Divine mais dangereuse - One night at McCool's

Mort de rire ! Je me suis beaucoup amusé avec cette histoire complètement déjantée. Réalisé par Harald Zwart (Karaté Kid) sur une idée de Stan Seidel décédé avant de voir le film qui lui est dédié. L’histoire est racontée selon le point de vue de plusieurs hommes, sur leur rencontre de la même femme. Une femme fatale, sorte de mante religieuse comme dans La mutante, dont nombre d’hommes tombent irrésistiblement amoureux et sont prêt à tout pour la satisfaire, les entrainant dans son sillage et s’embarquant dans d’épouvantables catastrophes… souvent mortelles involontaires ou pas. Pourtant, elle ne demande pas grand-chose, juste un peu d’amour et un douillet home sweet home de midinette, pour lequel à son tour elle est prête à tout pour réaliser son rêve. La mise en scène est savoureuse, et les dialogues sont tordants. Pas de temps mort, pas le temps de s’ennuyer tant l’histoire est riche, entre les témoignages de chacun qui finissent par se rencontrer et se percuter de plein fouet, et les actions qui s’enchainent comme une malédiction. Le tout est saupoudré d’une fausse naïveté confondante, sans jamais de haine, mais toujours cette fatalité qui aspire et aimante sans fin vers les abymes. Et je ne parle pas de la scène finale qui m’a fait mourir de rire tant je ne m’y attendais pas et qui vaut son pesant d’or.

Liv Tyler (Beauté volée) est merveilleusement en bombe sexuelle ingénue, belle et envoutante. Matt Dillon (Imogene) est excellemment drôle, de même que Michael Douglas (Ma vie avec Liberace) impayable et John Goodman (Les stagiaires) vraiment tordant. Ou encore Paul Reiser et Reba McEntire. Enfin, Richard Jenkins (Jack Reacher) et Andrew Dice Clay (Blue Jasmine) sont souvent à contre emploi avec réussite.