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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 16:06

A sa sortie, cet animé a créé une confusion amusante qui lui a donné une ampleur inattendue et sa lettre de noblesse bien mérité. En effet, dans l’équipe de la réalisation, figure Akira Miyazaki que d’aucun ont pris pour Hayao Miyazaki, le grand maitre du Studio Ghibli. Ce qui, renforcé par la qualité graphique supérieure aux productions habituelles pour la télévision, lui a donné une aura supplémentaire. De fait, Hisayuki Toriumi a réalisé un film d’animation à la hauteur des grands. Il s’est inspiré du roman de Ken'ichi Sakemi, sur une très belle histoire aux nombreuses références historiques de la Chine impériale.

A la mort du vieil empereur, toutes ses femmes, plus de cinq mille sont renvoyées, et de nouvelles doivent concourir afin d’être celles du tout jeune empereur. De par tout l’empire, les eunuques sillonnent leur région à la recherche de la perle qui réussira à devenir la prochaine impératrice consort, quand s’autres, seront reléguées dans la hiérarchie de femmes secondaires selon un rang précis et codes protocolaires assez complexe. C’est ainsi qu’une toute jeune fille, Ginga se porte candidate, attirée par les trois repas par jour et la sieste quotidienne, sans aucune idée de ce qui l’attend. Commence ainsi, la grande aventure qui va nous mener au cœur et dans les coulisses de la Cité interdite, et découvrir les us et coutumes, les rumeurs et complots des mœurs de la société impériale, quant une révolte surgit dans les provinces. La reconstitution est magnifique, sur une animation superbe aux couleurs pastelles sur une trame tendre et violente, drôle et triste, avec une multitude de protagonistes tous aussi délicieux. Contrairement à la première impression, il ne s’agit pas d’un film seulement pour petites filles, tant son message est à l’adresse de tous. Bien sûr, sont édulcorés les situations des femmes, aussi bien celles qui sont retenues que pour les rejetées. La vulgarisation à ici pour but d’explicité avec beaucoup d’intelligence et de tac, les mœurs d’une époque terriblement violente, dont on a un aperçu dramatique à la fin. J’ai beaucoup aimé l’ambiance et l’histoire, de même que les décors et la musique. On est bien imprégné dans une époque et un milieu, fort heureusement disparue… du moins en l’état.

Je ne rappellerai jamais assez l’importance des seiyū, comme acteurs mais aussi, sinon plus comme interprètes par leur voix qui donnent vie aux personnages animés. Ainsi, Ryoko Sano, Emiya Ichikawa et Yo Inoue, Yōko Asagami, ou Atsuko Takahata et Kinto Tamura.

3 étoiles

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