Nous connaissions la lampe magique, mais pas tellement la théière en laiton… maudite. Pourtant, elle avait l’air bien sympathique de prime abord. Un couple de geeks, de loosers invétérés bien nazes, se trouvent en possession de ce bel objet bien mal acquis. Mystérieusement, on ne sait trop d’où elle vient, apparue il y a deux mille ans, convoitée et possédée par les plus grands de ce monde comme les plus humbles, enrichissant autant que le malheur est grand. Etrangement, à la suite d’un petit bobo anodin, la voilà qui semble récompenser de beaux billets de 100 dollars. Et plus on a mal, plus on souffre et plus sa générosité est grandissante et illimitée. Voilà notre jeune couple attendrissant, se donner dans le sado masochisme, en commençant par le gentil et sexy amusant pour s’enfoncer dans le plus trash grave violent pour avoir toujours plus. La douleur engendre encore plus jusqu’à l’insoutenable, sur soit et sur les autres. Tout est bon pour faire plaisir à cette malédiction gourmande de destruction. Violences physiques comme verbales et psychologiques sans jamais s’en rassasier jusqu’à la dévastation totale des envoutés. Mais l’argent vole à n’en plus pouvoir par millions, envoutant comme une dépendante addiction. Est-ce qu’à ce prix, tout peut s’accepter ? Ce petit conte de Ramaa Mosley qu’elle avait réalisé auparavant en court métrage, réussit de manière très drôle en long métrage, finalement plus fin qu’il n’y parait, avec une petite morale sympathique et une fin certes classique mais pas autant que ça.
J’aime beaucoup Juno Temple (Magic magic) qui n’hésite pas à varier ses rôles avec talent. Michael Angarano (Piégée) est très amusant, bien qu’avec un peu moins de charisme. La belle Alia Shawkat (Les Runaways) est tordante, ainsi que Billy Magnussen (Twelve). La jolie Lucy Walters, comme Jack McBrayer et Steve Park, Bobby Moynihan, ou la très belle Alexis Bledel (Girl walks into a bar) donnent de leurs différentes personnalités des portraits variés.