnelles quelque peu tire dans les pates dans le monde de la mode, quant elle pensait à celui du cinéma. Alors du coup, les spectatrices se régalent de la collection de pompes et de robes, de mannequins et d’appartement gigantesque du côté des Champs Elysées… qui n’est pas offert à tout le monde. Pour autant on arrive à rire de gros clichés, c’est gentiment joué et on ne s’ennuie pas trop. Côté émotion ce sera sans doute pour une prochaine fois.

La belle Reem Kherici (Bienvenue à bord) réussi son passage derrière la caméra tout en jouant avec conviction avec ses amis de toujours. Cécile Cassel (Toi, moi, les autres) et Shirley Bousquet (Plan de table) se laissent aller avec bonne humeur. Tarek Boudali et Philippe Lacheau (La grande boucle) ou Salim Kechiouche (Le noir (te) vous va si bien) sont convaicants. Stéphane Rousseau et Fatima Naji, comme la très jolie Nadia Kounda ou Mohammed Bastaoui, sont marquants. Joséphine Drai, n’est pas vraiment transcendante, surtout face à Pom Klementieff (Les kaïra) et Sibyl Buck qui sont plus efficaces et marrantes.

2 étoiles

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 07:25

Pour son premier film, Nadir Moknèche (Goodbye Morocco) frappait déjà très fort avec cette très belle comédie dramatique. Rien à voir par le titre avec des prostituées d’un bordel oriental, ou d’une prison pour femmes de sultans, mais des locataires d’un immeuble, celui de madame Ousmane. Ancienne maquisarde de la guerre d'indépendance au caractère bien trempé, dont le mari l’a abandonné avec ses enfants et s’est barré en France et remarié avec une française, elle tente de faire face aux désillusions. De quoi rendre la rendre amer, et sur l’air de femmes au bord de la crise de nerfs, NM abordait déjà divers sujets de société, tels les conditions de la femme, du mariage et de la polygamie. L’histoire commence en 1993, au début de la guerre civile, qui fut horriblement meurtrière. Madame Ousmane craint de se retrouver seule, lorsqu’elle apprend que sa fille est amoureuse et souhaite se marier. A l’occasion d’un mariage, les langues vont se délier et permettre d’apprendre que le fiancé est déjà marié… Comédie humoristique de prime abord, où le choc des cultures entre libéralisme et obscurantisme, nous montre une société machiste ou les femmes sont toujours les laissées pour compte. Lentement mais sûrement, la trame sombre dans le drame tragique entre salafistes et militaires, et archaïsme et modernité L’histoire est magistralement racontée, avec force symbolique, comme ce mariage dans une église chrétienne désaffectée en salle de fêtes face à une koubba. La séparation hommes / femmes illustre encore plus crument les mépris. L’occasion aussi de révéler des hypocrisies, des injustices et des violences faites aux femmes. Et plus que tout, l’excellence des interprètes qui donne un ton de comédia del arte de toute beauté qui marque longtemps.

Ainsi Carmen Maura (Paulette) est d’une excellence à couper le souffle. La belle Nadia Kaci est bourrée de talent, quant Myriam Amarouchene dégage une grande force d’émotion, et que la belle Linda Slimani, est extraordinairement marquante. L’incontournable et l’excellentissime Biyouna (Mohamed Dubois) faisait encore force étalage de son talent et sa hardiesse. Samia Akarriou, tout aussi belle que persuasive affirme une présence forte. Thamila Mesbah-Detraz et Atmen Kélif (Beur sur la ville) sont excellent. La petiote, Justine Mallier-Giraud est adorable. Complètent ensuite, une myriade de talents Smaïl Mekki (Les hommes libres), Djemel Barek (360), Latifa Ahrar (Indigènes), Karim Salah, Khadija Ait Hamou, Afida Tahri, Omar Bekhaled, Fatiha Berber et la chanteuse Latifa Benakouche, qui tous, contribuent à la réussite de cette histoire et dont on peut regretter pour certains de ne les voir plus souvent.

