Remake copie conforme du Carrie au bal du diable de Brian de Palma, dont Kimberly Peirce (Boys don’t cry) n’a rien apporté de bien neuf, mise à part dans les effets spéciaux sans plus. Excepté peut-être le début, où je n’ai pas souvenance de l’accouchement, qui gâche la surprise démoniaque. On peut donc se demander quand à l’utilité d’une telle reconstitution à l’identique, quoique plus prude aussi.
Du coup, tout le monde connait par cœur cette terrible histoire. Une ado mal dans sa peau, à ses premières règles dans la douche scolaire, et prise de panique de se vider de son sang demande de l’aide à ses camarades. Celles-ci, le moins que l’on puisse dire, sont tordues de rire face à l’ingénue qui ne semble pas connaitre son corps. Moqueries stupides sans aucun doute, et qui vont activer les forces du mal dont elle a les pouvoirs. A la différence du premier, les téléphones portables et l’Internet vont relier la moquerie à l’humiliation en diffusant sa détresse sur la toile. Après, copie conforme, le bal de fin d’année va devenir un massacre de lycéens de grande ampleur, gore et violent à l’excès.
Sans être fan de cette version, j’en éprouve pas plus de reproche. Sur une base solide, la réalisation ne pose aucun problème tant elle est limpide de simplicité. Le regard porté sur ces jeunes filles, puisque telles sont les principales protagonistes, se veut sombre. Pourrait-on y voir un parallèle avec les carnages à la Colombine, si tant est que ce fut dans ces cas un motif similaire. Toujours est-il que l’histoire se suit sans déplaisir, mais sans grande passion non plus.
Chloë Grace Moretz (Kick-Ass 2) tient parfaitement son rôle avec émotion et une rage désespérée qui fait mal. Si j’aime beaucoup ma Julianne Moore (The english teacher) j’aurai fais jouer Sissy Spacek en caméo. Judy Greer (Love, et autres drogues) est très bien. La hyper méga top canon Gabriella Wilde, dégage charme bien sûr, mais aussi force talent, d’émotion et de conviction. Ensuite, les Portia Doubleday (Big mamma : de père en fils), Alex Russell (Les âmes vagabondes), et beaucoup d’autres au destin tragique, Ansel Elgort et Max Topplin (The barrens), Zoë Belkin et Samantha Weinstein (The rocker), ou encore les sœurs Karissa et Katie Strain (Amelia)… participent à l’ambiance bien lourde.