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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 09:56

Avec ce film Otto Preminger, avait marqué mon adolescence. Pas seulement parce que mon amour de Marylin y jouait, mais aussi par une morale qui sortait de l’ordinaire pour un western. Pourtant, les conditions n’ont pas été au plus beau fixe lors de la réalisation. En effet, ce film fut imposé au réalisateur par le contrat qui le liait à la production. Dès lors, Otto a déversé sa colère contre l’actrice, le machisme n’est jamais bien loin. D’ailleurs, il ne finira pas le film, partant en faire en autre en Europe, préférant payer une lourde amande. Dommage, car cette histoire, réuni un casting de rêve dans une ambiance électrique avec des chansons magnifiques sur une trame superbe.

L’histoire de ce père qui retrouve son gamin qu’il ne connait pas et de cette chanteuse de cabaret, n’a au départ que peu de chance de s’entendre et de se comprendre. Et pourtant, dès la première scène dans le saloon, une étincelle magique brille dans les regards et enflamme les cœurs. Pas seulement de tous les spectateurs face à la beauté qui chante magnifiquement bien des balades superbes, mais surtout de cet homme qui feint l’indifférence comme de la chanteuse, quant ils se dévorent déjà des yeux. Et puis, l’aventure commence avec l’attaque des indiens, la fuite en radeau sur un fleuve dangereux… que tout le monde connait, a vu et revu. Pour moi, c’est  toujours avec le même plaisir. Alors bien sûr, les trucages ne sont pas toujours top, que de prendre les amérindiens pour tellement cons qu’ils se font buter comme à la foire, quand dans la réalité il était au contraire extrêmement difficile de les abattre, d’où le génocide. Il est bien plus facile d’exterminer des villages entiers au petit matin…

Mais la particularité de ce film est ailleurs. Dans les images en CinemaScope, dans l’ambiance faite de subtilité, et le message d’amour et de tolérance. La beauté des paysages est à couper le souffle, entre les montagnes et ce fleuve violent, sauvage et indomptable, sur lequel le frêle radeau est balloté avec son équipage esseulé. L’atmosphère qui règne entre les protagonistes est de celle des grandes passions. L’homme, qui sort d’années de prison pour avoir tuer dans le dos un bandit qui menaçait la vie d’un de ses amis. La femme, qui ne rêve que d’une vie de famille tranquille, mais embarquée dans des galères par la vie et par les mauvaises rencontres. Et le gamin, trimballé depuis l’enfance sans père, sa mère décédée, heureux de retrouver un semblant de famille, mais triste du geste meurtrier de son père qu’il admire pourtant. Enfin, ce message sur cette famille recomposée, sur la bravoure et l’héroïsme modeste. Ne pas oublier ces chansons qui hantent longtemps. Des scènes d’anthologies sont gravées dans nos mémoire, entre la descente du fleuve, le massage pour réchauffée la belle qui prend un sens merveilleusement sensuel, et l’enlèvement final, entre autres.

Robert Mitchum (Adieu ma jolie) est excellentissime, face à une Marilyn Monroe resplendissante de beauté, de charme et d’un jeu séduisant, et chante merveilleusement bien. Le gamin, Tommy Rettig, joue avec justesse et émotion, quant Rory Calhoun, excelle en truand, expérience d’ado ayant fait des années de prisons pour vols à mains armées, introduit au cinéma grâce à sa rencontré avec Alan Ladd

3 étoiles

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