3 étoiles

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 11:33

Il y a comme ça des bandes annonces qui vous flingue un film. C’est le cas ici, ou je suis allé finalement un peu contraint par la curiosité, et qui m’a agréablement surpris. Thème récurent ces temps-ci, et avec raison sur l’histoire d’amour avec l’écart d’âge en faveur de la femme. Nous avions eu 20 ans d'écart avec réussite, et ça l’est ici encore. Sauf que cette fois, c’est avec une personne un peu plus âgée, entre un homme de moins de quarante ans et une femme de soixante. Il faut dire, même si ce n’est pas l’aspect principal mais ça compte quand même, qu’elle est très belle et très classe. Donc, une femme tout juste en retraite, déprimée, mariée à un homme très occupé par son boulot et ses déplacements professionnels, tente de s’occuper dans un centre d’activité culturel. C’est là qu’un animateur charmant s’éprend d’elle et devient rapidement son amant. L’histoire est intelligemment racontée, sans racolage ni morale, juste une belle romance avec toutes les contradictions, les questionnements et raisonnements qui explosent pour vivre le temps présent dans la folie. Le jeu de caméra reste neutre jusqu’au bout, se contentant de nous faire suivre les protagonistes avec beaucoup de circonspection, de naturel et de tendresse. Une très belle histoire qui m’a beaucoup touché par son intelligence de traitement. Le fait que se soit très bien joué rajoute à la solidité général.

De fait Fanny Ardant (Nathalie…) est brillante et superbe, face à un Laurent Lafitte (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?) magnifique de maîtrise et d’émotion, quant Patrick Chesnais (Neige) est juste parfait. Suivent ensuite Jean-François Stévenin (Jeanne captive) convaincant et Fanny Cottençon excellente, puis Catherine Lachens, Marie Rivière, Féodor Atkine (Populaire), Olivia Cote, ou encore Emilie Caen et Hortense Gelinet, qui assurent pour chaque la cohésion d’ensemble avec réussite.

3 étoiles

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 15:07

Excellent docu-fiction sur Johannes Kepler, scientifique aux recherches et découvertes de très grandes importances. Nous le suivons sur dix nuits de l’année 1610, durant lesquelles il a entre les mains le premier télescope de Galilée. Célèbre astronome allemand pour avoir étudié l’hypothèse de Nicolas Copernic sur la Terre qui tourne autour du Soleil, et surtout pour avoir découvert que les planètes tournent autour du Soleil en formes elliptiques. L’excellent réalisateur Stan Neumann (Architectures), nous conte les travaux, recherches et découvertes d’un génie, avec les différents exemples pour mieux illustrer ses propos de manière ludique et passionnante. Parallèlement, afin de restituer une époque d’obscurantisme scientifique et d’intolérance religieuse, nous suivons une enquête contre sa mère, qui fut accusée de sorcellerie, bien que cela se passa 5 ans plus tard, et qu’il réussit à la sauver. Ce qui ne fut pas le cas de sa tante qui finit sur le bûcher. Kepler fut un personnage d’importance entrevoyant la loi de la gravitation universelle, dont mieux l’expliciter écrit le premier livre de science-fiction, Somnium, avec la pesanteur dans un voyage de la Terre à la Lune. Il a aussi démontré que le calendrier chrétien comportait une erreur de calcul et fut ainsi le premier à revoir la date de naissance de Jésus, en l’an -4. Enfin, il a fondé une science nouvelle, la dioptrique, principes fondamental de l’optique moderne. Avec un clair obscur, la réalisation de toute beauté m’a envouté par une mise en scène alerte, au dialogue choisi sur une très belle musique.

Denis Lavant (Holy motors) est juste excellent de maîtrise et d’émotion. Airy Routier et le petiot Max Baissette de Malglaive (Case départ), ou Jérôme Derre (Des filles en noir) et Elise Caron (Superstar) comme Jean-Claude Bolle-Redat et Lou Castel (La religieuse) sont criants de vérité.

3 étoiles

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 17:25

L’histoire policière par elle-même n’apporte pas d’originalité dans son genre, même si elle encore basée sur des faits réels. Non, l’intérêt qui sauve le film est ailleurs, dans la relation père et fille, là aussi inspirée d’une histoire véridique, qui apporte son lot d’émotion et de tension. Tout commence par une enquête à Marseille, sur un trafic d’armes de guerre volées et servant dans le grand banditisme meurtrier. L’inspecteur en chef fait appel à une fliquette des stups à Paris, qui n’est autre que sa fille qu’il n’a jamais vue, l’ayant lâchement abandonnée avant sa naissance. Un prétexte attendu depuis des années pour renouer un lien cruellement ignoré depuis plus de 25 ans. Manque affectif insupportable, culpabilité invivable, dont nous suivons avec émotion la difficulté entre deux inconnus criant d’un besoin d’amour et de pardon. L’un et l’autre sombrant dans les excès terribles. L’enquête n’est pas inintéressante au demeurant, mais passe au second plan tant elle est classique et vraiment banale, sans surprise ni saveur. La réalisation est efficace, vive et alerte et surtout un casting parfait aux jeux des interprètes sans reproche.

