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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 17:42

Premier film du réalisateur québécois Guillaume Sylvestre qui ne s’avère pas très concluant. Pas tant par une mise en scène académique assez classique, mais par le regard porté sur une histoire de premier amour assez glauque, des dialogues dans des mises en situations maladroites et pas mal de clichés.

Le film débute, comme il se terminera, par la venue –et le départ- en bateau à moteur d’un couple avec leur gamin de 13 ans, pour passer des vacances sur une petite ile où ils ont loués un chalet. Le hasard fait que la voisine avec sa fille de quinze ans, se trouve être une ancienne petite amie de fac du père du gamin. L’ado pour sa première fois, tombe amoureux de la voisine et se met à l’épier autant qu’il peut, traversé par les soubresauts amoureux. Entre déception de ne pas plaire à la jeune fille, et l’espoir de la séduire, il est alors témoin de relation sexuelle pour le moins inapproprié.

Je vais encore passer pour un moraliste primaire, mais les histoires quelque peu pédophiles, sont des sujets sensibles qu’il ne faut pas à mon sens, prendre à la légère. En l’occurrence, telle qu’elle est racontée, cela donne un malaise palpable, sans que l’on y discerne l’objectif voulu. En effet, les images sont sans équivoques et malaisées, et le discours qui sans condamner franchement, ni réellement prendre position, laisse peser des interrogations. Cliché le fait que la gamine, dont le père l’a abandonné à sa naissance et tombe amoureuse d’un homme qui pourrait être le sien –vision incestueuse s’il en est. Ce qui rend l’histoire nauséeuse, c’est l’absence, j’allais dire de morale, mais au moins d’une vision claire de ce que le réalisateur veut nous dire au travers de cette trame sur un thème aussi sensible. Pour ma part, je n’en ai pas perçu la moindre explication. Réalisation classique donc, parfois confuse et abrupte, se perdant vers des pistes sans issues, pour conclure en porte à faux.

Du coup, je n’ai pas perçu les interprètes très convaincants, même s’ils semblent donner autant qu’ils peuvent. Ainsi, Macha Grenon (Les invasions barbares) est jolie et joue juste, alors que Benoît Gouin me semble mal à l’aise ou pas sur le ton, de même Sylvie Boucher. Les jeunes Marianne Fortier et Loïc Esteves jouent avec beaucoup d’à propos et de conviction. Pas mieux pour Pierre-Luc Brillant, Antoine Desrochers et Jean-Alexandre Létourneau.

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