J’ai cru voir une production Besson. C’en était ? Parce que franchement, sans être un navet, ça n’en est pas loin. Pourtant la trame initiale, bien que simpliste est plutôt marrante. Mark Neveldine et Brian Taylor faisaient leur premier long métrage après des années de spots publicitaire, et ça se sent. La réalisation, caméra au poing, suivant les événements au plus près de l’action, nous fait vivre le déroulé comme si nous y étions. Clarté lumineuse, couleurs excessives et musique à donf nous entrainent dans cette comédie complètement barrée de la première à la dernière seconde façon rock and roll.
Un tueur de la mafia, ayant merdé sur une commande, le meurtre d’un parrain de la pègre chinoise, se réveille un matin après avoir été empoisonné, et n’a plus qu’une heure à vivre. Le seul moyen de prolonger sa vie passe par une dose massive d’adrénaline… Et c’est partie pour une virée endiablée à cent l’heure, entre le besoin de se venger, de trouver peut-être un sérum anti poison, et de retrouver sa fiancée pour qui il était prêt à arrêter sa profession. Pas facile quant la mort menace de frapper par l’arrêt du cœur au moindre assoupissement. Aussi le besoin vital de trouver des médicaments speed, en ayant la tête qui réfléchi à mille chose à la fois.
C’est donc une réalisation très rythmée, sans le moindre temps mort, même entre une fornication publique, une gâterie en conduisant, des mitraillages déjantés, des courses poursuites à n’en plus finir, des morts bien sales et j’en passe des vertes et des pas mûres. C’est parfois drôle et délirant, c’est aussi souvent bas de gamme pour ados gentiment attardés. Bref ! pour un public averti, dont je ne suis pas vraiment, mais qui m’a tout de même amusé par le ton de la comédie.
Il faut bien dire que la prestation de Jason Statham (Parker) donne de son personnage loufoque, le point parfait du comique avec cet air faussement sérieux. Le voir courir avec la chemise d’hôpital fesses à l’air, ou la trique maxi est assez détonant. La très belle Amy Smart (Columbus circle) se fait coquine avec beaucoup d’humour. De même que Jose Pablo Cantillo (Elysium) et Efren Ramirez (Casa de mi padre) sont drôles en débilos à un point aussi débile.