Ainsi, Roschdy Zem (Une nuit), sans casser la baraque tient la route avec efficacité, quant la méga bombe Leïla Bekhti (Une vie meilleure) est parfaite en émotion en conviction et s’impose comme une valeur sûre du cinéma français. Belle innovation de la part de Marc Lavoine (Les tribulations d'une caissière) en beau gosse salement dégueulasse, qui nous change agréablement des rôles habituels. Nicolas Bridet (Tu seras mon fils) et Nicolas Marié (Associés contre le crime...) sont très bien, comme Nina Meurisse (Juliette) est parfaite de même qu’Eric Bougnon (Low cost) et Clementine Poidatz (Les Yeux fermés), ou encore  Marilyne Canto (Les Neiges du Kilimandjaro) très marquante. Enfin Bruno Debrandt, Arben Bajraktaraj (Elle s'appelait Sarah) et Radivoje Bukvic (Goodbye Morocco) sont percutants.

2 étoiles

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 20:27

Hou la sacrée merde que voilà. Une connerie crasse, sous forme de bon gros nanard manga zombiesque complètement raté, adapté du roman de Max Brooks. Pourtant de Marc Forster, j’avais beaucoup aimé Neverland mais pas du tout Quantum of Solace. Alors, une pandémie à la sauce 28 jours plus tard, frappe l’humanité sans aucune originalité, sans aucun effet spectaculaire ni frayeur. Pas plus d’intelligence de traitement d’ailleurs, pour nous embarquer dans une pénible historiette de série B à peine digne d’un téléfilm. C’est parfaitement grotesque ! Nous sommes loin des films de George A. Romero. Pire même, c’est carrément scandaleux et détestable avec l’analogie entre palestiniens et zombies et le mur de la honte de Jérusalem. Pénible la Corée du Nord comme l’unique ennemie du cinéma américain, ou de l’éternel duo USA/Israël qui n’en fini pas de nous gaver à répétition. Minable enfin ce mielleux pathos mélo guimauve du couple larmoyant. C’est dommage, car il y avait franchement de quoi faire un bon film de zombies en travaillant un peu plus les profils, s’ils s’étaient donnés la peine de retirer leur doigts du cul au lieu de pondre des poncifs clichés à deux balles. Et dire que deux autres opus seraient envisagés. Arrêtons le massacre !

C’est triste de voir Brad Pitt (Le stratège) dans cet état de délabrement cauchemardesque. Devrait il mettre fin à sa carrière et s’occuper de ses gosses ? Mireille Enos (Gangster squad) est d’un terrible pathétisme monstrueux. Après, le casting tente d’innover avec pléthore d’inconnus qui devraient le rester longtemps. Elyes Gabel, James Badge Dale (Iron man 3), Fana Mokoena (Hotel Rwanda) ou encore Daniella Kertesz ridicule. Les gaminettes Abigail Hargrove et Sterling Jerins seraient les moins pires.

screem

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 09:59

Autant le dire tout de suite, je n’ai pas aimé. Ce premier film de Pierre Godeau, fils de Philippe (11.6), ne parle de rien, sorte de vide sidéral tant il ne se passe pas grand chose, sur le passage à la vie adulte d’une jeune femme de 25 ans, sorte de Peter Pan qui refuse de grandir. Une sorte de petite bobo, vivant aux crochets de papa malade, niquant à tour de bras, n’ayant aucun sens de la vie sauf de pleurnicher l’absence de sa mère barrée 20 ans plus tôt que s’en est pathétique. Mais plus que tout, le choix de l’actrice est le point le plus emblématique du malaise ambiant. D’avoir pris une interprète qui semble avoir 14 ans –même si elle en a 27- rend les scènes de nues et de sexes gênantes et choquantes, donnant une impression de pédophilie malsaine. Pour accentuer le décalage entre âge physique et mental, il eut été plus judicieux de prendre une actrice plus marquée. Les dialogues sont creux, sans intérêt et vide de sens sur une réalisation maladroite et dont le jeu des protagonistes sonne faux tant ils semblent ne pas savoir trop comment dire le peu de conneries à débiter. Certains y voit du Sofia Coppola ?! Où ça ? Dans son c… ! Du coup, je me suis, sinon ennuyé, en tout cas été sidéré par autant de niaiserie.

