J’ai adoré ! Et pour le coup, la 3D donne de la force à l’émotion et se justifie totalement, alors que je n’en suis pas fan habituellement. Alfonso Cuarón a frappé fort avec pourtant une trame assez minimaliste, mais traitée avec une telle force d’images, de musique et d’angoisse, qu’il en explose une intense émotion. Happé par l’immensité de l’espace, par sa noirceur et le froid glacial qui exacerbe toute sa beauté et l’insondable solitude qui nous prend au cœur et aux tripes. Lors d’une mission apparemment banale, survient l’inattendue d’une catastrophe en chaine qui va plonger notre héroïne dans l’horreur abyssal interstellaire. Le sentiment de vertige et de claustrophobie est très prononcé, en plus de l’apnée qui coupe le souffle. Après, quelle surper woman hyper chanceuse.
Elle échape aux millions de projectiles, perdue dans l’espace, elle est rattrapée par son collègue, puis réussi l’exploit d’atteindre la station soviétique avant de réussir de nouveau une prouesse extraordinaire d’atteindre la station chinoise –je ne savais pas qu’il en avait une- et enfin, summum de must rentrer sur Terre, et j'en passe, le tout sans une seule égratignure. Moi je dis chapeau ! Ce n’est pas plus improbable que tout ce que le cinéma nous offre habituellement, et en plus le lieu et les décors, les effets et le numérique nous offre une belle aventure.
J’ai toujours eu un petit faible pour Sandra Bullock (Les flingueuses) qui porte tout le film sur ses belles épaules, avec conviction et talent, George Clooney (The descendants) ne change en rien son registre habituel, mais il le fait tellement bien…