Très beau film d’animation de Shinji Aramaki (Albator, corsaire de l'espace) d'après l'œuvre originale du mangaka Masamune Shirow (Ghost in the shell) qui avait été adapté en jeu vidéo avant deux longs métrages. En fait, le père noël Platinoch m’avait offert le deuxième opus. Il me fallait donc voir le premier avant. Ça vous parait logique aussi, non ?
L’histoire, parait-il au plus proche du manga, a le mérite d’une cohérence solide sur une trame passionnante, avec un rythme rock and roll, au visuel superbe. Après une troisième guerre mondiale dévastatrice et meurtrière, la paix retrouvée laisse des nations exsangues. Pourtant, dans les ruines d’une ville, une jeune et belle guerrière continue la guerre sans savoir que celle-ci est terminée depuis des lustres. Deunan Knute est finalement appréhendée par l'ES.W.A.T, un corps d’élite de police, où elle retrouve son amant Briareos Hecatonchires qu’elle croyait mort à la guerre, devenu un cyborg, et Hitomi, une jeune et belle Bioroïd. Cette race d’humanoïdes supérieurement plus évolués, sont des sortes de clones, génétiquement modifiés avec les sentiments limités en amour et haine, désir et envie, et ne peuvent pas se reproduire, d’où une espérance de vie courte à régénérer régulièrement. Deunan découvre un nouveau monde, une nouvelle ville ultra moderne, Olympus, une société utopique à moitié humaine/moitié Bioroïd qui dirigent les humains, en paix… sauf que des humains souhaitent exterminer les Bioroïds, considérés comme des sous humains, et montent attentats et complot. Leur projet est en
passe de réussir, donnant pour mission à la jeune guerrière de retrouver le fichier Appelseed qui permettrait de redonner aux Bioroïds les capacités humaines de reproduction et vie normale, sauf qu’il mettrait fin à la race humaines par le lancement d’un virus stérilisant, condamnant notre espèce à l’extinction définitive et totale. Une mission dangereuse pour tous.
La réalisation est absolument magnifique, minutieuse, dans laquelle Shinji Aramaki a utilisé pour la première fois la technique d’ombrage de celluloïd, système numérique qui rend en 2D certaines parties 3D du film. En effet, ma surprise a été grande de voir les personnages pourtant très beaux et réalistes dans une sorte de 2D traditionnel, dans un environnement numérique de très grande qualité. Les mouvements sont superbes et saisissants de vérité, grâce à la capture de mouvement, désormais classique. J’ai juste adoré, et l’histoire bien qu’un peu déroutante et confuse au départ s’éclaircit intelligemment au fur et à mesure de son évolution. Les couleurs et lumières, sur ce graphisme, m’ont enthousiasmé.
Je me pose juste une question, sans doute idiote. Il est dit que les Bioroïds, ont été conçus à partir de l’ADN du père de Deunan, et qu’en conséquence, ils sont en quelque sorte frères et sœurs. Est-ce qu’en leur rendant la possibilité de se reproduire, il n’y aurait pas là de l’inceste ?
Encore une fois, l’importance des seiyū est marquante, avec Ai Kobayashi, Jūrōta Kosugi, Yuki Matsuoka, Yuzuru Fujimoto, Mami Koyama (Akira), Takehito Koyasu, Toshiyuki Morikawa