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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 15:54

Encore un hyper excellent film d’Akira Kurosawa qui décidément ne cesse de me transporter aux anges avec ce film de 1965 et qui fut le dernier en noir et blanc du maître. Cette fois-ci, il nous plonge dans l’univers d’un hôpital de 1820 dont la situation financière et sanitaire a des résonances flagrantes de nos jours.

Un jeune diplômé en médecine, le docteur Noboru Yasumoto se trouve affecté à l’hôpital public de Koishikawa, contre son gré, lui qui envisageait une carrière en tant médecin d’un shogun. Il fait la connaissance du docteur Kyojô Niide, surnommé Barberousse en raison tout simplement de sa barbe aux reflets roux. Homme bourru mais au cœur d’or, qui se donne corps et âme pour ses malades, le plus souvent des indigents, pauvres et moribonds. Ainsi, ce jeune médecin, hautain va découvrir au travers de plusieurs malades, la vocation qui anime son patron, et petit à petit prendre fait et cause pour lui et ses patients.

Les différentes histoires, souvent d’une extrême modernité, sont toutes absolument émouvantes, triste et terrible avec cette dose d’humour qui donne le recul nécessaire pour entrer dans les souffrances de chacun. C’est le cas avec cette jeune femme nymphmaniaco-meurtrière, ou ce de vieillard qui nous conte sa triste histoire d’amour. Mais c’est celle des enfants est magistralement sublime de drame, d’émotion et de tendresse. Dans la scène de bagarre entre Barberousse et treize mafieux pour la garde da le gamine, résonnent dans mes oreilles le son brutal des os qui se brisent, des chairs qui se déchirent et qui m’ont fait frémir de réalisme.

Beaucoup d’émotion, dans une très belle mise en scène, au plus près des souffrances et des espérances, sur de magnifiques portraits d’hommes et de femmes, d’enfants et de vieillards qui m’ont passer les trois heures avec enchantement que j’en aurai redemandé.

Une fois de plus, bis repetita, Toshirô Mifune (L’ange ivre) est excellentissime, de même que Yûzô Kayama (Sanjuro), et toute la troupe avec Tsutomu Yamazaki (Entre le ciel en l’enfer), Reiko Dan (Quand une femme monte l'escalier), Miyuki Kuwano (Contes cruels de la jeunesse), Kyôko Kagawa (Les salauds dorment en paix) ou Tatsuyoshi Ehara. La jeune Terumi Niki est excellemment émouvante. Akemi Negishi, Yoshio Tsuchiya (Le garde du corps) et Eijirô Tôno, Takashi Shimura et Chishû Ryû (Le gout du riz au thé vert), Haruko Sugimura et Kôji Mitsui, Kamatari Fujiwara et Yôko Fujiyama, ou encore Michiko Araki parmi les plus marquants. Sans oublier bien sûr le gamin Yoshitaka Zushi (Ran) terriblement émouvant.

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