S’il n’y avait pas d’autant de grands clichés et de pathos relativement lourdingue, cette comédie romantique de John Stockwell (Blue crush) eut pu être plutôt sympathique. Elle l’est assurément. Il faut dire que cette histoire d’amour entre deux ados aux antipodes, elle belle, riche et dissipées, en souffrance alcoolique et droguée, et lui beau, bucheur mais pauvre… Elle blanche et… lui aussi, mais les hispaniques étant dans l’échelle de valeur racial en bas du bas du tolérable au point de les traiter de gens de couleur sic ! et oui, ils ont le tort d’être de l’autre côté de la frontière, d’être nombreux, de parler espagnol et pire du pire pour la wasp, ils sont catholiques. Les guerres de religions sont toujours d’actualité states. Bref ! les clichés manichéens étant posés, nous avons droit à une jolie histoire d’amour passionnée, entre ces deux jeunes que tout sépare, du moins aux yeux des autres, et qui pourtant vont se trouver, s’aimer et s’aider. Très classique dans le fond comme dans la forme, cette trame se laisse regarder sans déplaisir aucun, avec un brin d’indulgence. La réalisation bien que linéaire, et finalement sans surprise est solide, le rythme est alerte, les couleurs agréables sur une bande son sympa. Un peu d’humour qui n’est pas en reste allège un peu l’ambiance. Rien à redire de particulier sur une mise en scène agréable, d’autant que le message sur la tolérance est évidemment positif. J’ai donc fini par m’attacher bien sûr aux protagonistes comme à cette histoire forcément, même si je n’ai pas aussi été ému autant que je l’aurais souhaité.
Heureusement que le casting est intéressant avec la bien belle Kirsten Dunst (Dick), qui faisait preuve de talent et de culot. Jay Hernandez (LOL USA), est mignon et tout aussi crédible. Ensuite, les Miguel Castro et Tommy de la Cruz, ou la belle Taryn Manning (Zombie apocalypse) et Soledad St. Hilaire, ou encore Bruce Davison et Lucinda Jenney (Aussi profond que l'océan) participent avec conviction.