Cet excellent film animé, a été une tentative du Studio Ghibli de produire vite et pas cher, réalisé par quelqu'un d'autre qu’Hayao Miyazaki ou Isao Takahata, mais il s’est avéré dépasser le budget et les délais. Au regard de la qualité, je n’en suis pas étonné. Cela prouve que l’on ne peut pas faire des chefs d’œuvres à la chaine industrielle. Pour ce film, Tomomi Mochizuki a adapté le roman de Saeko Himuro. Cette très belle histoire, nous conte par flash-back, les souvenirs d’un jeune homme ayant croisé une jeune femme dans Tokyo qui lui rappelle un amour de jeunesse qu’il traine encore dans son cœur. En cours d’année, la jeune Rikako Muto arrive dans un lycée de province en bord de mer. De parents fraichement divorcés, élève excellente, elle cultive un tempérament peu sociable, qui attise admiration de la part de deux garçons, amis depuis
la plus tendre enfance, ou le rejet de la part des autres, dont les filles qui la prennent en grippe. Yutaka Matsuno et Taku Morisaki seront en vaine rivalité, car l’adolescente à d’autres motivations plus immédiate. Elle désir plus que tout retrouver son père adoré, faisant porter toute la responsabilité sur sa mère de la séparation familiale et de l’exil loin de la capitale et de ses amis. Pourtant, on discerne un intérêt certain pour l’un des deux gamins qu’elle semble manipuler et qui est prêt à tout pour lui rendre service. Il ira jusqu’à l’accompagner en avion dans
la mégalopole sans prévenir ses parents et même mentir pour protéger le secret de sa dulcinée. La fin nous révélera bien des surprises et rebondissements. La réalisation est superbe, sur une animation maitrisée, des couleurs vives et une mise en scène magnifique. J’ai éprouvé beaucoup d’émotion dans ce premier amour d’ados fragile et puissant, sincère et éternel. La musique accompagne superbement les intensités tantôt légères que dramatiques.
Là encore, les seiyū ont leur importance, car les voix de Yoko Sakamoto et Toshihiko Seki, de Nobuo Tobita et Hikaru Midorikawa, ou encore d’Ai Satō, Kae Araki et Yuri Amano le prouve amplement en résonant longtemps.