Lee Daniels, nous concocte un biopic assez terne, sans prise de risque et terriblement consensuel. Et du coup, on s’ennui ferme. Pourtant, tiré d’une histoire vraie, il y avait matière à retracer une tranche de l’épopée américaine de ces cinquante dernières années qui a vu une transformation de la société. Les changements grâce aux luttes pour l’égalité des sexes et des races, sur la guerre du Viêt-Nam, les bouleversement des mentalités qui ont été des luttes dures, violentes et meurtrières aux injustices grandes et intolérables… Or nous avons là un gentil semi esclave des plantations du Sud, devenir un bon semi esclave de la Maison Blanche au Nord, sous le regard docile d’un abruti de première, très peu sympathique. La réalisation est très pépère, aux cadrages frisant le soporifique tant c’est lénifiant. Au final, c’est beaucoup trop pour aussi peu, dans un politiquement correct afin de ne froisser personne. La politique du cul entre deux chaises emmerde tout le monde, moi le premier.
J’ai vraiment de plus en plus de mal avec Forest Whitaker (A dark truth), qui donne à sa carrière une tournure à l’image de son personnage. Ensuite, tel un film choral passent de nombreuses stars plus ou moins bien, mais qui se perdent dans la masse, telle Oprah Winfrey, pourtant excellente, David Banner convaincant de même que Mariah Carey (Precious). Ensuite, en passant vite, les John Cusack (Paperboy), Jane Fonda (Et si on vivait tous ensemble ?), Cuba Gooding Jr. (Machete kills), Terrence Howard (Dead man down), Vanessa Redgrave (Song for Marion), Alex Pettyfer (Magic Mike) et j’en passe des milliers…