De fait, si Astrid Berges-Frisbey (Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence) est jolie, comme ses petits camarades, elle semble jouer de travers, sans jamais savoir sur quel pied danser. Féodor Atkine (Aux yeux de tous) est sans doute celui qui s’en sort le moins mal en interprétant à sa manière, même s’il n’est pas bon. Je pense à la scène sur le lit d’hôpital où il est sensé s’endormir pendant le monologue soporifique de sa fifille, et fait mine de sursauter, il est juste ridicule. Même Élodie Bouchez (La grande boucle) que j’aime beaucoup, n’arrive pas à se faire convaincante, avec la gifle bien pitoyable. Yannik Landrein (Populaire) et Sébastien Houbani, ou encore Nina Meurisse (Au bout du conte) limitent les dégâts, quant Manu Payet (Nous York) joue affreusement mal, ne croyant pas un seul instant en son texte qui, il faut le dire est assez débile.

1 étoile

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 19:19

Je l'avoue, je ne suis pas fan des canassons, et je n’ai du coup, aucune connaissance des concours hippiques et moins encore des difficultés de la discipline. Pourtant ma cousine Stéphanie a été une brillante concourante. J’avoue que le début est un peu laborieux à entrer en phase dans cet univers de la passion d’un sport, entre homme et animal. Et puis petit à petit, les éléments se mettent en place, et l’intérêt m’a enfin pris. Ce biopic sur le célèbre cavalier Pierre Durand, est inspiré du livre Crin noir de Karine Devilder, qui n’est autre que sa belle-sœur. La réalisation est parfaite, claire et limpide, sans tomber dans le piège du documentaire pointilleux chiant aux explications pénibles sur les us et coutumes du sport aux règles complexes. C’est surtout la description d’un homme, au détriment du cheval, qui du coup passe au second plan, d’où l’ambigüité du titre qui eût du être en référence au cavalier. Il révèle un personnage d’ailleurs peu sympathique, de par ses ambitions plus que de sa passion, et de son manque d’amour pour le cheval. J’ai ressenti comme de l’exploitation de l’animal vers la gagne acharnée, plus qu’un duo fusionnel que l’on aurait pu espérer comme dans Cheval de guerre. On le voit bien quant avec l’échec à ses premiers JO, il décide de le vendre sans le moindre regret et scrupule. Une rumeur, jamais étayée, a jeté le doute sur la mort du cheval et l’argent des assurances. Au delà de toutes ces contingences peu amènent, l’histoire se suit avec beaucoup d’intérêt, mais c’est surtout le jeu des interprètes qui est le plus marquant. Les relations entre père et fils, mari et femme, donnent des scènes fortes et émouvantes. Quelques longueurs peut-être, sans doute lié à mon peu d’entrain pour cette compétition.

Un peu difficile aussi de voir en Guillaume Canet (Une vie meilleure) de 40 ans en jeune homme de 22 ans me semble t-il, et que son talent marque bien son personnage. Marina Hands (Mères et filles) est particulièrement émouvante, et efficace. J’ai trouvé Daniel Auteuil (La mer à boire) extraordinaire de force et de talent qui m’a beaucoup émut. Il n’y a pas à dire, Lou de Laâge (Des gens qui s'embrassent) est vraiment très belle et émouvante, avec force de conviction. J’aime beaucoup Tchéky Karyo (Requiem pour une tueuse) qui prouve une fois n’est pas coutume son talent. Jacques Higelin, sans en faire trop, passe finalement pas si mal tout comme Marie Bunel (La nouvelle guerre des boutons). Donald Sutherland (Johnny s'en va-t-en guerre) en caméo est très bien, quant Jean Rochefort (La clef) qu’on aperçoit vite fait en dilettante.

2 étoiles

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 07:23

Mouaif ! Remake du film québécois Les 3 p’tits cochons que j’avais adoré, mais qui est tellement proche que je n’ai pas vu l’intérêt de le reproduire quasi à l’identique. Bon, l’histoire du coup on l’a connais sans surprise, celle de trois frères autour de leur mère dans le coma, et qui narrent, l’un après l’autre leurs infidélités diverses et variées. Le premier succombe au trop bon vilain méchant loup, ou louve, quant au deuxième cède à son tour vite fait mal fait. Et le troisième petit cochon qui semble au dessus de tout soupçon. Le manichéisme dans cette histoire est que les trois femmes quelque part, semble bien mériter leur sort, étant de mauvaises coucheuses. A la différence de l’original, je me suis régulièrement ennuyé. Et il m’est revenu Les infidèles presque calqué. La réalisation est assez classique, manquant d’originalité dans les cadrages, ne serait-ce que dans les appartements du château de Versailles, plongés dans le noir absolu quant il eut été amusant de montrer plus de passion et de lumière dans un tel décor. Sera vite oublié.

