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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:58

Après le terrible Hijacking, déjà tiré d’histoires vraies de détournement d’un navire marchand par des pirates somaliens, c’est au tour de Paul Greengrass de s’atteler au même sujet. Cette fois-ci, c’est un navire américain qui a été la cible d’une violente attaque, mais dont l’action des assaillants et la réaction des victimes supplée par un soutien militaire qui sera totalement différente. En effet, cette prise d’otage verra quatre pirates prendre un navire et se trouver face à une résistance et au comportement exemplaire de son capitaine qui fera retourner une situation contre ses auteurs.

Peu de comparaison donc entre les deux histoires sur une même base. Mon ressenti a été tout aussi fort, entre angoisse et colère, impuissance et envie d’en découdre. Ce qui me gêne dans cette version, c’est le point de vue du réalisateur que je trouve assez peu défendable. A partir du témoignage du capitaine Philips, il a inséré une vision qui tente d’excuser la piraterie d’une extrême barbarie. En effet, PG au travers des pirates veut faire passer le message que les attaques se justifient par la pauvreté des somaliens, par la pêche de navires étrangers aux larges des côtes, et autres prétextes que nous sommes les pays riches et donc tous les droits sont permis. Bien des navires de pêches étrangers sillonnent nos côtes, vident nos mers, et aucun breton n’attaquent des bateaux japonais… Mon exemple vaut celui de tiers-mondistes malhonnêtes. Alors la réalisation est solide et efficace, mais comporte d’énormes longueurs qui n’en finissent plus de trainer jusqu’à plus soif. A force d’étirer ainsi un suspens qui n’en est pas, je n’avais plus qu’une envie que ça s’arrête enfin. Petite remarque, sans aucun doute idiote de ma part : sachant que la zone est extrêmement dangereuse, et connaissant le surarmement du moindre péquenaud américain, je suis étonné qu’il n’y ait pas sur chaque navire au moins un marin armé d’un fusil à lunette capable de parer à toute attaque… Bon film donc, mais pas autant qu’attendu.

De plus, le casting est à la hauteur, avec un Tom Hanks (Cloud Atlas), parfait, même s’il en fait parfois un peu de trop. Puis, Barkhad Abdi et Barkhad Addirahman, Faysal Ahmed et Mahat M. Ali sont terriblement convaincants. Yul Vazquez (Players), Michael Chernus (Jason Bourne) et Chris Mulkey (American nightmare) le sont tout autant, de même que Catherine Keener (Un été italien) furtivement.

2 étoiles

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