J’ai été particulièrement déçu par ce documentaire de Luc Jacquet (La marche de l'empereur). Pourtant le sujet est intéressant, les images sont superbes sur un texte riche et prenant. Seulement voilà, très vite l’ennui prend le pas sur la narration et une mise en scène soporifique. Et le pire est cette petite animation numérique pour illustrer la pousse des plantes qui est juste ridiculement laide et pollue l’ensemble de la démonstration souhaitée. Je devine bien que filmer pousser de vrais arbres demanderait du travail, du temps beaucoup trop long, quant alors ce film devient chiche et jamais passionnant. Il y avait tant de choses à dire sur l’intérêt des forêts en disparition, tant d’endroits à montrer, tant de signaux d’alertes à crier, tant et tant que je n’ai pas vu ni entendu, qu’un ronflement pesant et satisfaits d’une vie passée à étudier des arbres…Pourtant, comme le rappelle Francis Hallé -botaniste, biologiste et dendrologue- il faut sept siècles à une forêt secondaire pour revenir à l'état primaire. Sept siècle quant il nous faut que quelques heures pour détruire à tout jamais des forêts entière flores et faunes, qui se transforment le plus souvent en déserts arides où nulle vie d’éclot, ou l’oxygène ne se produit plus. Sujet d’importance cruciale dans la prise de conscience urgente pour l’humanité et dont je n’ai pas ressenti l’extrême urgence de l’appel au secours et à la sauvegarde. On aurait donc du s’attendre à un plaidoyer plus vif et passionné pour la sauvegarde des forêts de la planète et un appel de prise de conscience du danger plus vive. Car les déforestations massives ont des conséquences écologiques graves avec le réchauffement climatique. A côté de ça, j’ai eu le sentiment du portrait d’un homme débonnaire, assis en haut des cimes, nous parlant de lui et de ses dessins, de sa vie passée à l’ombre des arbres, sensément nous faire partager son amour de sa passion… sans y parvenir. Quant à sa thèse de la coloniarité, qui ne m’a pas parue probante. Au final, grosse empathie, longueur et ennuie qui se résume hélas à peu.
La voix du doubleur Michel Papineschi (Turbo) n’est pas très enthousiasmante, un poil soporifique, manquant de conviction, d’envolée et de passion.