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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 23:26

Nicolas Vanier adapte donc la célèbre série de Cécile Aubry dont elle avait écrit les romans. Je me souviens du feuilleton joué par son fils Mehdi qui était trop mignon et dont on s’identifiait alors à lui.

Transposé des années soixante à 1943, en pleine seconde guerre mondiale, pourquoi pas, bien que ça n’apporte pas grand-chose à l’histoire de l’enfant et du chien qui perdent en intérêt premier. En effet, c’est tout ce qui tourne autour d’eux qui supplantent leur histoire d’amitié entre l’enfant et le chien, entre deux solitudes en manque d’amour. Du coup, c’est une autre trame qui s’impose avec l’occupation nazi, les restrictions, réquisitions, chasses aux résistants et aux passeurs de clandestins juifs par delà la frontière Franco-Suisse. Cependant, l’histoire est gentiment racontée, avec beaucoup de naïveté et de bons sentiments un peu trop forcés. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… comme le méchant nazi qui ne l’est pas autant. Et surtout, cette propension assez pénible dans la dualité manichéenne primaire et erronée, du bon chien et des méchants loups. Symboles j’imagine de l’époque guerrière mais pas si judicieuse en l’occurrence. De même, j’ai un léger doute quant aux armes, même de chasse, que possèdent librement les montagnards, au nez et à la barbe des soldats, par rapport aux témoignages de famille.

Ceci dit, on passe un agréable moment, sans toutefois retrouver le charme de la série. Les paysages sont beaux, et frisent le documentaire entre montagne, neige et bouquetins que nous passent les syndicats d’initiatives dans les stations alpines en vacances. L’histoire est donc un peu trop gentillette, sur une mise en scène de téléfilm, un brin ronflante même pour les enfants, qui sont un peu exclus des aventures de l’enfant et du chien.

Le jeune Félix Bossuet est mignon et sympathique, face à Tchéky Karyo (Jappeloup) qui est solide en gentil bourru, et la très jolie Margaux Chatelier (Paris-Manhattan) qui est émouvante à souhait. Dimitri Storoge (Nuit #1) n’est pas trop mal, sans être époustouflant, alors qu’Andreas Pietschmann passe très bien. Et puis bien sûr, le plaisir de retrouver Mehdi El Glaoui.

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