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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 17:52

Teatro La Fenice di Venezia

Un grand merci aux Éditions Montparnasse pour m’avoir permis de découvrir ce pasionnant documentaire réalisé en 201X par Stéphane Vérité, et Nicolas Foulon.

Inaugurée en 1772 dans le style néo-classique, La Fenice de Venise compte aujourd’hui parmi les plus beaux opéras du monde. En accueillant dès le début du 19ème siècle, des créations d’œuvres des plus grands compositeurs italiens de l’époque tels que Rossini, Bellini, Verdi et Donizetti, elle a acquis une renommée européenne. Outre la beauté et la grâce des lieux, La Fenice est avant tout un des temples les plus prestigieux de l’opéra italien, où Verdi a créé plusieurs de ses œuvres, notamment La Traviata en 1853. Dans le cadre somptueux du Teatro la Fenice, illustre institution artistique vénitienne, détruite à trois reprises par les flammes puis reconstruite, savourez quatre opéras puissants et romantiques.

Alceste

L’intrigue : Le roi Admète se meurt, son épouse Alceste, ses enfants, son peuple sont désespérés. Alceste s'éloigne dans une forêt et prie les divinités de l'au-delà de laisser vivre son époux. Apollon répond qu'Admète mourra le jour même à moins qu'une autre personne ne se sacrifie pour mourir à sa place. Alceste s'offre à mourir, et Apollon accepte l'échange. Le peuple se réjouit de la guérison d'Admète. Le roi en ignore la raison, et cherche en vain son épouse, mais personne ne peut lui dire où elle se trouve. Admète finit alors par se douter qu'Alceste s'est sacrifiée pour lui, et il décide de la suivre dans l'Hadès.

Alceste est un opéra tragique en trois actes, composé 1767 par Christoph Willibald Gluck. Par le chef d’orchestre Guillaume Tournaire, sur une mise en scène de Pier Luigi Pizzi, avec les solistes Carmela Remigio, Marlin Miller, Giorgio Misseri, Zuzana Markova, Vincenzo Nizzardo et Armando Gabba.

Tannhäuser

Intrigue : Au Venusberg, Tannhäuser, un trouvère célèbre, a été retenu par Vénus dans la grotte enchantée de la déesse. Il vit au milieu des nymphes lascives et de garçons, en proie au péché, mais il finit par regretter le monde terrestre et l’air de la campagne. À la Wartburg, enfin revenu auprès de ses amis, il choque les chevaliers par son éloge des plaisirs et de l’amour sans frein. Comme la pure Élisabeth prend sa défense, Tannhaüser n’est pas tué sur place par les Teutons scandalisés, mais ils l’envoient quêter le pardon de ses péchés auprès du Pape à Rome. En Thuringe, les vieux pélerins reviennent sans Tannhaüser. Élisabeth abandonne Wolfram à sa rêverie romantique et se retire au château, en proie au chagrin.

Tannhäuser est un opéra composé en 1845 par Richard WagnerPar le chef d’orchestre Omer Meir Wellber, sur une mise en scène de Calixto Bieito, avec les solistes Pavlo Balakin, Paul McNamara, Christoph Pohl, Cameron Becker, Alessio Cacciamani, Paolo Antognetti, Mattia Denti, Liene Kinča, Ausrine Stundyte, Chiara Cattelan, Anastasia Bregantin, Laila D’Ascenzio, Emma Formenti, Veronica Mielli, Gianluca Nordio, Francesca Pelizzaro, Matilde Preguerra, Sebastiano Roson, Edoardo Trevisan, et les solistes du Kolbe Children’s Choir du Centre Culturel p.M.Kolbe de Mestre-Venezia.

La flûte enchantée

Intrigue : Égaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent. Alors qu'il s'évanouit, sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d'honneur de la Reine de la nuit. Pendant que le prince est encore évanoui, les trois dames chantent la beauté du jeune homme. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine, mais chacune d'elles veut rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan.

La flûte enchantée est un opéra en 2 actes composé en 1791 par Wolfgang Amadeus Mozart. Par le chef d’orchestre Antonello Manacorda, sur une mise en scène de Damiano Michieletto, avec les solistes Antonio Poli, Ekaterina Sadovnikova, Alex Esposito, Goran Juric’, Olga Pudova, Caterina di Tonno, Michael Leibundgut, Cristina Baggio, Rosa Bove, Silvia Regazzo, Marcello Nardis, Daniela Foà, William Corrò et Federico Lepre.

