Je me souviens qu’à sa sortie en salle, j’avais été passablement déçu par ce film d’Antoine Fuqua (La chute de la Maison Blanche). En le revoyant, j’ai eu un doute en m’emmêlant les crayons avec L'Aigle de la neuvième légion. Pourtant, la réalisation est fluide, les scènes de batailles sont superbes, longues et variées, violentes et réalistes. Sur le point historique de la vie d’Arthur et ses chevaliers de la table ronde, il y a du vrai et du mythe, savamment mixé mais qui donne aussi un certain malaise. Si ce roi, d’origine pictes (écossais) a réellement existé, non au moyen âge de Chrétien de Troy, mais dans les années 400 de notre ère, il en est moins vrai du beau Lancelot du lac. Sans faire le pointilleux, entre les romains, les saxons, l’église et les païens qui donnent un peu de tout et de n’importe quoi, pas toujours crédible au détriment de la réalisation, mais en restant purement sur la trame telle quelle, il faut avouer que c’est assez moyen. Alors que des chevaliers -ça n’existait pas dans la Rome antique, mais apparu vers l’an mille- voient la fin de leur servage à Rome approcher et ainsi leur liberté de rentrer chez, une dernière mission leur est imposer. Aller en terre picte pour récupérer une noble famille romaine avant que le mur d’Adrien et le pays sous domination romaine ne tombe entre les mains d’autres envahisseurs, les saxons.
Une mission périlleuse, qu’Arthur et six de ses chevaliers vont accomplir avec l’aide et le soutient des pictes qui craignent les terribles saxons, et vont réveiller les origines locales de ce chef charismatique. Cavalcades, batailles épiques, amours et morts vont ponctuer cette histoire riche en événements et en messages, notamment anticléricale souvent primaire. Les personnages sont trop souvent clichés, sur des dialogues assez affligeants de pauvreté, avec un pathos est assez lourdingue. C’est une idée, où les saxons semblaient ne pas connaitre les chevaux ? Pourtant, dans ce que j’ai lu, ils étaient de farouches cavaliers. Et cette image d’Epinal de nous imposer la vison de barbares habillée de haillons même en hiver, sales et répugnants, tout juste s’ils savaient parler plus que grogner. C’est très pénible. Dommage, car la mise en scène est de qualité, les combats bien réglés même si parfois un peu trop juste, et le casting intéressant.
Clive Owen (Shadow dancer), La pauvre Keira Knightley (The hole) a du prendre sacrément froid quasi nue dans la neige… que j’aurai volontiers réchauffé. Cependant, elle est très convaincante en guerrière archère de talent. Ensuite, pléthore de guerriers tels les Ioan Gruffudd (Comment tuer son Boss ?) et Stephen Dillane (Zero dark thirty), Mads Mikkelsen (La chasse) et Joel Edgerton (Gatsby le Magnifique), Hugh Dancy (Oh my God !) et Ray Winstone (Blanche neige et le chasseur) ou Ray Stevenson (Thor : le monde des ténèbres) et bien d’autres…