Que c’est pathétique ! Pitoyable et grotesque. Portrait peu flatteur de la part d’Oliver Hirschbiegel (La chute, Invasion), quand bien même en parti tiré de la réalité. Il nous montre une midinette quasi hystérique, amoureuse d’un pakistanais musulman dans une relation durant deux ans. Elle est montrée également comme une remarquable comédienne et manipulatrice, comme on le voit avec la préparation de son interview diffusée le 20 Novembre 1995 sur la BBC, et dans laquelle d’ailleurs était évoquée sa relation adultérine avec le salopard de major John Hewitt, oublié au passage dans le film. Enfin, on la voit aussi appeler les journalistes pour les avertir de ses faits et gestes, notamment avec sa nouvelle relation avec Dodi Fayed soit disant pour rendre jaloux Hasnat Khan qu’elle venait de larguer…. De même que son combat contre les mines passe pour de l’épate pour les yeux de son amant plus d’un engagement sincère. L’image qui est donné de cette femme l’enfonce encore plus que les photos des paparazzi, en la faisant passer pour aussi cruche petit oisillon qui ne sait que répéter des discours appris par cœur. Tout ça sent le roman d’Arlequin et un manque de réalisme saupoudré de malhonnêteté intellectuelle. Je ne suis pas pour de la lèche et de la flagornerie, ayant lu du coup beaucoup sur elle, mais la déformation de la vie et des actions de quiconque ne doit pas servir de matière à n’importe quoi. Tant qu’à faire, autant détourner comme Palais royal ! qui était beaucoup plus intelligent drôle et sarcastique. La réalisation laisse à désirer sur bien des points, de qualité téléfilm, tant la mise en scène est confuse pour pas grand-chose. Même le jeu des interprètes n’est pas génial. Au final, il n’en rien de bien à garder de cette insipidité.
Sans être ressemblante, Naomi Watts (My movie project), que j’aime beaucoup, n’est pas à son apogée. Naveen Andrews n’est pas très crédible non plus, ni en chirurgien ni en amoureux. A la limite, ce seraient les seconds rôles qui marqueraient volontiers plus les esprits, tels Douglas Hodge (Mansfield park), Geraldine James (We want sex equality), ou encore Juliet Stevenson (Fleur du désert).