L’africaine

Intrigue : Inès est informée par sa suivante que son père Don Diego souhaite lui parler. La jeune femme craint de recevoir de mauvaises nouvelles de Vasco de Gama parti il y a deux ans avec l’explorateur Bartolomeu Dias pour se couvrir de gloire et mériter sa main. Inès se remémore la sérénade que lui chanta Vasco la veille de son départ. Don Diego annonce à sa fille qu’elle doit épouser Don Pédro, membre du conseil du roi. Inès refuse, malgré les menaces de son père. Don Pédro entre alors, annonçant la mort de Dias et Vasco de Gama. Inès se laisse aller à son chagrin sous le regard soupçonneux de Don Pédro. Don Diego demande à sa fille de cacher ses sentiments afin de ne pas irriter son futur époux.

L’africaine est un opéra en cinq actes composé entre 1841 à 1864 par Giacomo Meyerbeer. Par le chef d’orchestre Emmanuel Villaume, sur une mise en scène de Leo Muscato, avec les solistes Luca Dall’Amico, Davide Ruberti, Jessica Pratt, Gregory Kunde, Emmanuele Giannino, Mattia Denti, Angelo Veccia, Veronica Simeoni, Ruben Amoretti et Anna Bordignon.

Quatre très beaux opéras dans un cadre magnifique doté de sollistes aux voix puissantes et talentueuses. Quatre intrigues différentes qui trouvent raisonnances dans l’amour et la passion, la vie et la mort, toujours grandiose et passionnée malgré les manipulations et les interdits. Sans être un grand fan ni avoir la culture du genre, mais curieux au point d’avoir eu le plaisir d’en voir à l’opéra Bastille et l’opéra Garnier, j’ai vibré à l’écoute des ces chants, et au jeu sur scène dans des décors qui donne la touche des émotions.

Le documentaire Teatro La Fenice di Venezia, distribué par les Éditions Montparnasse et sa page Facebook, est disponible en DVD dès le 8 mai 2019. Il est proposé en version originale sous-titrée français.

3 étoiles

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 11:05

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir ce très bel opéra romantique dramatique composé d'un prologue et de cinq actes de Claudio Monteverdi, réalisé en 1985 par Claude Goretta, d’après un livret du poète Alessandro Striggio, inspiré de la mythologie grecque d’Orphée et Eurydice.

Après le mariage d'Orphée et Eurydice, une messagère apprend à Orphée qu'Eurydice est morte, mordue par un serpent. Terriblement attristé, il décide d'aller dans le monde des morts pour la sauver. L'espoir l’accompagne et rencontre Charon, le passeur des Enfers. Grâce à son chant et à sa lyre il endort Charon, et en profite pour entrer. Touchée par sa musique, Proserpine, la reine des Enfers, femme de Pluton, le convainc de laisser partir Eurydice qui accepte à la seule condition qu’Orphée ne se retourne pas pendant qu'Eurydice le suit sur le chemin du retour vers la vie.

Cette œuvre m’a beaucoup touché, de par le récit de cet amoureux désespéré par la mort de sa muse qui affronte les enfers, passe des étapes impossibles pour réussir à ramener sa chère et tendre et la perdre par trop d’empressement. C’est aussi et surtout par l’excellence des ténors, sopranos, barytons et altos, qui émeuvent tant par leur voix que leur jeu alliant chant et comédie. Une très belle et triste histoire d’amour insiprée de la mythologie en un opéra, considéré comme l'un des premiers de l’histoire de la musique, le premier étant Dafne de Jacopo Peri, dont la partition a été perdue.

La réalisation est superbe, sobre et magique, dans une mise en scène superbe aux cadrages qui mettent en valeur les chanteurs d’exception. J’ai beaucoup aimé la narration dont on retrouve le thème de la nécromantique catabase -descente aux enfers- dans toutes les cultures, mythes et religions. Un mythe qui a vu sa première représentation en 1600 puis de très nombreuses apparitions, mais aussi en ballet, théâtre, cinéma, BD, manga et jeux vidéo.

Avec les excellents ténors Gino Quilico et Audrey Michaël, Carolyn Watkinson et Danielle Borst, Frangiskos Voutsinis et Colette Alliot-Lugaz, François Le Roux et Guy de Mey, Shelley Whittingham et Henri Ledroit, Eric Tappy et Filippo de Gara.

Le film Orfeo, de Claude Goretta, distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Bluray dans la Collection Gaumont Classiques en nouveau master restauré dans les meilleurs bacs depuis le 11 octobre 2017. Il est proposé en version originale italienne sous-titrée français, ainsi qu’en audiodescription pour les aveugles et malvoyants, et sou-titré pour les sourds et malentendants. Dans les suppléments, Orfeo, le mal aimé, Répertoires, faire un Orfeo.

3 étoiles

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