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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 06:18

En commençant par la chanson Il n’y a pas d’amour heureux de Georges Brassens, interprété en polonais par le poète Edward Stachura, dont ses poèmes illustrent également le film et sa thématique, donne déjà d’entré de jeu la tonalité de la trame. Comme à son accoutumé, Bernard Émond nous conte une histoire sombre et froide, sur un rythme lent mais envoutant. Il est difficile de trouver de la sympathie pour le personnage central, ni de lui trouver de circonstance atténuante et moins encore de compassion. Homme froid et solitaire, égoïste et égocentrique, cet enseignant universitaire décide de changer de vie en démissionnant pour se consacrer à la traduction du poète polonais. Celui-ci, né en France, reparti en Pologne a laissé une œuvre superbe et sombre, avant de se suicider à 41 ans. Ses textes parsèment donc cette histoire, au moment où notre traducteur refuse l’important héritage de son père, sur des considérations difficiles à tenir, quant il découvre l’existence d’une gamine de douze ans, sa fille, qu’il n’a jamais voulu et qu’elle crève envie de connaitre. Il l’accepte jusqu’à un certain point, ayant conscience du vide dans sa vie. Superbement filmé, et magnifiquement joué, le mystère plane longtemps avec intérêt, avant de se découvrir sur la fin. J’ai beaucoup aimé le style de narration, les images superbes de Montréal et de ses environs qui me donnent plus encore envie de découvrir le Québec et ses habitants, pour gouter à une vie qui semble plus sereine que le notre.

Si Patrick Drolet force peut-être un peu trop sur la froide inexpressivité de ses sentiments, il n’en reste pas moins marquant. Au contraire de la jeune Willia Ferland-Tanguay qui est excellente et terriblement émouvante. Isabelle Vincent (Gabrielle) est une fois de plus parfaite. Il en est de même de Jack Robitaille et de Gilles Renaud (Laurence anyways) et Geneviève St-Louis.

2 étoiles

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