Encore une très belle histoire de Walt Disney, réalisé par Chris Buck et Jennifer Lee, librement inspirée d'un conte d’Hans Christian Andersen, ayant déjà été adapté une huitaine de fois entre télé et cinéma. Une adaptation qui ne respecte pas vraiment la trame du conte, une fois de plus, mais qui apporte toutefois une originalité. S’il y a bien entendu une quête de l’amour du prince charmant, ce n’est pas le thème principal.
Deux sœurs, qui depuis toute petites s’entendent à merveille vont être confrontés à une séparation brutale. En effet, Elsa, l’ainée, possède le pouvoir de tout transformer en neige ou en glace. A la suite d’un accident par maladresse dont est victime la petite Anna, elle se met à l’écart du monde, même de ses proches, pour éviter de leur faire du mal malgré elle. A dix huit ans, la voilà obligée de se montrer à son royaume d’Arendelle pour son couronnement, qui va vriller en catastrophe.
L’histoire est magnifiquement bien racontée, comme une comédie musicale avec de belles chansons drôles et sympathiques. C’est sans doute son point faible, d’en avoir mis trop, ressemblant souvent à du Jacques Demy dans le genre Les parapluies de Cherbourg. Pour autant, certaines sont vraiment sympas et entrainantes, surtout avec les superbes voix des chanteuses. L’univers est rempli de personnages drôles et attachant comme le bonhomme de neige Olaf qui est trop marrant, Kristoff est adorable de maladresse et son renne bien amusant. Ce sont surtout les deux sœurs qui sont admirable d’émotion et de tendresse, avec leurs mimiques et leurs expressions qui m’ont le plus enthousiasmé.
La réalisation est magnifique, avec une animation et un graphisme comme jamais vu d’aussi réaliste, sur des décors superbes, avec toujours cette palette de couleurs très riche. Pour l’avoir vu trois fois, j’avoue avoir beaucoup aimé l’ambiance et surtout cette relation très forte entre les deux sœurs qui est le clou de cette histoire d’amour filiale très forte.
Un court métrage inédit de Mickey A cheval ! nous est proposé auparavant. Animation qui commence en noir et blanc projetée sur une toile comme dans ses débuts avant de se transformer en sortant de la toile à la couleur et le modernisme de nos jours. Ce serait sympathique s’il n’y avait cette propension à considérer la violence, même sur les méchants, comme des gags comiques, que je ne trouve pas génial pour moi, ni pour les bambins.
Pour l’avoir en version française, j’ai eu droit aux superbes voix des chanteuses Emmylou Homs et Anaïs Delva dont résonnent longtemps leurs chants et intonations. Coralie Thuilier et Guillaume Beaujolais, Donald Reignoux et Dany Boon, Bernard Alane ou encore Frédéric Desager nous font vibrer leurs talents dans cette belle féérie.