Très beau portrait d’Irena Sendlerowa, une Juste parmi les nations, dont John Kent Harrison nous narre l’exploit de cette jeune polonaise avec beaucoup d’émotion. La Pologne, comme la France a eu ses collaborateurs. La Pologne comme la France à eu aussi des gens généreux qui ont risqués et souvent perdus la vie pour lutter contre le nazisme et sauver autant que faire se peut des juifs, victimes de la haine et de la barbarie. C’est le cas avec cette jeune femme de l’Aide sociale à la mairie de Varsovie, qui avec son réseau et des fonds et faux papiers fournis par le gouvernement polonais en exil, va réussir l’exploit humanitaire de sauver près de 2500 enfants juifs en les faisant sortir du ghetto et les placer dans des familles d’accueil et des couvents. Elle sera arrêtée et torturée, qui la laissera infirme à vie, mais n’avouera jamais rien ni personne. Condamnée à mort, elle sera sauvée in extremis grâce au paiement de gardiens de prison. Action exemplaire, découverte tardivement par des étudiants américains qui révéleront au monde son existence et sa générosité, et se verra justement récompensée. La réalisation nous plonge donc dans les heures noires avec un réalisme et une émotion intense et pleine d’angoisse. J’ai été très ému par l’histoire et l’interprétation, les risques et la générosité. Le témoignage réel d’Irena, alors âgée, et qui mourra à 98 ans, montre une femme exemplaire toute de modestie.
Anna Paquin (La leçon de piano) est excellente de force et d’émotion marquante. De même Marcia Gay Harden (Le sourire de Mona Lisa) et Goran Visnjic (Beginners), autant que Maja Ostaszewska Parker (Katyn) et parmi tant d’autres jeunes, Rebecca Windheim, ou Ruby Bentall.