Regrets d’autant plus grand que si les filles jouent toutes très bien, côté garçons c’est très inégal. De fait, Benoît Poelvoorde (Quand je serai petit) est toujours aussi excellent sans en faire trop, donnant encore plus de force à son personnage. De même que Kad Merad (Mais qui a re-tué Pamela Rose ?) tient gentiment son rôle. Décidément, Fred Testot (Itinéraire bis) quoiqu’il fasse ne joue pas bien. J’aime beaucoup Valérie Donzelli (Main dans la main) que je trouve très jolie, convaincante et attendrissante. De même que Charlotte Le Bon (L’écume des jours) est drôle et vraiment jolie avec un beau petit cul, mais devrait songer aller voir un orthodontiste. Zabou Breitman (L’exercice de l’Etat) est très bien, quant j’adore Léa Drucker (Les brigades du tigre) qui assure encore le coup. Cristiana Reali (Un homme et son chien) également est convaincante. Denis Podalydès (Du vent dans mes mollets) est de nouveau parfait, de même que Marie-Christine Barrault. J’en viens à regretter qu’on ne voit pas plus souvent la jolie Linh-Dan Pham (Associés contre le crime...) qui est amusante et marquante.

2 étoiles

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 16:02

Très bon film de Dalia Hager et Vidi Bilu, dont l’ironie du titre nous laisse bien présagé du contraire et ne nous laisse pas indifférent par son histoire, ses personnages et ses messages. Comme tout citoyen israélien, hommes et femmes doivent obligatoirement faire leur service militaire, surtout dans une société un état de guerre permanente. La place de l’armée est importante, étant une passerelle vers une vie professionnelle élevée pour les hommes et leur assise dans la famille, quant la femme, malgré sa participation active est laissée pour compte par le machisme ambiant. Nous suivons donc un groupe de jeunes filles, et plus particulièrement deux fraichement arrivées. Elles ont pour but de patrouiller dans les rues et les bus, et de noter les identités de tous les palestiniens qu’elles croisent, ou des fouilles au corps de toutes les palestiniennes qui entrent ou sortent de Jérusalem. C’est véritablement choquant tant par les procédés, que par l’aspect humiliant et dégradant que ces actes nous rappellent durement ceux d’un monde totalitaire. Certes, il s’agit avant tout de sécurité pour lutter contre le terrorisme qui ne manque pas l’occasion de frapper. Mais c’est un cercle vicieux depuis 1948, dont le « jeu » violent de la répression face à l’agression qui répond à tant de ségrégation, d’expropriation dont le problème tarde à trouver une solution équitable pour tous, et n’en fini plus d’attiser les haines et engendre cette violence sans fin. Dans ce groupe de jeunettes tout juste sorties de l’adolescence, où les esprits sont plus à la camaraderie, aux flirts de leur âge, il leur est bien difficile d’accomplir ces tâches souvent révoltantes. Certaines exécutent leurs missions avec sérieux et sans scrupules, quant pour d’autres, c’est au dessus de leurs valeurs morales et de sens du respect, et se révoltent. C’est du coup l’occasion de nouer des amitiés très fortes entre ces jeunes filles dans ces conditions difficiles. J’ai beaucoup aimé la réalisation et les différents profils de personnages, à l’image de la société. Ce qui est magnifiquement intriguant, c’est le regard neutre et terriblement humaniste de la caméra, sans parti pris qui nous laisse notre libre arbitre face aux nombreuses descriptions qui souvent posent de graves problèmes de conscience. En effet, le racisme -contre les arabes- y est démontré avec beaucoup de subtilité et de violence, que de tendresse et de tristesse.

Naama Schendar est merveilleusement belle, et terriblement émouvante, sans doute que d’avoir fait son service avec beaucoup de douleur dans ce même quartier lui a-t-il rappelé des souvenirs avec d’autant plus d’authenticité pour son personnage. Quant à Smadar Sayar, elle est tout autant bouleversante et particulièrement marquante. Il en va de même pour Irit Suki en parfaite officier partagée entre devoirs militaire et ressentis féminines. Les parents, Katia Zimbris (Or - Mon trésor) et Ami Weinberg (Miral) sont excellents et criants de vérité. J’ai beaucoup aimé également les jeunes femmes Lana Ettinger, Anna Stephan et Shiran Fresco, entre autres parmi toutes, avec chacune un profil bien choisi.

3 étoiles

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