Film bobo par excellence dont Jia Zhang Ke tente de nous faire passer pour un drame social, au travers quatre faits divers violents et sordides. Quatre histoires, et des personnages censés être le reflet de la Chine contemporaine dont les comportements seraient exemplaire à l’évolution du capitalisme dans le pays avec les laissés pour contre du boom économique. Pour ma part, je n’y ai vu que des psychopathes et prostituées, assassins à la gâchette facile dans un contexte de violence et de corruption qui ne suffisent pas à être une tendance d’un pays en crise. Remettons ces sordides histoires chez nous, en Europe ou aux States, est-ce que nous aurions la même vision ?
De fait, je n’ai pas aimé le style ni le ton donnée dans cette réalisation, limite western, assez longue et confuse, lente et froide, et immanquablement peu passionnante. Difficile de trouver la moindre compassion pour aucun personnage, ni d’excuses à leurs agissements. Entre celui qui tue à tour de bras jusqu’à son patron, l’autre qui tue par plaisir tellement il aime la sensation de tirer, et les autres dans des situations peu enviables semblent moins dans la même optique sadique. En tout les cas, la police chinoise que je croyais extrêmement dangereuse, ne fait pas preuve de rapidité ni d’efficacité, quand bien même elle serait tout aussi corrompue.
En résumé, je me suis passablement ennuyé, n’est pas trouvé la réalisation particulièrement génial, avec des interprètes qui ne m’ont pas non plus emballés plus que ça. Grosse déception en ce qui me concerne.
Avec Wu Jiang et Wang Baoqiang comme Zhao Taoou encore Zhao Tao -l’épouse du réalisateur- mais aussi Luo Lanshan, Jiayi Zhang et Meng Li.